tag:blogger.com,1999:blog-85773085877810481072024-03-14T07:52:59.224+01:00Girlie Cinéphiliealiapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.comBlogger161125tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-16317413800083721462017-08-31T13:50:00.000+02:002017-08-31T13:50:02.559+02:00Le ciné-club de Potzina: L'oeil dans le rétroviseur, spécial western<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Lorsque<a href="https://lachambreroseetnoire.com/2017/08/01/cine-club-de-potzina-loeil-dans-le-retro-viseurappel-a-participation/"> La chambrerose et noire</a> a proposé comme thème du Ciné-club « l'oeil
dans le rétro-viseur », portant sur les films des années 30
aux années 60, je me suis trouvée fac à un dilemme de taille :
allais-je vous parler de ma passion pour les comédies romantiques
vintage, de mes Hitchcocks favoris, de films noirs envoûtants,
d'immenses classiques. Et puis finalement, je me suis décidée à
évoquer un genre que j'aime particulièrement, puissamment vintage,
surtout parce qu'on n'en voit aujourd'hui pas si souvent que ça et
qui m'a toujours fait un peu rêver, le western avec quelques uns de
mes westerns préférés (mais pas tous, parce que même si j'ai
triché un peu, je me suis arrêtée en 1972).</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="text-align: justify;">Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné participant propose un thème et répertorie tous les articles des bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver sur notre page </span><a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/" style="text-align: justify;">facebook</a><span style="text-align: justify;">, ou à m'envoyer votre article en commentaire de cet article.</span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1931 :
<u>L'attaque de la caravane</u>, Otto Brower et David Burton</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-Ye48qMFHFfM/Waf0vrYzlOI/AAAAAAAACOE/BFcrQfeHjc0DsDWWLNHB4K7NwzUjYa-owCLcBGAs/s1600/526899326.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="262" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-Ye48qMFHFfM/Waf0vrYzlOI/AAAAAAAACOE/BFcrQfeHjc0DsDWWLNHB4K7NwzUjYa-owCLcBGAs/s400/526899326.jpg" width="307" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
De son nom original, <u>Fighting caravans</u> (quand même vachement plus pro-actif que la version française), on a déjà une bonne idée du scénar. Des caravanes de pionniers tentent de rejoindre l'ouest et doivent se défendre des attaques des Indiens qui veulent les empêcher de traverser leur territoire. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Rien ici de bien original, ni de bien passionnant, sauf si on s'attache à la romance au coeur de l'histoire qui fait tout le sel de ce film, et qui ferait presque penser à une comédie romantique.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Clint Belmet, un brigand qui cherche à échapper à la justice, réussit à convaincre une jeune migrante française, Felice (oui, je pense qu'un i a disparu quelque part) qui va s'installer en Californie, de se faire passer pour son époux et rejoindre la caravane, ni vu, ni connu. Et bien entendu, les deux personnages que tout oppose vont bientôt apprendre à s'aimer.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Rajoutons qu'ici, Clint est joué par un tout jeune et fringant Gary Cooper et que Felice est interprétée par une starlette que j'adore, Lili Damita, une petite bombe d'énergie et de charme made in France (et un temps Mme Michael Curtiz puis Mme Errol Flynn). </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1946 : <u>Un duel
au soleil</u>, King Vidor</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-8IQjUsgBNDE/Waf0wMvhd9I/AAAAAAAACOo/I_xUb7_E5l4q5FZ2PwLdQNUIQv2pMOmtgCEwYBhgL/s1600/186288deul1.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="600" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-8IQjUsgBNDE/Waf0wMvhd9I/AAAAAAAACOo/I_xUb7_E5l4q5FZ2PwLdQNUIQv2pMOmtgCEwYBhgL/s400/186288deul1.png" width="400" /></a>Avant d'inspirer Etienne Daho, <u>Un duel au soleil</u> est un véritable chef d'oeuvre de souffre, chaud comme la braise, violent comme une tornade, qui défie autant qu'il peut le code Hays.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La sublissime Pearl (Jennifer Jones), jeune sang-mêlée, se retrouve placée dans une famille propriétaire d'un ranch, après que son père a tué sa mère infidèle. Sa beauté rend fous les deux garçons de la famille, Lewt et Jesse. Mais le torride bad boy Lewt, c'est Gregory Peck et le charmant et gentil Jesse, c'est Joseph Cotten. Et on comprend combien chacun doit lutter pour échapper au désir brûlant qui les lient.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1950: <u>La flèche
brisée</u>, Delmer Daves</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-9xqTkGsHTB0/Waf0sTPqbgI/AAAAAAAACOo/rZzoZHTbWs4d44MYZl7MykgdSa0dWrpWwCEwYBhgL/s1600/19779603.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="856" data-original-width="1200" height="285" src="https://1.bp.blogspot.com/-9xqTkGsHTB0/Waf0sTPqbgI/AAAAAAAACOo/rZzoZHTbWs4d44MYZl7MykgdSa0dWrpWwCEwYBhgL/s400/19779603.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>La flèche brisée</u> est un beau film sur la difficile paix entre les colons et les Apaches. Au centre, la véritable rencontre entre Tom Jeffords et le chef apache Cochise. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le héros est Jeffords, interprété par Mr Good Guy himself, Jimmy Stewart, qui va sans cesse essayer de construire un pont entre les Apaches et son peuple dans un contexte des plus tendus.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C'est un film magnifique sur la tolérance (même si encore une fois, le personnage amérindien féminin est interprété par une jolie Debra Paget poudrée à la Terracotta) et surtout sur la difficulté de maintenir la paix, quand la douleur vous touche de près. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1954 : <u>Johnny
Guitare</u>, Nicholas Ray</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-D6ntVKmgIsY/Waf00PgW6HI/AAAAAAAACOo/vW49odSavcoF7nUD94KTzlXwNFHQ3YXWgCEwYBhgL/s1600/vlcsnap-2015-05-17-19h45m54s539_grande.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="600" height="266" src="https://2.bp.blogspot.com/-D6ntVKmgIsY/Waf00PgW6HI/AAAAAAAACOo/vW49odSavcoF7nUD94KTzlXwNFHQ3YXWgCEwYBhgL/s400/vlcsnap-2015-05-17-19h45m54s539_grande.png" width="400" /></a>C'est bien connu, Nicholas Ray, connu surtout pour être l'auteur de la <u>Fureur de vivre</u>, osait être en avance sur son époque (quitte à passer pour un dangereux communiste).</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans <u>Johnny Guitare</u>, exit les cow</div>
boys qui crachent par terre et se grattent les coucougnettes dans leurs caleçons longs. C'est un duel entre deux femmes fortes et indépendantes dans une petite ville de l'ouest. D'un côté, la riche propriétaire Emma, Mercedes MacCambridge. De l'autre la farouche patronne de saloon Vienna, la grande Joan Crawford.<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Une véritable petite merveille.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1956 : <u>La
prisonnière du désert</u>, John Ford</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-6dBevic4m_M/Waf0xZkje8I/AAAAAAAACOo/v0G747omHaoZjIfNGJrHuHT4sWiq4_cDQCEwYBhgL/s1600/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="193" data-original-width="261" height="295" src="https://1.bp.blogspot.com/-6dBevic4m_M/Waf0xZkje8I/AAAAAAAACOo/v0G747omHaoZjIfNGJrHuHT4sWiq4_cDQCEwYBhgL/s400/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" width="400" /></a>Attention, grand classique. Tout ce qu'il y a du mythique western hollywoodien est là: les deux John (Ford et Wayne), Nathalie Wood, le plan de la porte qui est un des plus grands de toute l'histoire du cinéma.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L'histoire, c'est celle d'un ancien soldat confédéré qui part à la recherche de sa nièce enlevée par les Comanche. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C'est d'une beauté plastique extraordinaire, les scènes d'action sont épatantes, c'est magnifiquement interprété. Chef d'oeuvre du genre.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1957 : <u>40
tueurs</u>, Samuel Fuller</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-JZtP8JUgQX4/Waf0sKlbJOI/AAAAAAAACOo/XeQHGyZ0S-EzOn8i6vDCh6pndeXR2u-zACEwYBhgL/s1600/40gunsrev.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="840" height="171" src="https://2.bp.blogspot.com/-JZtP8JUgQX4/Waf0sKlbJOI/AAAAAAAACOo/XeQHGyZ0S-EzOn8i6vDCh6pndeXR2u-zACEwYBhgL/s400/40gunsrev.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Découvert il y a peu, je vous avais déjà parlé <a href="http://girliecinephilie.blogspot.com/2016/01/sur-les-bons-conseils-de-tonton-martin.html">ici</a> de ce bijou du western dissident, à voir absolument.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1959: <u>Rio Bravo</u>,
Howard Hawks</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Autre immense classique du genre.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-IkGgV8G4Ch0/Waf0vn9nMBI/AAAAAAAACOo/3siJt5E9aIEf7cgiCnU0znlImCM5mAL0wCEwYBhgL/s1600/RioBravo4.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="449" data-original-width="799" height="223" src="https://3.bp.blogspot.com/-IkGgV8G4Ch0/Waf0vn9nMBI/AAAAAAAACOo/3siJt5E9aIEf7cgiCnU0znlImCM5mAL0wCEwYBhgL/s400/RioBravo4.jpg" width="400" /></a>Un huis-clos haletant sur le siège de la petite bourgade de Rio Bravo où a été arrêté Joe Burdette, membre d'un puissant gang de malfrats. John Chance (John Wayne), le shérif du comté, de passage et le sherif adjoint alcoolique Dude (Dean Martin) et le jeune Colorado (Ricky Nelson), vont devoir défendre la prison et leur ville.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un grand film d'action qui a été inspiré par<u> Le Train sifflera trois fois</u>, autre sommet du genre et dont Carpenter s'inspira largement pour le détonnant <u>Assaut</u>.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1962:<u> L'homme qui a tué Liberty Valence</u>, John Ford</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-2QvGlqsfdP8/Waf0w6WB2mI/AAAAAAAACOo/_ADy_6ZiuF86-z_LxV7VyUxH098hnpBXQCEwYBhgL/s1600/liberty_02_m.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="298" data-original-width="448" height="265" src="https://4.bp.blogspot.com/-2QvGlqsfdP8/Waf0w6WB2mI/AAAAAAAACOo/_ADy_6ZiuF86-z_LxV7VyUxH098hnpBXQCEwYBhgL/s400/liberty_02_m.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
