mardi 23 décembre 2014

Mon best of 2014

La fin de l'année arrive et qui dit fin d'année, dit bilan.

Alors voilà, moi aussi, je fais comme mes petits copains, je vous livre mon palmarès, mon top ten des films 2014. Cette liste est bien entendue issue d'un choix très perso, soit pas mal de films de genre (ici, des vampires, des zombies, des doubles, un train post-apocalyptique, des legos...) Mais aussi des films intimistes et des comédies. Et, sacré surprise, cette année, moi qui ai plutôt tendance à me plaindre du cinéma hexagonal, j'ai quand même choisi 4 films français, ce que je trouve finalement plutôt encourageant!


10. La cour de Babel

Le beau documentaire sur une classe d'accueil, où de jeunes migrants apprennent le Français. Un film qui donne le sourire, quelques larmes, et plein d'espoir.



9. Bande de filles

Une réalisation maîtrisée et d'une élégance folle, un beau parcours initiatique, une interprétation très classe, et de grands moments de cinéma. Et en prime, la plus belle scène de foot (américain) que j'ai jamais vue!

8. La vie rêvée de Walter Mitty (non chroniqué)

Non chroniqué, car sorti avant que je ne commence le blog. Une comédie de Ben Stiller avec un personnage très attachant, des voyages splendides, des images magnifiques, de l'émotion et du rire. Parce que voir Ben Stiller (qui n'a jamais été aussi séduisant) faire du skate et Kristen Wiig chanter "Space Oddity", c'est chouette. Parce que ça rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, le Life magazine, c'était du papier et des images argentiques, et que le passage au tout numérique, c'est parfois une perte. Et puis, un  hymne à la liberté et à la création destinés aux 7-77 ans qui met un produit en valeur tout en gardant un œil critique sur ses méthodes commerciales, vous en connaissez beaucoup, vous?





7. Lego, le film (non chroniqué)

Non chroniqué parce que vu en DVD (Bouuh!!!). Ben ouais, la bande annonce ne m'avait, mais alors, pas du tout donné envie de voir ce film d'animation. Grossière erreur! C'est un défi technique relevé haut la main, une comédie hilarante, intelligente (si si!) et qui donne envie de jouer aux Legos. Attention, j'ai pas dit d'acheter des Legos, mais de monter des briques et faire créer tout plein de trucs avec. Et un  hymne à la liberté et à la création destinés aux 7-77 ans qui met un produit en valeur tout en gardant un œil critique sur ses méthodes commerciales, vous en connaissez beaucoup, vous? (deux, maintenant!)



6. Gloria

Cette année dans la série portrait de femme qui lâche rien, même pas l'espoir, même après 50 ans, y'avait deux jolis films cette année, Party Girl et Gloria. Mon choix s'est porté sur Gloria, qui m'a hanté et me hante encore, qui m'a émue aux larmes sans jamais céder à la facilité et qui m'a permis de découvrir une actrice merveilleuse, Paulina Garcia (pour moi, la performance d'actrice de l'année).




5. Tristesse Club

Une comédie de losers attachants qui n'a pas oublié que le cinéma, c'était aussi des images et du son. C'est à mourir de rire, c'est émouvant, c'est beau et c'est magistralement interprété. Ca donne envie de s'inscrire.

4. Transperceneige (non chroniqué)

Non chroniqué, car sorti avant que je ne commence le blog. Un chouette film de SF, un grand hommage à la BD (chaque plan est une magnifique vignette), du "foutragique", et un voyage inoubliable en classe éco.



3. The Double

Oui, je sais, j'avais dit qu'il serait deuxième, et ben j'ai changé d'avis. N'empêche que je continue de trouver ce film formidable, Jesse Eisenberg immense, et que je me suis mise au yéyé japonais. Et que je planche encore sur ma demande en mariage à Richard Ayoade.



2. Goal of the dead

Si Shaun of the Dead avait été fait par des français, y'aurait eu du foot et des PMU. Goal of the dead, c'est exactement ça, avec en prime, un très bon scénario, deux réalisateurs bien complémentaires, des dialogues au poil, des acteurs formidables, et la plus belle scène de foot que j'ai jamais vue.