J'en met un deuxième de John Ford, parce que je crois que c'est là mon western préféré de la grande période hollywoodienne.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un récit à la <u>Rashomon</u> où le point de vue fait toute la différence sur le meurtre d'un horrible malfaiteur, Liberty Valence. Une histoire de politique et de faux-semblants, de rédemption et de pouvoir de la fiction, avec John Wayne et James Stewart. Probablement le scénario le plus magistral et intelligent du western, j'ai pour ce film une admiration incroyable. Même si vous n'aimez pas le western, voyez <u>L'homme qui tua Liberty Valence</u>, il est tellement plus que cela.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1968 : <u>Il était
une fois dans l'Ouest</u>, Sergio Leone</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-LYLSqy-mPxA/Waf0wdGI_aI/AAAAAAAACOo/7kYRzY5nKdUVfEA_NtOHOUUI_homaMlbgCEwYBhgL/s1600/images%2B%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="199" data-original-width="253" height="314" src="https://2.bp.blogspot.com/-LYLSqy-mPxA/Waf0wdGI_aI/AAAAAAAACOo/7kYRzY5nKdUVfEA_NtOHOUUI_homaMlbgCEwYBhgL/s400/images%2B%25281%2529.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je ne pouvais pas parler de western sans parler de Leone et mon choix s'est porté sur mon préféré, Il était une fois dans l'Ouest. Une sombre histoire de vengeance qui suit la construction d'une ville de l'ouest, pleine de méga-hyper-gros plans, de musique envoûtante d'Ennio Morricone et avec un casting multo bueno: la sublime Claudia Cardinale, l'imperturbable Henri Fonda et le taiseux Charles Bronson. Pour moi, le plus ensorcelant des Leone.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
1972 : <u>Jeremiah
Johnson</u>, Sydney Pollack</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-6UHx0FqRRc8/Waf0wFaCMlI/AAAAAAAACOo/0VCjKB3hnT4Vuwftf3qLYhE-wtSsoW5WgCEwYBhgL/s1600/images%2B%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="194" data-original-width="259" height="299" src="https://1.bp.blogspot.com/-6UHx0FqRRc8/Waf0wFaCMlI/AAAAAAAACOo/0VCjKB3hnT4Vuwftf3qLYhE-wtSsoW5WgCEwYBhgL/s400/images%2B%25282%2529.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour celui-ci, je triche et m'immisce dans les années 70, parce que ce film formidable mérite d'être vu. Il retrace la vie d'un anti-héros, Jeremiah Johnson (interprété par un Robert Redford qui n'a jamais été aussi beau), un ancien militaire qui, dégoûté par la violence, décide de devenir trappeur et de s'éloigner de toute civilisation. Mais la violence finit toujours par vous rattraper...</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un superbe western où les paysages du désert qu'on a l'habitude d'y voir sont ici remplacés par ceux des Rocheuses et où la grandeur de la nature prend toute sa dimension. Un parcours initiatique terrible et magnifique, une grande leçon d'humanisme.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour répondre au thème, je m'arrête ici, mais je ne peux m'empêcher de citer quelques autres westerns plus récents qui valent aussi leur pesant de cacahuètes: le très beau <u>Portes du paradis</u> du regretté Michael Cimino, l'honirique et sublime <u>Dead Man</u> de Jim Jarmush, l'enthousiasmant <u>Tombstone</u> de George Pan Cosmatos et la formidable série <u>Deadwood.</u></div>
aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-29198621504853569282017-08-15T17:56:00.000+02:002017-08-15T17:56:23.997+02:00La la car: Baby Driver<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-nWmNjJ2uC4k/WZMWFOtdgiI/AAAAAAAACNU/yMaxZWxdEuY3dM2NmVuzrQp-YLIUQTiHgCLcBGAs/s1600/Baby-Driver-Banner-e1497801282321.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="647" data-original-width="1150" height="225" src="https://3.bp.blogspot.com/-nWmNjJ2uC4k/WZMWFOtdgiI/AAAAAAAACNU/yMaxZWxdEuY3dM2NmVuzrQp-YLIUQTiHgCLcBGAs/s400/Baby-Driver-Banner-e1497801282321.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
J'aime mes écouteurs. Depuis mon premier baladeur (celui où tu mettais des K7, ouais), j'en ai toujours une paire dans mon sac.Les écouteurs sont des portes vers des mondes parallèles, bien plus efficaces et moins encombrantes que celles de <u>Sliders</u> (attention, cet article est confit de références de viocs). C'est le meilleur moyen pour échapper à la réalité quand elle fait la grimace.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Chausser des écouteurs en sortant le matin, c'est la meilleure façon de faire avancer mon cerveau plus vite que mes pieds. Un podcast peut te téléporter dans un amphi d'université, une fiction radiophonique peut t'intégrer au coeur même d'un récit, comme bien peu de films parviennent à le faire. Et je parle même pas de la musique. La musique, c'est déjà un des phénomènes les plus puissants de la planète (Ste Virginie Despentes de l'annonciation vernonnique, priez pour nous). Mais dans tes écouteurs, la musique peut plus que les drogues et les hommes, plus que la politique et les images: lorsqu'elle retentit à tes oreilles, la musique change le monde à son image. Le son dans ta tête modifie ce que tu vois, ce que tu sens, ta démarche, ton sourire, tes mouvements. Cette envie presque irrépressible de chanter à tue-tête quand tout le monde fait la gueule dans le métro, de danser dans un rayon de supermarché, de chialer dans une rue bondée, de te recueillir dans une file d'attente à la préfecture. La musique et tes écouteurs te donnent ça, un rythme, une couleur, une émotion pour l'instant.</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-rwDb9-S8YiE/WZMWEnOs8mI/AAAAAAAACNQ/S5hjyvzRm5Edzwx0UOO8tiQSGgG9frTMgCEwYBhgL/s1600/07IPOD-master768.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="768" height="266" src="https://3.bp.blogspot.com/-rwDb9-S8YiE/WZMWEnOs8mI/AAAAAAAACNQ/S5hjyvzRm5Edzwx0UOO8tiQSGgG9frTMgCEwYBhgL/s400/07IPOD-master768.jpg" width="400" /></a></div>
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Mais quand un acouphène parasite tes jours et tes nuits, tes écouteurs ne sont pas simplement des objets qui embellissent la vie, ils deviennent les instruments vitaux qui sont les seuls à la rendre supportable. Baby, qui a les siens vissés en permanence aux pavillons en sait quelque chose. Depuis le tragique accident qui a fait de lui un orphelin, le seul moyen d'alléger son acouphène et de se concentrer est d'écouter en permanence de la (bonne) musique. Et de la concentration, il en a véritablement besoin, parce qu'il est un chauffeur exceptionnel. Exceptionnel au point que Doc (Kevin Spacey), qui organise des braquages de banques fructueux, ne peut plus se passer de lui. Sauf que Baby a d'autres aspirations: la liberté, la musique et une jolie serveuse à la voix séduisante.</div>
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Baby Driver, pour moi, ça a été la très bonne surprise de l'été, le blockbuster qui correspondait pile à ce que j'avais envie de voir: un cocktail bien frappé d'action, d'humour et de musique.</div>
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/uU8Mlo1YKO4/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/uU8Mlo1YKO4?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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Il est vrai que je partais avec un bon a-priori. D'abord pour le réalisateur, Edgar Wright, réalisateur british que j'aime suivre depuis la série <i>Spaced</i> dont il a mis en scène de nombreux épisodes (série à découvrir absolument si ça n'est pas encore fait). Tous ces films sont des films que j'aime voir et revoir, de <u>Shaun of the Dead</u> à <u>Scott Pilgrim</u>. Ce sont des films drôles, malins, bien écrits et avec une belle économie du scénario, pleins de références dans lesquelles je me retrouve, aussi bien cinématographiques que musicales, et sacrément divertissants.</div>
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<u>Baby Driver</u> ne fait pas exception à la règle. Il est bien tout cela, mais il est aussi un peu plus. Il est drôle, oui, mais ça n'est pas uniquement une comédie. Alors oui, <u>Shaun of the Dead</u> était aussi un vrai film de zombie, <u>Hot fuzz</u> un vrai buddy movie et <u>Scott Pilgrim</u> un vrai teen-movie, mais tous étaient avant tout une comédie. Les frontières sont encore plus floues avec <u>Baby Driver.</u> En bon amateur de genre qu'il est, Edgar Wright fait le pari de réussir plusieurs films en un seul: le film de braquage, de course-poursuite en bagnole, la comédie, le parcours initiatique et de rédemption, l'histoire d'amour et la comédie musicale. Et ça fonctionne, ça fonctionne même très bien, à tel point qu'on ne se pose même pas vraiment la question quand on est devant parce que l'ensemble est d'une cohérence confondante: tout semble couler de source et le mélange des genres ne choque pas parce que tout est construit sur une mécanique bien huilé: aucun accroc, ça passe tout seul.</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-LrOwopbI9O4/WZMYBr-fZfI/AAAAAAAACNg/qgeFqeNT1_08rwRj7WbBFGde_PpNCjHvgCLcBGAs/s1600/MV5BMjA3MTIxMDcxNl5BMl5BanBnXkFtZTgwMDczODMyMTI%2540._V1_SY1000_CR0%252C0%252C1611%252C1000_AL_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="994" data-original-width="1600" height="247" src="https://3.bp.blogspot.com/-LrOwopbI9O4/WZMYBr-fZfI/AAAAAAAACNg/qgeFqeNT1_08rwRj7WbBFGde_PpNCjHvgCLcBGAs/s400/MV5BMjA3MTIxMDcxNl5BMl5BanBnXkFtZTgwMDczODMyMTI%2540._V1_SY1000_CR0%252C0%252C1611%252C1000_AL_.jpg" width="400" /></a></div>
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En terme de scénario, donc, comme en terme de mise en scène, c'est diablement efficace. Tout sert, pas de gras, pas de longueur, pas de scène inutile. Tout est justifié, et les personnages, même s'ils sont parfois caricaturaux, fonctionnent sur des enjeux qui les rendent plutôt crédibles. Une seule invraisemblance pour moi: pourquoi un mec comme Doc s'acharne-t-il à bosser avec un mec aussi peu fiable que le tavelé Bats (Jamie Foxx), je ne me m'explique pas. En parlant des personnages, justement, parlons du casting. Ansel Elgort est vraiment bien. Mignon, mais pas trop, il parvient à émouvoir malgré son mutisme et puis bon, je dois bien avouer qu'il arrive à obtenir un truc dont je ne le croyais pas capable: la classe. Lily James, que j'ai tendance à trouver généralement énervante, ne l'est pas du tout ici. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir troqué son accent super posh anglais contre un petit accent ricain, ses costumes de princesse pour une tenue de serveuse, mais là, dans la sobriété, elle est pas mal du tout, et avec Elgort, ils forment un très joli couple de tourtereaux menacés. Pour les seconds rôles, on a que du bon: Kevin Spacy, Jamie Foxx, John Hamm, CJ James et des apparitions qui font sauter de joie tout amateur de rock et de cinéma: Flea et Paul-Phantom-of-the paradise-Williams. Tout le monde a l'air de bien s'amuser, et c'est plutôt bonnard à voir.</div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-RH-CNp_OKXs/WZMWEXmwB1I/AAAAAAAACNY/NK3iw1yoiiseCpx29aT1m71RMtnV7qCLwCEwYBhgL/s1600/Baby-Driver-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="312" data-original-width="620" height="201" src="https://2.bp.blogspot.com/-RH-CNp_OKXs/WZMWEXmwB1I/AAAAAAAACNY/NK3iw1yoiiseCpx29aT1m71RMtnV7qCLwCEwYBhgL/s400/Baby-Driver-1.jpg" width="400" /></a></div>
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Mais là où je trouve le film le plus réussi, et où Wright m'épate, c'est dans la réalisation. C'est vrai que c'est peut être la première fois qu'il a accès à de tels moyens pour une mise en scène, mais j'ai trouvé ça épatant. On savait déjà qu'il avait un sens du rythme indéniable (vous vous souvenez la scène de tabassage de zombie au son de Queen dans <u>Shaun of the dead</u>?), mais là, ça fait tout simplement super plaisir à voir. La première scène, dont je ne préfère rien dévoiler tant elle fait rentrer dans le film de plein pied est une chorégraphie de musique et d'action de toute beauté, un gros shot d'adrénaline. Une scène où les personnages ne parlent presque pas et où la musique semble guider, et même créer l'action. Quand arrive le générique, on est déjà dans un état d'excitation maximal. Et puis il y a ce beau plan séquence, qui met gravement à l'amende le plan-séquence d'introduction de <u>La la Land</u>, tant il est précis, juste, rythmé, beau, enthousiasmant et pourtant (et contrairement à l'épate de Chazelle) relativement modeste. Ici, bizarrement, rien ne semble artificiel, malgré toute la sophistication du truc et les situations complètement improbables, peut-être grâce à l'efficacité de l'action, et à la sympathie immédiate qu'on a pour ce petit mec avec ses écouteurs qui laisse le son tenir le volant.</div>
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Ouais, les écouteurs, ça rend la vie plus belle, mais, avec la bonne chanson, elle peut aussi sauver tout simplement la sauver.</div>
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/0zqtbpK933A/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/0zqtbpK933A?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-2765265836444188852017-08-01T19:50:00.001+02:002017-08-01T19:50:18.118+02:00Le ciné-club de Potzina: Bijoux de famille<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-CQi-v7o28y8/WYC--uyCxGI/AAAAAAAACMk/3fCtUbNxVS8dVRmG0FEGRKIY5cP_ZvLbwCLcBGAs/s1600/1280x720-miQ.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="225" src="https://1.bp.blogspot.com/-CQi-v7o28y8/WYC--uyCxGI/AAAAAAAACMk/3fCtUbNxVS8dVRmG0FEGRKIY5cP_ZvLbwCLcBGAs/s400/1280x720-miQ.jpg" width="400" /></a></div>
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<br /></div>
Le mois de juillet est terminé, et je clos ainsi Le ciné-club de Potzina de ce mois sur le thème Bijoux de famille.<br />
Je suis ravie de diverses participation, qui ont su nous montrer combien le sujet était foisonnant: vous allez voir, ça ne manque pas de variété:<br />
<br />
- Nous accueillons tout d'abord un nouveau participant, <a href="https://roijoyeux.wordpress.com/">Roi Joyeux,</a> qui nous invite à (re)découvrir un film noir familial et vénéneux,<a href="https://roijoyeux.wordpress.com/2017/07/16/sorciere-bienaimee-23/"> The Strange affair of Uncle Harry.</a><br />
<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-IiW9u4YOEeg/WYC9GQoXO_I/AAAAAAAACMI/WMn4LdxCr1sveuToJjmy2ksUr4NzP4NIgCLcBGAs/s1600/4759b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="233" data-original-width="375" height="247" src="https://3.bp.blogspot.com/-IiW9u4YOEeg/WYC9GQoXO_I/AAAAAAAACMI/WMn4LdxCr1sveuToJjmy2ksUr4NzP4NIgCLcBGAs/s400/4759b.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
-<a href="https://lachambreroseetnoire.com/"> La chambre rose et noire</a> a pris le relais avec une comédie charmante et charmeuse,<u><a href="https://lachambreroseetnoire.com/2017/07/19/cine-club-de-potzina-histoires-de-familles/"> Beautés empoisonnées</a></u>, où une mère et sa fille font tourner les têtes pour se remplir les poches.<br />
<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-HIqDB05RCEk/WYC9OYS54TI/AAAAAAAACMM/td-VBNadWuMKrykJswGRZ-6ss5oxrGXPgCLcBGAs/s1600/original-250186-955.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="595" data-original-width="900" height="263" src="https://2.bp.blogspot.com/-HIqDB05RCEk/WYC9OYS54TI/AAAAAAAACMM/td-VBNadWuMKrykJswGRZ-6ss5oxrGXPgCLcBGAs/s400/original-250186-955.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
- Puis <a href="https://themoviefreak.net/">The Movie Freak</a> nous a proposé un jeu des<a href="https://themoviefreak.net/2017/07/22/bijoux-de-famille-10-perles-a-revoir/"> 10 familles </a>du cinéma, un beau panel très varié.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-8JkY4Q3l7AQ/WYC9VZEyXdI/AAAAAAAACMQ/r1gRZDoB2UYyZJnuOU6Cor-B4SUyOIvjQCLcBGAs/s1600/Le-Parrain-3-Arte-le-film-est-il-inspire-de-faits-reels-Photos_exact1024x768_l.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="676" data-original-width="1024" height="263" src="https://1.bp.blogspot.com/-8JkY4Q3l7AQ/WYC9VZEyXdI/AAAAAAAACMQ/r1gRZDoB2UYyZJnuOU6Cor-B4SUyOIvjQCLcBGAs/s400/Le-Parrain-3-Arte-le-film-est-il-inspire-de-faits-reels-Photos_exact1024x768_l.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
- <a href="http://bangarangdaily.blogspot.fr/">Bagarang Daily</a>, de son côté, <a href="http://bangarangdaily.blogspot.fr/2017/07/le-cine-club-de-potzina-juillet-2017.html">en a choisit 5 </a>et pas des moindres, les plus grandes dynasties cinématographiques<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-IeKFKtGOzGQ/WYC9cb0u94I/AAAAAAAACMU/h_WiQeIBFOQNT3Jo1D_AC4-N7l6dyr2YwCLcBGAs/s1600/5b2314d9-f163-437d-8376-62abf9376c07.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="794" data-original-width="1200" height="263" src="https://2.bp.blogspot.com/-IeKFKtGOzGQ/WYC9cb0u94I/AAAAAAAACMU/h_WiQeIBFOQNT3Jo1D_AC4-N7l6dyr2YwCLcBGAs/s400/5b2314d9-f163-437d-8376-62abf9376c07.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
- Enfin, j'ai voulu vous parler d'une famille de doux-dingues avec <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2017/07/le-cine-club-de-potzina-bijoux-de.html">The taste of tea</a>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-g_fnv0RUYHs/WYC9lCNDeJI/AAAAAAAACMY/_wNE9XMzlmoCcZ8weVPwUZZPXy0J5UTWQCLcBGAs/s1600/519d52f0fe14236396d6a6ed11607bb1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="614" data-original-width="1024" height="238" src="https://4.bp.blogspot.com/-g_fnv0RUYHs/WYC9lCNDeJI/AAAAAAAACMY/_wNE9XMzlmoCcZ8weVPwUZZPXy0J5UTWQCLcBGAs/s400/519d52f0fe14236396d6a6ed11607bb1.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
Je remercie tous les participants et passe le relais à <a href="https://lachambreroseetnoire.com/">La chambre rose et noire</a> pour ce mois d'août. j'ai hâte de voir ce qu'elle nous concocte...aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-40764653676871707322017-07-30T19:31:00.002+02:002017-07-30T19:31:27.342+02:00Le ciné-club de Potzina: Bijoux de famille: The taste of tea<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-tNV-JSNYhSM/WX4WEX8NyFI/AAAAAAAACLk/qlPUJ6upo34O4t6wwQHzIy6KpILqgsP6gCEwYBhgL/s1600/519d52f0fe14236396d6a6ed11607bb1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="614" data-original-width="1024" height="238" src="https://4.bp.blogspot.com/-tNV-JSNYhSM/WX4WEX8NyFI/AAAAAAAACLk/qlPUJ6upo34O4t6wwQHzIy6KpILqgsP6gCEwYBhgL/s400/519d52f0fe14236396d6a6ed11607bb1.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Ce mois-ci, j'hébergeais le ciné-club et je vous ai proposé un thème qui me tient particulièrement à cœ, parce que j'ai remarqué que c'était un de ceux que j'appréciais le plus: celui de la famille. Ce qu'il y a de formidable avec la famille, c'est que c'est un sujet absolument universel et que d'où que viennent les films qui en traitent, cela arrive toujours à me toucher. Peu importe la culture, peu importe le genre, on arrive toujours à se reconnaître dans les rapports des Tannenbaum, des Ménard (<u>un air de famille</u>), des Corleone ou même des affreux, sales et méchants Mazzatella.</div>
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<br /></div>