1. Only lovers left alive

Du grand Jarmush, l'amour, la musique, la nuit... Tout est beau à crever, l'image, la bande-son, les acteurs.  Rien que d'en parler, j'ai la voix qui se casse et le coin de l'œil trouble... Ca y est, j'ai envie de le revoir.



Hors compèt, parce que pas vraiment bien sorti en France et complètement à côté: HK- Forbidden Super Hero:
Un des films les plus débiles et les plus drôles qu'il m'ait été donné de voir. Merci aux Nuits Hallucinées de m'avoir donné la possibilité de voir cet ovni incroyable, même si j'ai dû lutter pour ne pas souiller les sièges du cinéma, tant j'ai ri.

mardi 16 décembre 2014

La meute, l'émeute


Je suis plutôt une "cat person" qu'une "dog person". Et ben, c'est pas aujourd'hui que ça va changer.

La raison? White God, le film hongro-germano-suédois de Kornel Mundruczo. Il raconte l'histoire d'une fille, Lili, et de son chien, Hagen. Le souci est que le chien est un joli bâtard et que dans le futur proche où se situe l'action du film, seuls les chiens de race sont légaux et les propriétaires de croisés doivent s'acquitter d'une taxe. Mais comme Lili vient de débarquer chez son père, parce que sa mère va passer 3 mois en Australie, le paternel n'est pas très chaud à l'idée d'accueillir un clébard qu'on lui impose au dernier moment, ni à celle de payer la fameuse taxe. Du coup, exit Hagen, qui est abandonné sous un pont. On va donc assister à un coming-of-age aussi bien de Lili que de Hagen, et l'un et l'autre vont vivre leur séparation sous le signe de la révolte.

Alors voilà, ça m'est assez difficile de chroniquer ce film, parce qu'il y a dedans plein de choses qui m'irritent, mais tout autant de choses que je aime. Alors au final, une petite déception, je dois dire, parce que je me suis trouvée à nouveau face à une belle promesse, qui pour moi n'a pas été tenue.



Pour comprendre, il faut voir la première scène du film, une scène à couper le souffle, tellement belle qu'elle a suffit à constituer la bande-annonce qui m'a immédiatement donné envie de voir le film. Une jeune fille traverse à vélo les rues désertes de Budapest, un hoodie sur la tête, mais en jupette et chaussures à petits talons. Soudain, apparaît derrière elle une meute grandissante de chiens qui se rapproche dangereusement, malgré les fameux coups de pédales de la demoiselle. Et au moment où les chiens s'apprêtent à la rattraper, BIM, Titre!



Comme scène d'intro, ça la pose là quand même, toute cette tension, cette étrangeté, cette poésie, ça donne des fourmis dans les yeux, mais malheureusement, il faudra attendre plus d'une heure pour retrouver la puissance de cet incipit.

L'intro du film est plutôt bien menée, depuis la présentation du père sur son lieu de travail, un abattoir (wink-wink), jusqu'à la scène déchirante d'abandon de Hagen.

Après, pour moi, le gros souci, c'est qu'il y a deux films. d'abord un film d'apprentissage, aussi bien du côté de la jeune fille qui passe d'une fillette sérieuse à jeune femme révoltée en un temps record, que du côté du chien, qui apprend de la manière la plus rude que les humains ne sont pas tous très bienveillants. C'est un film qui peut être intéressant, mais ça demande une subtilité parfois mal maîtrisée: les aventures du chien sont malheureusement souvent caricaturales en ce qui concerne les "méchants humains" et répétitives. La révolte de la gamine passe par des chemins un peu trop rebattus (un garçon, qui ne sert pas à grand-chose d'autre dans le récit, la répartie et la soirée de débauche un peu over-the-top). Je ne parle même pas de la musique, omniprésente et vite insupportable. Mais l'actrice principale est assez bluffante, Hagen (deux chiens, en fait) est parfait et on assiste à de belles scènes entre Lili et son père. Mais ça reste tout de même un peu mou du genou à mon goût.