<span style="text-align: justify;">Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné participant propose un thème et répertorie tous les articles des bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver sur notre page </span><a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/" style="text-align: justify;">facebook</a><span style="text-align: justify;">, ou à m'envoyer votre article en commentaire de cet article.</span><br />
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-14B6crL_UME/WX4VQomTvPI/AAAAAAAACLY/XleaXfGQVi4ZQzqjahTpNp17K8SQWoRuwCEwYBhgL/s1600/195094.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-14B6crL_UME/WX4VQomTvPI/AAAAAAAACLY/XleaXfGQVi4ZQzqjahTpNp17K8SQWoRuwCEwYBhgL/s400/195094.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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La famille à laquelle j'ai décidé de m'intéresser ici, c'est la famille Haruno, une famille de doux-dingues japonaise aux membres plus attachants les uns que les autres, du film de Katsuhito Ishii, <u>The taste of tea.</u></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sous le toit des Haruno, la vie s'écoule comme chez les autres, entre vie commune et destins singuliers, et chacun a ses propres défis à relever. La mère, qui s'est arrêtée de travailler pour élever ses enfants, reprend la tradition familiale du dessin d'animation, épaulée par le grand père de son époux, qui vit chez eux. Ce dernier, un brin excentrique, cherche à aider et faire rire tous les autres membres de la famille. Le père, lui, est un hypnotiseur qui passe ses journées à faire rêver ses clients. Son frère, l'oncle, est un ingénieur du son hanté par une défaite amoureuse et un yakousa couronné d'un étron. Le fils tombe amoureux d'une nouvelle élève arrivant dans son lycée, qui se passionne pour le jeu de go. Enfin, la fillette est victime d'une doppleganger géante qui la suit partout.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-BInxyq8piV4/WX4VRELFLrI/AAAAAAAACLg/iRlXonD8KHcjGXJzDnq0C8PjaXr6ykanACEwYBhgL/s1600/taste1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-BInxyq8piV4/WX4VRELFLrI/AAAAAAAACLg/iRlXonD8KHcjGXJzDnq0C8PjaXr6ykanACEwYBhgL/s1600/taste1.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ca ne vous aura pas échappé, le titre de ce film n'est pas sans rappeler l'oeuvre d'un autre très grand observateur de la famille japonaise, Yasujiro Ozu. De lui, on retrouve l'importance du quotidien, le mouvements des rôles familiaux et une belle émotion créée par des petits gestes, des petits riens de la vie de tous les jours. Ishii y ajoute une fantaisie adorable, un monde onirique dément et beaucoup d'humour.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En cela, ce film est véritablement un petit bijou, une petite merveille trop souvent oubliée, une petite pépite pleine de douceur et de malice. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-HSqtJejyzBk/WX4VQgmqcgI/AAAAAAAACLU/ErFgTFPl3m0DHfoASoRspP2GB4FgOyxiwCEwYBhgL/s1600/18880468.jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="412" data-original-width="495" height="332" src="https://1.bp.blogspot.com/-HSqtJejyzBk/WX4VQgmqcgI/AAAAAAAACLU/ErFgTFPl3m0DHfoASoRspP2GB4FgOyxiwCEwYBhgL/s400/18880468.jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<u>The taste of tea</u> est un concentré de scènes inoubliables et complètement dingues, un train qui traverse la tête d'un adolescent, la soudaine envie d'un jeune garçon de déféquer dans les bois, un film d'animation taré, un tournesol géant, une chanson chantée à l'eau du bain, une séance familiale d'hypnotisme même pas perturbée par une scène d'anthropophagie, le tabassage d'un dénonceur de femme adultère et surtout, l'enregistrement d'une chanson dont vous ne pourrez jamais plus vous débarrasser et qui, à elle seule, vaut de voir le film tant elle va loin dans le grand n'imp.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-UJmTS_fSfms/WX4XI2nVrzI/AAAAAAAACLs/WTmC44suXVwIXhF4K2mLEUw5qg6ny1_SgCLcBGAs/s1600/taste03.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="774" data-original-width="1285" height="240" src="https://4.bp.blogspot.com/-UJmTS_fSfms/WX4XI2nVrzI/AAAAAAAACLs/WTmC44suXVwIXhF4K2mLEUw5qg6ny1_SgCLcBGAs/s400/taste03.jpg" width="400" /></a></div>
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Mais c'est aussi un film d'une douceur et d'une sensibilité merveilleuses. On s'attache au parcours de chacun des personnages, aux défis qu'ils se lancent, à leurs rêves et leurs peurs. On a envie de les soutenir dans leurs petites quêtes quotidiennes qui prennent des dimensions vitales, de les voir réussir.</div>
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Mais surtout, ce film est une adorable déclaration d'amour à la famille. Comme certains films donnent envie de tomber amoureux, The Taste of tea donne une folle envie de retrouver les siens. Parce que dans les parcours individuels de chacun des membres de la famille, il y a un coup de pouce de la part d'un autre, un encouragement, un sourire, un service rendu en grommelant, mais rendu tout de même, de beaux cahiers de dessin, une tasse de thé. Et ça nous rappelle toujours combien chaque petite victoire ne se gagne rarement seule, et combien on la doit parfois au soutien de nos proches.</div>
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/mHzOwBvXgQo/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/mHzOwBvXgQo?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-57746115557469102842017-07-02T19:39:00.002+02:002017-07-09T18:24:44.881+02:00Le cinéclub de Potzina: juillet 2017: appel à participations<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-1Gwsm9yIhNY/WVkvjBUwSJI/AAAAAAAACKg/f-G9dIrkz-MXJMYQlIlSjTMriRBbl7XOQCLcBGAs/s1600/ee409397634186698df4f823ffed4f50.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="363" data-original-width="495" height="292" src="https://1.bp.blogspot.com/-1Gwsm9yIhNY/WVkvjBUwSJI/AAAAAAAACKg/f-G9dIrkz-MXJMYQlIlSjTMriRBbl7XOQCLcBGAs/s400/ee409397634186698df4f823ffed4f50.jpg" width="400" /></a></div>
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Aujourd'hui, le cinéclub de Potzina revient chez Girlie Cinéphilie et je suis ravie de l'accueillir pour un mois de vacances.</div>
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Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un
peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but
de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de
découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné
participant propose un thème et répertorie tous les articles des
bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de
participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les
autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver
sur notre page <a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/">facebook</a>, ou à m'envoyer votre article en commentaire de cet article.</div>
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Donc ce mois de juillet, c'est chez bibi et le thème est le suivant: "Bijoux de famille" (mouahaha). Donc ne vous gênez pas, faites comme à la maison, et faites-nous partager sur votre blog vos histoires de famille préférées sur pellicule. Que vous soyez Adams ou Tenenbaum, j'attends avec impatience vos conseils avant le 31 juillet. Prévenez-moi de la publication de votre article ou ci-dessous en commentaire, ou sur ma page <a href="https://www.facebook.com/Girliecinephilie/">facebook</a>, ou sur celle du <a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/">groupe</a> si vous êtes membres. Venez, n'ayez pas peur, ça restera en famille ;-)</div>
<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-11941394051494944182017-06-29T20:39:00.000+02:002017-06-29T20:59:47.111+02:00Ciné-club de Potzina: school of rock<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-Xt10ECXRyWc/WVVIp5uVrXI/AAAAAAAACJw/e7cwuQnUUDUAeeiy6O7g3JJYMMGQUpTNgCLcBGAs/s1600/school-of-rock-cd-cover-photo-you-will-not-believe-what-the-school-of-rock-cast-looks-like-now.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="300" src="https://2.bp.blogspot.com/-Xt10ECXRyWc/WVVIp5uVrXI/AAAAAAAACJw/e7cwuQnUUDUAeeiy6O7g3JJYMMGQUpTNgCLcBGAs/s400/school-of-rock-cd-cover-photo-you-will-not-believe-what-the-school-of-rock-cast-looks-like-now.jpeg" width="400" /></a></div>
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Qu'ils tombent bien ces thèmes de ciné-club! Ils me permettent, tous les mois d'évoquer un peu plus longuement mes films de chevet. Ce mois-ci, <a href="http://bangarangdaily.blogspot.fr/2017/06/le-cine-club-de-potzina-juin-2017-appel.html">Bagarang Daily </a>nous a propose un sujet pour retomber en enfance et en adolescence: "L'école au cinéma"</div>
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Je n'avais que l'embarras du choix, tant le sujet sait occuper des genres différents: le teen-movie (de <u>Clueless</u> à <u>10 bonnes raisons de te larguer</u>, en passant par <u>Supergrave </u> ou <u>Le Beaux gosses</u>, je suis un peu une fan du genre), le fantastique (<u><a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/04/hallucinations-collectives-this-is-end.html">Innocence</a></u> ou <u><a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/06/le-cine-club-de-potzina-faculty.html">The Faculty</a>)</u> , l'épouvante (<u>Disparues, Suspiria, Carry</u>), le film social (<u>La journée de la jupe</u>, <u>La vague</u>), ou même le film d'action à gros bras (le ridicule <u>The Substitute</u>) ou le documentaire (<u><a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2014/03/la-classe-internationale.html">La cour de Babel</a></u>, <u>Etre ou avoir</u>). Comme beaucoup de meilleurs souvenirs de ma vie, de nombreux beaux souvenirs de cinéma se passent à l'école. Et comme la musique, et notamment le rock y sont également souvent présents, je ne pouvais pas passer à côté du meilleur pré-teen movie scolaire de rock, le formidable <u>School of rock</u> (sciemment, je refuse d'utiliser le désolant titre français <u>Rock Academy</u>).</div>
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Dewey Finn (Jack Black) est guitariste dans un groupe de rock et c'est toute sa vie. Sauf qu'il se fait virer de son groupe et que c'est justement à ce moment là que son coloc, un prof remplaçant, va en profiter pour lui demander de payer la moitié du loyer. Acculé, humilié, il va se substituer à son substitute de coloc et lui piquer un contrat comme prof de maths. Quand il va découvrir le talent artistique de ses jeunes élèves, il va décider de les utiliser comme musiciens afin de regagner ses galons de rock-star dans un concours.</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-W6J88mfvW30/WVVJA18ReOI/AAAAAAAACJ4/itrp3YTSDRY_GWldEPBJIx2qsWZN9QmyACEwYBhgL/s1600/7e0c640a4a179d14a6526b25d02d6f38db7be09c-1445238176-562495a0-620x348.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="348" data-original-width="620" height="223" src="https://3.bp.blogspot.com/-W6J88mfvW30/WVVJA18ReOI/AAAAAAAACJ4/itrp3YTSDRY_GWldEPBJIx2qsWZN9QmyACEwYBhgL/s400/7e0c640a4a179d14a6526b25d02d6f38db7be09c-1445238176-562495a0-620x348.jpg" width="400" /></a></div>
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Clairement, <u>School of rock</u> est placé très haut dans ma liste des films vus, revus et rerevus, et que rien que d'en parler, je me le reverrais bien, là, tout de suite. C'est tout simplement un petit bonheur de film, un sommet de l'entertainment, un vrai feel-rock movie (un feel-rock movie, c'est comme un feel good movie, sauf qu'on en sort en brandissant des cornes avec ses doigts, en faisant l'hélicoptère avec sa chevelure et en hurlant "Oh Yeahhhhhh!).</div>
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Comme on s'en doute, <u>School of rock</u> a déjà une qualité indispensable: le rythme, efficace comme un pattern de Dave Grohl. Tout est mené à la double pédale et s'enchaîne à la perfection. les gags, bien évidemment, mais aussi les scènes musicales, et même les scènes émotionnelles (parce que oui, moi je pleure à chaque fois que je vois <u>School of rock</u>). On ne s'ennuie pas une seconde, et on est complètement énergisés.</div>
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Ensuite, c'est une très grande comédie. Tout fonctionne. Jack Black, d'abord, qui en fait des caisses mais est pourtant au sommet de son art, même dans ce qu'il peut avoir d'agaçant. Il est tout simplement parfait: bondissant, ridicule, fourbe, étrangement sexy, pleutre, bête de scène, passionné, mentor, hypermobile des sourcils, multi-vocaliste et infiniment rock'n roll. Je voudrais avoir un Jack Black à la maison pour chaque moment où j'ai un coup de blues. Pour le reste, rien a jeter non plus, la trop rare Joan Cusack est formidable en directrice d'école collet-monté. Je parle même pas des gosses qui sont tous d'excellents comédiens. Les dialogues sont des mines de répliques à réutiliser et les situations comiques sont hyper efficace. Le film est hilarant, point.</div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-QfCXBBI9hqM/WVVIhX1sDqI/AAAAAAAACJs/Sv9BZWa3XSwRGFjkVu4bm4-yg1SkQxXBACEwYBhgL/s1600/schoolofrockjoanstevie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="269" data-original-width="477" height="225" src="https://1.bp.blogspot.com/-QfCXBBI9hqM/WVVIhX1sDqI/AAAAAAAACJs/Sv9BZWa3XSwRGFjkVu4bm4-yg1SkQxXBACEwYBhgL/s400/schoolofrockjoanstevie.jpg" width="400" /></a></div>
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Enfin, niveau wok-aine-wol, ça envoie de la bûchette. D'abord parce que bon sang, musicalement, ça déchire. La bande-son est géniale de bout en bout et tout film qui utilise avec autant de lyrisme <u>Immigrant song</u> devrait être célébré. Mais surtout, ça joue, comme on dit. Ça joue grave. Le réel talent de Jack Black en tant que chanteur n'est plus à démontre, mais quand on s'attaque aux jeunes membres du groupe, c'est au-delà de tout ce qu'on pouvait espérer. Ces gamins sont des grosses brutasses qui dégomment tout sur leur passage. Ils sont incroyablement bons, à la limite d'être super énervants et de vouloir jeter ses instruments si l'on a de quelconques modestes velléités de faire bouger des têtes. Ils sont proprement monstrueux de talents. Enfin, pour tous les amoureux du genre, <u>School of Rock</u> est gâvé des meilleures références du genre et c'est un plaisir de les dénicher dans les répliques et les images. Ce film parle à des rockeurs comme <u>Star Trek</u> parle à des geeks, et je ne connais pas un amateur de rock et du film qui n'ait pas fait d'arrêt sur le plan suivant pour s'extasier du schéma de Dewey.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-xZgdHV7ZemM/WVVIs6kk31I/AAAAAAAACJ0/lqzCxMs6TAAuEJPiN0tDGQLXKpBhweIawCEwYBhgL/s1600/anigif_enhanced-buzz-18867-1403559143-10.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="243" data-original-width="500" height="193" src="https://4.bp.blogspot.com/-xZgdHV7ZemM/WVVIs6kk31I/AAAAAAAACJ0/lqzCxMs6TAAuEJPiN0tDGQLXKpBhweIawCEwYBhgL/s400/anigif_enhanced-buzz-18867-1403559143-10.gif" width="400" /></a></div>
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aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-19504442456151072492017-06-25T18:38:00.000+02:002017-06-29T20:59:56.140+02:00Le petit locataire: sans préavis<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Iotp4s32QeQ/WU_kRUBrSeI/AAAAAAAACJI/fZAslZwUnSoNrpM8CceQukXa5_NlwNeeQCLcBGAs/s1600/574723.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="866" data-original-width="1600" height="216" src="https://4.bp.blogspot.com/-Iotp4s32QeQ/WU_kRUBrSeI/AAAAAAAACJI/fZAslZwUnSoNrpM8CceQukXa5_NlwNeeQCLcBGAs/s400/574723.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="400" /></a></div>
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Grâce au site <a href="http://www.cinetrafic.fr/">Cinétrafic</a>, j'ai pu découvrir en DVD le film de Nadège Loiseau, <a href="http://www.cinetrafic.fr/film/46043/le-petit-locataire" style="text-decoration-line: underline;">le Petit locataire</a>, sorti en DVD le 21 mars chez <a href="http://diaphana.fr/">Diaphana</a></div>
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On va pas se le cacher, en matière de comédie, je fais souvent la fine bouche devant la production hexagonale. J'ai tendance à trouver qu'elle a bien du mal à se renouveler, qu'elle ne sait que ressasser depuis des décennies la lutte des classes, ou des sexes, ou des générations comme seul ressort comique, comme si c'était la seule chose qui pouvait marcher (et, malheureusement, au vu des entrées de ce qui se fait dans le genre, les chiffres sont effectivement souvent du côté de la médiocrité). J'ai tendance à me réfugier volontiers vers d'autres clichés, outre atlantique, beaucoup moins distingués, mais beaucoup plus efficaces à mon sens: les grosses dumb comedys, représentées plus ou moins dignement par Will Ferrel, Tina Fey, Ben Stiller, Judd Apatow, Jim Carrey ou Amy Schumer.</div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-E4YCQDG5-co/WU_kPms5JEI/AAAAAAAACI4/wcudXhrXAhcTOFU3Nn9jQZ3_6emtTVOVQCEwYBhgL/s1600/549710.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="666" data-original-width="1600" height="166" src="https://1.bp.blogspot.com/-E4YCQDG5-co/WU_kPms5JEI/AAAAAAAACI4/wcudXhrXAhcTOFU3Nn9jQZ3_6emtTVOVQCEwYBhgL/s400/549710.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="400" /></a></div>
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Mais parfois, souvent, même, des films viennent me rappeler que ma vision de la comédie, est aussi TRES stéréotypée. Et <u>Le Petit Locataire</u> fait partie de ceux-là.</div>
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Le petit locataire en question, c'est l'embryon qui s'invite par surprise chez une femme de quarante neuf ans, Nicole, qui n'est pourtant pas en manque de responsabilités. Elle doit gérer un quotidien pas bien brillant, entre un fils devenu matelot et parti en mer, une fille précoce en ce qui concerne sa maternité, mais pas vraiment pour le reste, une petite-fille au langage fleuri mais au mal-être certain, un mari au chômage complètement découragé, une mère atteinte d'alzheimer à domicile, et un taf pas folichon de caissière de péage pour supporter tout ce petit monde. Alors quand se qu'elle pensait être la ménaupose se révèle être l'annonce d'une naissance à venir, elle ne saute pas de joie en pensant à la baby shower party qu'elle va pouvoir organiser avec ses copines.</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-EGWWMIbp0Yc/WU_kQbBrAAI/AAAAAAAACJE/uS1GC8x1h9QfIk2H0e1TBN9YT6OUdtouwCEwYBhgL/s1600/550492.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="660" data-original-width="1600" height="165" src="https://3.bp.blogspot.com/-EGWWMIbp0Yc/WU_kQbBrAAI/AAAAAAAACJE/uS1GC8x1h9QfIk2H0e1TBN9YT6OUdtouwCEwYBhgL/s400/550492.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="400" /></a></div>
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<br /></div>
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Si <u>Le petit locataire</u> est bien une comédie, il reste ancré dans une réalité pas très jouasse, et cette amertume est la bienvenue. J'avoue en avoir franchement marre des comédies françaises qui se moquent des pauvres, parce que les gens qui n'arrivent pas à joindre les 2 bouts, c'est forcément des ploucs vulgaires qui n'ont ce qu'ils méritent. Ben oui quoi, entre la famille Groseille et les Tuche, c'est aussi marrant de rigoler de la grossièreté et la débilité du prolo que de se gausser du cul-serré des bourgeois dans les Visiteurs. Bien heureusement, Nadège Loiseau, qui réalise le film et qui l'a écrit avec Fanny Burdineau et Mazarine Pingeot, cherche avant tout à créer un personnage crédible.</div>