Et il faut attendre près d'1h30 pour arriver au film que, perso, j'attendais: le film de terreur, la menace de la meute vengeresse des chiens battus, avec une ambiance post-apocalyptique en prime. Et ce film là, même s'il a des faiblesses certaines (encore un fois, on ne fait pas dans la finesse), je l'aime bien. Il y a des images impressionnantes (bon sang, j'ose à peine imaginer la galère que ça doit être de tourner des scènes de catastrophe urbaine avec une meute de chiens, de VRAIS chiens, à l'ancienne). La tension n'est pas aussi impressionnante que dans la toute première scène, parce que les raisons de la révolte canine ont été expliquées en long, en large et en travers, et que la fin, si l'on a bien suivi les indices de multiples fois surlignés dans le premier film, est quand même très prévisible. Mais ça n'est pas grave, il y a de l'émotion, de l'action et un soupçon de poésie (oui, la référence au Joueur de flûte de Hamelin est téléphonée, mais j'aime quand même beaucoup ça).


Bref, tout ça pour dire que oui, c'est un film un peu raté, un peu bancal, un peu cheap. Mais pour moi, ce film avait un potentiel monstrueux, et il a été fait avec honnêteté et dévouement .Y'aurait pas mal de taf à produire sur le scénario, mais la réalisation est plutôt de bonne facture, les acteurs se débrouillent bien et il y a un travail absolument incroyable de dressage et de jeu canin. Les chiens, dont les deux qui interprètent Hagen, sont juste époustouflants. C'est clair que ce n'est pas le film de l'année, mais, comme un bon vieux chien qui ne gagnera jamais un concours de beauté, il n'en reste pas moins attachant.

mardi 2 décembre 2014

La planète des (mignons petits) singes




Parce que la nature nous a fait pratiquement à leur image, j'adore les singes! J'adore aussi les œuvres sur les singes, que ce soit, bien évidemment, le roman formidable de Pierre Boulle, La Planète des singes, qui est un sommet de la Science Fiction (vous voyez, je me remets doucement d'Interstellar) ou ses nombreuses adaptations filmiques jusqu'à la version de Tim Burton (même la version Comédie musicale des Simpson). J'aime aussi l'incroyable roman Les Grands singes de Will Self basé sur le même principe de renversement des rôles.

Du coup, quand j'ai vu cet adorable tissu imprimé de petits singes violet, mon sang et mes gènes simiesques n'ont fait qu'un tour: il me le fallait!


 
Mais comme le motif était quand même hautement régressif, je me suis dit qu'il fallait jouer le contraste et j'ai décidé de confectionner avec le très chic chemisier à col rond et à manches à revers du livre Couture vintage, qui décidément, propose des modèles aussi craquants les uns que les autres.
L'avantage de ce modèle, c'est qu'il n'est pas trop gourmand en tissu, il me reste donc un peu de chute de ce joli coupon pour un accessoire, peut-être...
 
L'exécution n'a pas été trop difficile, sauf en ce qui concerne les fameuses manches à revers, qui demandent un vrai de triturage de crâne. Pour le reste, un vrai bonheur!
Comme je n'avais pas trouvé les boutons que je voulais pour ce chemisier, je me suis une nouvelle fois repliée sur ma solution de facilité préférée: des kams blancs! Et hop, pas de boutonnière!
Quelques petits trucs à corriger cependant pour la prochaine fois: la rallonger un peu, parce qu'elle est un peu courte, et qu'on voit mon ventre si je lève les bras trop haut (mais bon, le crop revient à la mode, il parait) et puis je rallongerait un tout petit peu le col, parce que là, il est trop serré pour moi au niveau du cou. Je triche donc en utilisant un foulard comme cravate (avant de me trouver une vraie cravate qui irait parfaitement avec) et finalement, comme ça, je trouve que cela donne encore plus de sérieux à ce chemisier...
 
 Il n'y a qu'en se rapprochant qu'on découvre que sous cette sagesse apparente, se cache une malice de singe...