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Et avec Nicole, c'est plutôt réussi. Cette femme au bord de la crise de nerf et c débordée par ses responsabilités et ses hormones, on y croit instantanément. C'est en grande partie dû à l'écriture plutôt naturelle des situations et des dialogues, mais il faut dire que Karine Viard, dont je ne goûte pas toutes les interprétations, fait ici un travail plutôt nuancé, qui fonctionne très bien avec celui des autres comédiens, et en particulier celui de Philippe Rebot, qui apporte beaucoup d'émotion à ce père frustré par l'échec. Malheureusement, tous les acteurs ne sont pas à la hauteur, notamment Manon Kneusé, qui joue la fille et mère adolescente, qui échoue à chacune de ses répliques. Il y a là quelque chose qui ne marche vraiment pas, d'abord parce que toutes ses répliques qui veulent "faire jeune" sonnent toutes invariablement faux, et qu'en dehors d'être un personnage pas très aimable, la comédienne ne lui apporte pas vraiment assez d'humanité pour la sauver, chacune de ses apparitions est agaçante. C'est très dommage, surtout dans un film où certains rôles mineurs créent immédiatement de l'empathie: l'infirmier québécois Toussaint (Antoine Bertrand), le collègue du péage Damien (Côme Levin), la coach de gymnastique Jackie (Nadège Beausson-Diagne).</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-AzpoFBxWhXA/WU_kP9oBd-I/AAAAAAAACJM/zhqUm7eN95wsQ0u5vlkunYZeDp5KhW9aACEwYBhgL/s1600/528122.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="866" data-original-width="1600" height="216" src="https://3.bp.blogspot.com/-AzpoFBxWhXA/WU_kP9oBd-I/AAAAAAAACJM/zhqUm7eN95wsQ0u5vlkunYZeDp5KhW9aACEwYBhgL/s400/528122.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="400" /></a></div>
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Il y a donc bien un mélange plutôt équilibré ici entre drame social et comédie familiale. Et dans un cas, comme dans l'autre, on ne pousse pas trop vers le caricatural, et on sait atteindre l'émotion dans les petites choses. Il y a tout de même les scènes qui sont là pour susciter l'émotion, les déclarations impromptues, la mort et la vie qui cohabite, les prises de conscience soudaine. Mais c'est dans les scènes les plus quotidiennes que le film fonctionne le mieux. Dans la tragi-comédie d'un remplacement oublié, dans la sexualité matrimoniale contrariée, les repas où l'on rumine...</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-6S5Wkw4rKsg/WU_kPrBbEbI/AAAAAAAACJM/b11jHWWAu_cu4YbUeHIRdbIxG7ryKYkWQCEwYBhgL/s1600/151980.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="866" data-original-width="1600" height="216" src="https://3.bp.blogspot.com/-6S5Wkw4rKsg/WU_kPrBbEbI/AAAAAAAACJM/b11jHWWAu_cu4YbUeHIRdbIxG7ryKYkWQCEwYBhgL/s400/151980.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="400" /></a></div>
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En dehors du scénario de comédie douce-amère, j'ai aussi apprécié l'aspect esthétique du film. Ben oui, c'est tellement rare dans la comédie, notamment française que quand ça arrive, ça a le mérite d'être souligné. Ici, épaulée par Julien Roux à la photographie, Nadège Loiseau apporte de la couleur à une situation qui pourrait parfois être tout simplement sinistre. Tout comme elle injecte dans une histoire anxiogène beaucoup d'amour et d'humour, elle éclaire un quotidien somme toute assez grisâtre par des touches de pastel, plus ou moins intense (souvent du bleu et du rose, d'ailleurs). Elle crée ainsi une véritable respiration, offre un espace au rêve et à l'optimisme. Et quand les temps sont durs, et ils le sont souvent, cela fait toujours du bien de voir des bulles colorées s'élever.</div>
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/Hk0U35BIMGc/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/Hk0U35BIMGc?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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http://www.cinetrafic.fr/top-film-braquage<br />
http://www.cinetrafic.fr/top-film-de-combataliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-12641365180349719862017-06-18T16:47:00.000+02:002017-06-18T16:54:40.320+02:00Beau séjour: Twin pils<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-HFTFo-QSuhg/WUaRMLWUVaI/AAAAAAAACIA/HBOqjbhvSOsC0nWcG0qLCps7dP9K_G-5gCLcBGAs/s1600/beausejour_generique2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="698" data-original-width="1240" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-HFTFo-QSuhg/WUaRMLWUVaI/AAAAAAAACIA/HBOqjbhvSOsC0nWcG0qLCps7dP9K_G-5gCLcBGAs/s400/beausejour_generique2.jpg" width="400" /></a></div>
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Grâce au site cinétrafic, j'ai pu découvrir en blu-ray la série belge <u><a href="http://www.cinetrafic.fr/serie-tv/46486/beau-sejour">Beau séjour</a></u>, une série audacieuse entre polar rural et fable fantastique, qui sonde les tréfonds de l'âme humaine d'une petite communauté flamande dans un village bordant la Meuse, à la frontière avec les Pays-Bas. Ce Blu-ray, édité par <a href="http://boutique.arte.tv/">Arte</a> (qui a aussi sa page <a href="https://www.facebook.com/artetv?fref=ts">facebook</a>)</div>
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Kato, une adolescente, se réveille à l'aube dans une chambre de l'hôtel Beau séjour, en sang. Elle ne va pas tarder à se rendre compte de sa difficulté à communiquer avec les personnes qu'elle va appeler à l'aide. et pour cause, Kato est morte cette nuit là. Elle va devoir alors répondre aux questions qui restent en suspens et l'empêche de reposer en paix: Que s'est-il durant cette nuit? Qui est son meurtrier? Pourquoi certaines personnes parviennent à la voir, et pas d'autres?</div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-mVnqzDnlCZQ/WUaRSiIYyzI/AAAAAAAACII/HGlu98thCLsSlNmRVWqQDSzsw8pmyvoSgCEwYBhgL/s1600/4021685955.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="571" data-original-width="1024" height="222" src="https://1.bp.blogspot.com/-mVnqzDnlCZQ/WUaRSiIYyzI/AAAAAAAACII/HGlu98thCLsSlNmRVWqQDSzsw8pmyvoSgCEwYBhgL/s400/4021685955.jpg" width="400" /></a></div>
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La première chose qui m'a happée dans <u>Beau séjour</u>, c'est son ambiance, une ambiance très singulière, qui se crée à partir de nombreux éléments qui s'assemblent de manière étrange et pourtant tout à fait cohérente. On sent des influences sériphiles aussi variées que de qualité. Par exemple, la série ne cache pas son admiration pour <u>Twin Peaks</u>: on y retrouve la tragédie de la jeunesse sacrifiée, les secrets inavouables cachés au sein de chaque foyer d'une bourgade en apparence paisible, les fulgurances comiques au milieu de la noirceur la plus diabolique... Jusqu'à des citations à peine voilées: un corps de jeune noyée sous un film plastique, la confidente/rivale et le beau motard, l'inspecteur (inspectrice ici) tirée à 4 épingles qui débarque dans un commissariat de province où, si l'on ne sert pas une tonne de donuts le matin, on apporte toujours une tarte fait maison. Mais on pourrait aussi citer, pèle-mèle, des mises en scène de crimes à la <u>True Detective</u>, la tension qui monte dans une petite communauté, dans laquelle pèse l'ombre de la pédophilie, comme dans <u>Broadchurch</u>, le tout dans un cadre résolument belge, où la pesanteur de la vie rurale s'alourdit par un horizon invariablement grisâtre, et où le traumatisme des affaires Dutroux continuent de hanter la morne plaine.</div>
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Visuellement, c'est très fort, et ce dès les premières images, à l'aube d'un glauque (la couleur, comme l'esprit) uniforme. Toute la série, par la suite, semblera se poursuivre dans cette atmosphère entre chien et loup, dans cette brume toujours plombante, où tous les chats, comme les humains, sont gris et où la seule touche de couleur, flamboyante, vibrante et bien plus vivante que cette ville terrassée par la dépression, c'est le jaune du sweat-jaune et de la moto du joli fantôme, Kato.</div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-PaRsF0Uk3X4/WUaRRyGZyNI/AAAAAAAACIQ/wBpvAVekQXgY_6lBzHaiPneWIKvB8lT7gCEwYBhgL/s1600/%252CM429496.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="563" data-original-width="1000" height="225" src="https://1.bp.blogspot.com/-PaRsF0Uk3X4/WUaRRyGZyNI/AAAAAAAACIQ/wBpvAVekQXgY_6lBzHaiPneWIKvB8lT7gCEwYBhgL/s400/%252CM429496.jpg" width="400" /></a></div>
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Kato, c'est d'ailleurs la plus belle trouvaille de cette série orchestrée par deux femmes, Nathalie Basteyns et Kaat Beels qui ont créé là un magnifique personnage de spectre sacrément incarné. Interprétée par la jeune et très charismatique Lynn Van Royen, Kato redéfini l'image du fantôme. On s'éloigne ici de la présence éthérée qu'on a l'habitude de voir. Kato vit, peut être plus encore que n'importe quel autre personnage et possède une véritable corporalité: elle dort, elle boit, elle conduit sa moto à toute blinde, elle peut étreindre mais aussi prendre des coups. Plus proche de fantômette que de Laura Palmer, elle déterre tous les vieux secrets croupissant sous les champs de céréales et les terrains de motocross, elle pousse une ville où, à l'image de l'hôtel Beau Séjour au charme suranné, le temps semble s'être arrêté, à s'éveiller d'un long sommeil cauchemardesque.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-DjQkAPAU-u4/WUaRSkDMhoI/AAAAAAAACIQ/c1eaticbG_IEXTBBH8w31_KzhnGhUfYsgCEwYBhgL/s1600/beau-sejour-image-episode-3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="180" src="https://4.bp.blogspot.com/-DjQkAPAU-u4/WUaRSkDMhoI/AAAAAAAACIQ/c1eaticbG_IEXTBBH8w31_KzhnGhUfYsgCEwYBhgL/s320/beau-sejour-image-episode-3.jpg" width="320" /></a></div>
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Le scénario a, à mon goût, un peu trop de tiroirs. Chaque épisode a son cliffhanger, c'est souvent très bien foutu, parfois complètement estomaquant, mais un peu trop systématique. Mais ça fonctionne complètement. On se laisse empêtrer dans les ficelles de l'intrigue qui fait ce qu'elle veut de nous (J'avais trouvé le tueur dès le début, mais on a réussit à m'en détourner complètement en cours de route, jusqu'à ce que je ne sois plus sûre de rien, et je trouve ça assez fort) et on dévore tout en un rien de temps, malgré l'atmosphère pesante de la série, qui m'a un peu désagréablement imprégnée pendant quelques jours, la meilleure preuve de son efficacité.</div>
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Sinon, dan un registre complètement différent, sachez que les teens movies à découvrir <a href="http://www.cinetrafic.fr/teen-movie">sont par ici sur Cinetrafic</a>, <span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">et que </span>vous pourrez aussi y trouver une liste de <a href="http://www.cinetrafic.fr/liste-film/4287/1/le-moyen-age-en-action-dans-le-cinema-moderne">films palpitants</a> se déroulant au Moyen-Age, </div>
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aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-3090697511187222882017-05-31T19:25:00.001+02:002017-05-31T19:35:30.837+02:00Le cinéclub de Potzina: Couples mythiques: confidences sur l'oreiller<div dir="ltr">
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-FfaxHxL-Q1E/WS75zEPEMjI/AAAAAAAACHA/-4ye0QKMn2gKsH1UIvq4gUv0yjtOpNAIgCLcB/s1600/rock-22222.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="396" data-original-width="520" height="303" src="https://4.bp.blogspot.com/-FfaxHxL-Q1E/WS75zEPEMjI/AAAAAAAACHA/-4ye0QKMn2gKsH1UIvq4gUv0yjtOpNAIgCLcB/s400/rock-22222.jpg" width="400" /></a></div>
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J'ai longtemps cru que je n'aimais pas les comédies romantiques. Ado, quand mes copines s'enthousiasmait pour une énième vision de <u>Pretty woman</u>, <u>la Boum</u> ou <u>Dirty dancing</u>, je ne pouvais cacher un baillement d'ennui.</div>
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Pour moi, à l'exception de Quand Harry rencontre Sally, la comédie romantique se résumait à des bluettes aux personnages caricaturaux, aux intrigues délavées et à la mise en scène super plan-plan. Mais surtout, si le romantisme m'apparaissait clairement, je cherchais en vain ce qui en faisait de réelles comédies.</div>
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Bien heureusement, j'ai vite découvert que c'était un genre bien plus large et varié que cela. J'ai vu que l'on pouvait faire rimer humour anglais et romantisme <u>avec 4 mariages et un enterrement</u>, Judd Apatow m'a prouvé qu'on pouvait faire de la grosse romcom, je suis tombée sur quelques pépites so frenchies. Mais surtout, surtout, je me suis plongée avec délices dans la grande comédie romantique hollywoodienne.</div>
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Parce qu'on l'oublie parfois, mais la comédie romantique a des racines profondes. Et de toute l'oeuvre de Billy Wilder en passant par <u>La blonde et moi</u>,<u> l'impossible M. Bébé</u> ou <u>La Dame du vendredi,</u> tous les ingrédients de la bonne romcom sont là: un humour décapant, une observation sociale qui fait mouche, des personnages qu'on prend pour des archétypes mais qui savent s'en affranchir, une chouette happy end, du rythme et des tonnes de bonne humeur.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-ucbGWKxBD7w/WS75qpjWkOI/AAAAAAAACHQ/u2E4ID1FWcMY4GeuRxUGEMr5k7PqdId5wCEw/s1600/19d6ec92b80f1316913d3aed99e72ae6.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1105" data-original-width="736" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-ucbGWKxBD7w/WS75qpjWkOI/AAAAAAAACHQ/u2E4ID1FWcMY4GeuRxUGEMr5k7PqdId5wCEw/s320/19d6ec92b80f1316913d3aed99e72ae6.jpg" width="213" /></a>Et pour moi, il y a un couple emblématique de la romcom hollywoodienne, qui en représente toute la malice et la complicité: Doris Day et Rock Hudson.</div>
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Les deux acteurs n'ont, on le sait bien, jamais eu d'idylle, mais il y avait entre eux une indéfectible amitié (qui a duré jusqu'à la mort tragique d'Hudson du Sida en 1985) , ce qui en fait le couple de cinéma le plus sympathique et le plus assorti que j'ai jamais pu voir. D'un côté, le beau Rock joue parfaitement les séducteurs nonchalants au sourire ravageur. De l'autre, Doris à la voix d'or en femme moderne, souvent bien plus obsédée par son métier que par des perspectives amoureuses, multiplie les moues outrées à chaque muflerie de son acolyte.</div>
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Et s'il fallait choisir un film réunissant les deux stars, je choisirais sans hésiter <u>Confidences sur l'oreiller</u>, de Michael Gordon. Je ne suis d'ailleurs pas la seule. De l'aveu même de Rock Hudson, c'est le film dans lequel il s'était le plus amusé. Et lorsqu'on le regarde, ce plaisir est une véritable évidence et on sent que ces fameuses confidences se transformaient souvent en "fous-rires sur l'oreiller".</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-956QOsyv3Xk/WS750NbBEGI/AAAAAAAACHQ/wW20p4IX3Pg2ZZ6F89wB2IrRhsaUVZCkwCEw/s1600/rock-hudson-03-1024.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="300" src="https://4.bp.blogspot.com/-956QOsyv3Xk/WS750NbBEGI/AAAAAAAACHQ/wW20p4IX3Pg2ZZ6F89wB2IrRhsaUVZCkwCEw/s400/rock-hudson-03-1024.jpg" width="400" /></a></div>
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Tout commence comme une parfaite comédie de situation. Jan Marrow, une décoratrice d'intérieur workaholic, doit partager sa ligne téléphonique avec le playboy de ces dames, Brad Allen. Et ça l'énerve un peu que sa ligne soit sans cesse squattée par un joli-coeur qui drague 15 filles en même temps quand elle attend un coup de fil important. Et oui, imagine-toi en entretien skype pour le job de ta vie. Ça te ferait moyen rire de le rater parce que ton voisin utilise ta wifi pour mettre en surchauffe les serveurs de Meetic? Du coup, quand Jan porte plainte contre le gêneur, ce dernier décide de se venger de cette mégère frigide et rabat-joie en utilisant son arme favorite: ses belles dents blanches, un bagout d'enfer et une fausse identité de riche Texan en visite à New-York.</div>
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Tout d'abord, ce film est un délice à regarder parce qu'il est très drôle, plein d'énergie, irrévérencieux et d'une belle malice. On rit très souvent, on sourit tout le temps; C'est en partie grâce à une écriture comique très efficace, qui ne laisse place à aucun temps mort ni à aucune mièvrerie, et qui balance des gags et des punchlines à la mitraillette.</div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-pgsUSEPTnJk/WS75zR2tNQI/AAAAAAAACHQ/6YAR74TdDBAdq9kNeXYZmyvdGzCkPgU_ACEw/s1600/pillow%2Btalk%2B01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="326" data-original-width="580" height="223" src="https://2.bp.blogspot.com/-pgsUSEPTnJk/WS75zR2tNQI/AAAAAAAACHQ/6YAR74TdDBAdq9kNeXYZmyvdGzCkPgU_ACEw/s400/pillow%2Btalk%2B01.jpg" width="400" /></a></div>
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Visuellement, ça tient carrément la route et osons le dire,c'est beau. Un technicolor qui met superbement en valeur les tenues très pop de Doris Day et ses décos disons, les plus originales. Du cinémascope pour les amateurs de grand-angle. Et des scènes de split-screen mémorables, de vrais bijoux de réalisation.</div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-XtDZIH9sUbI/WS75zRdQZdI/AAAAAAAACHQ/gvy8c3E_IEw8TGgFH0Ly5VLkcrT2AYgygCEw/s1600/pillowtalk.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="853" height="225" src="https://2.bp.blogspot.com/-XtDZIH9sUbI/WS75zRdQZdI/AAAAAAAACHQ/gvy8c3E_IEw8TGgFH0Ly5VLkcrT2AYgygCEw/s400/pillowtalk.jpg" width="400" /></a></div>
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Mais surtout, comme je l'ai laissé entendre auparavant, <u>Pillow Talk</u> fonctionne grâce à la complicité magiques entre ses deux protagonistes. Doris Day joue délicieusement de son côté pète-sec, est adorablement drôle dans chacune de ses moues et nous fait le plaisir de pousser la chansonnette (j'y peux rien, depuis <u>L'homme qui en savait trop</u>, la voix de Doris Day m'émeut terriblement).Rock Hudson est un charmant malotru, aussi séduisant que tête à claques. Et tous les deux, il sont beaux, ils sont hilarants et ils s'éclatent indéniablement. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est communicatif.</div>
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<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/iq4ksLUUJys/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/iq4ksLUUJys?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
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Ce mois de mai, c'est le blog <a href="https://cinemadhierdaujourdhui.wordpress.com/2017/05/29/cine-club-de-potzina-mai-2017/">Cinéma d'hier et d'aujourd'hui</a> qui héberge le Cinéclub de Potzina. merci à elle d'avoir choisi ce fabuleux thème: couples mythiques.Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné participant propose un thème et répertorie tous les articles des bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver sur notre page <a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/">facebook</a>.</div>
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aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-33017058252979107512017-05-25T12:25:00.000+02:002017-05-25T15:16:15.287+02:00Thunes Hell: Tunnel, de Jee-Woon Kim<div dir="ltr">
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Avant de commencer, je vous dois juste un petit mot parce que ma production blogguistique a sévèrement freiné ces derniers temps. Je dois bien l'avouer, j'ai beaucoup moins de temps à consacrer à ce blog et malheureusement, à la lecture des autres blogs aussi et je dois me rendre à l'évidence: ma présence sur la toile va se faire encore plus discrète qu'auparavant. Face à ce problème de temps je me trouvais face à trois solutions:</div>
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1. Arrêter. J'avoue que l'idée m'a quand même plutôt attirée, parce que je fais partie de ces gens qui envoie valdinguer facilement les choses qui commencent à devenir pénibles. Et il est vrai que me mettre à mon ordi ces derniers temps pour écrire, alors que j'avais pas mal d'autres choses sur le feu m'a plutôt semblé une corvée. Mais je ne suis jamais à l'abri d'un coup de coeur que j'aurais envie de partager, et me retrouver sans cette possibilité me semblait un peu frustrante. Donc pour l'instant, je ne jette pas encore l'éponge, mais je me garde toujours une porte de sortie pour le jour où j'aurai envie de tirer ma révérence.</div>
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2. Faire des articles plus courts. Je sais, c'est à la fois ma qualité et mon défaut: je ne sais pas faire court, léger, casual. J'ai besoin de tartiner, d'aller fouiller, d'explorer. Donc ça, c'était sûr, je ne pouvais pas m'y soustraire. Je préfère passer 4 à 5 heures sur un papier une fois tous les 2 mois que 15 minutes toutes les semaines. Je n'y prendrais même pas de plaisir. Donc expédier un film en 3 paragraphes, c'est pas Girlie Cinéphilie, et je veux surtout pas que ça le devienne.</div>
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3. Revoir mes priorités. Pourquoi ce blog? Qu'est-ce que ce je veux partager? Qu'est-ce que ça m'apporte? Moins de temps libre, ça veut dire moins de temps pour voir des films et aussi moins de temps pour écrire dessus. Ma résolution est donc la suivante: je vais devoir me concentrer sur ce qui me fait vraiment de l'effet. Je n'écrirais plus d'articles sur des films qui m'intéressent moyennement, je n'écrirais plus sur ce qui me fait dire "Meh", je n'écrirais plus quand je n'aurais plus d'angle d'attaque sur un film, ou que, tout simplement, le film ne m'inspirera pas. Tout comme je vais devoir mieux choisir les films que je vais aller voir, je ne vais plus écrire qu'au coup de coeur, au coup de gueule ou au coup de latte. Ce qui veut dire moins de billets, moins de films, moins de présence, mais un plaisir à peu près intact (pour moi en tous cas).</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-Ng0Uq2znlmc/WSatG2-RbAI/AAAAAAAACGQ/MZUlpRZleOIVZnw_ydAUu0fUsCNbXa7OACLcB/s1600/12353278.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="675" data-original-width="1196" height="225" src="https://3.bp.blogspot.com/-Ng0Uq2znlmc/WSatG2-RbAI/AAAAAAAACGQ/MZUlpRZleOIVZnw_ydAUu0fUsCNbXa7OACLcB/s400/12353278.png" width="400" /></a></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<span style="text-align: justify;">Donc voilà, aujourd'hui, c'est coup de coeur pour un film coréen de Kim Seong-Hoon qui est à la frontière entre le film catastrophe, le mélo et le thriller politique: </span><u style="text-align: justify;">Tunnel</u><span style="text-align: justify;">.</span></div>
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Le pitch de <u>Tunnel</u> est on ne peut plus simple, et expédié dès les premières minutes du film. Alors qu'il rentre chez lui après une journée de travail et qu'il s'apprête à fêter l'anniversaire de sa petite fille avec un beau gâteau, Ha Jeong Hoo, commercial automobile se retrouve coincé sous un tunnel qui s'effondre sur lui. Il va devoir survivre en attendant les secours.</div>
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Alors, déjà, nous sommes bien dans un film coréen. Pour moi, ce qui fait la force de ce cinéma aujourd'hui, c'est qu'il est le seul (avec peut-être le cinéma indien, mais de manière complètement différente et parfois avec des résultats moins digestes) à réussir un mélange des genres détonnant et pourtant extraordinairement équilibré. Si je me réfère aux films coréens vus l'an dernier, c'est édifiant:</div>
<div style="text-align: justify;">
_ <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/08/when-youre-strange-faces-come-out-of.html">The Strangers</a>, un film d'horreur métaphysique avec des scènes de comédie qui parvient à filer la grosse chocotte tout en interrogeant notre idée du mal et en déclenchant d'inquiétants éclats de rire,</div>
<div style="text-align: justify;">
- The man on high heels, un film noir transgenre et mélancolique, où des scènes de gunfight côtoient des scènes de mélo adolescents, de l'ultra-violence et de la transformation pretty womanesque,</div>
<div style="text-align: justify;">
- <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/08/dernier-train-pour-busan-grippe.html">Dernier train pour Busan</a>, un film de zombies mélodramatique et politique, un chef d'oeuvre de suspens et d'émotion.</div>
<div style="text-align: justify;">
Difficile de trouver d'autres cinématographies qui, à l'heure actuelle, peuvent se targuer d'aligner ainsi des films aussi originaux (pour ne pas dire chtarbés) qu'efficaces et étonnamment cohérents.</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-83dvLFgfl0c/WSatqZi6n8I/AAAAAAAACGc/9uZOo3KC8xI4HGG1fUs8GzM9XPlcJYnPgCEw/s1600/tunnel-critique-festival-film-coreen-paris-20-L-8ITxH_.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="306" data-original-width="460" height="265" src="https://3.bp.blogspot.com/-83dvLFgfl0c/WSatqZi6n8I/AAAAAAAACGc/9uZOo3KC8xI4HGG1fUs8GzM9XPlcJYnPgCEw/s400/tunnel-critique-festival-film-coreen-paris-20-L-8ITxH_.jpeg" width="400" /></a></div>
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<br /></div>
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<u>Tunnel</u> ne déroge pas à cette règle du mélange des genres décapants. On est dans un film catastrophe, un survival horrifique, un mélo tragique et un brûlot politique tout à la fois. Et surtout, tout ça fonctionne à merveille et s'équilibre formidablement.</div>
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D'un côté, le film catastrophe fonctionne hyper bien. C'est même à mon avis un modèle d'écriture. Tout démarre très rapidement. En moins de cinq minutes, on entre dans l'horreur de la catastrophe: le héros s'engouffre dans le tunnel, on entends quelques craquements menaçants et boum, dans une séquence incroyablement efficace, le tunnel et tout ce qu'il y a dessus s'écroule sur lui. Voilà, tout est posé et on se demande bien comment on va réussir à développer tout un film sur un mec coincé dans une bagnole, avec deux petites bouteilles d'eau, un gâteau d'anniversaire et un téléphone, et qui n'a pas d'autres choix qu'attendre qu'on vienne le sortir de là.</div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-08x0QVaT91o/WSatGh3XTQI/AAAAAAAACGc/PBL_CsTH-u0MiUZ0B7ZvNUq9f8TUIKBiQCEw/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="171" data-original-width="295" height="231" src="https://2.bp.blogspot.com/-08x0QVaT91o/WSatGh3XTQI/AAAAAAAACGc/PBL_CsTH-u0MiUZ0B7ZvNUq9f8TUIKBiQCEw/s400/images.jpg" width="400" /></a></div>
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Pour moi, le scénario de <u>Tunnel</u> est la parfaite illustration que l'inventivité s'épanouit superbement dans la contrainte. Quand on a une liberté totale, il est facile de se disperser et de vouloir partir sur plusieurs fils narratifs en même temps sans jamais tous les mener à bien (je ne vous rappellerai pas mes déconvenues avec, par exemple, <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/11/captain-fantastic-away-viggo.html">Captain Fantastic</a>). Mais quand on a l'audace de partir sur un horizon déjà bouché, des contraintes physiques importantes et coincer ses personnages, disons, dans un train ou un tunnel, il ne vous reste plus qu'une chose à faire: exploiter votre filon à fond. Et c'est là qu'on trouve de véritables pépites de créativité. </div>
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Ici, tout comme pour son héros, le scénario s'amuse à sans cesse bloquer les issues, et à mener le spectateur à se ronger les cuticules en se demandant bien comment on va pouvoir nous sortir de cette impasse. Sans cesse, on pousse le bouchon un peu plus loin, et on augmente les conflits, alors qu'on croyait qu'on avait déjà mis l'ampli sur 11. C'est incroyablement prenant et ça joue avec vos émotions comme aux osselets (et je parle même pas de l'effet que ça peut faire à des gens, qui comme moi, ont des petits problèmes de claustrophobie et se croient dans The Descent dès qu'ils n'arrivent pas à débloquer le loquet des toilettes du premier coup).</div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-SnAgeEh4pew/WSatNpbRQzI/AAAAAAAACGc/rVzWqzgj1ZgAqhcnz9anotd8i9ZDyGjKwCEw/s1600/OVTUNNEL.04-e1477436312967.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="266" src="https://1.bp.blogspot.com/-SnAgeEh4pew/WSatNpbRQzI/AAAAAAAACGc/rVzWqzgj1ZgAqhcnz9anotd8i9ZDyGjKwCEw/s400/OVTUNNEL.04-e1477436312967.jpg" width="400" /></a></div>
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En ce qui concerne les émotions, d'ailleurs, la manière dont le mélo s'inscrit dans l'action est une nouvelle fois désarmante. Autour de Jung-Su, nous suivons le parcours deux autres personnages importants, dont les conflits ne semblent pas plus simples que le héros qui lutte pourtant pour sa survie. D'un côté il y a le chef de l'équipe de sauveteur, Dae Kyoung, qui doit imposer des travaux de grandes envergures pour sauver la vie d'un homme qui n'est pas assurée, se battre contre une bureaucratie plus intéressée par l'appât du gain et des média, mais aussi payer de sa personne. De l'autre, la femme de Jung-Su, Se-Hyun, qui doit affronter sa peur, le lourd regard d'une nation et les interrogations de sa fillette. Il y a dans les choix de chaque personnages des dilemmes à dimension véritablement tragique, et je dois bien avouer que j'ai dû échapper, çà et là, quelques larmes.</div>
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Enfin, mine de rien, Tunnel est une sacré charge politique. Tout le monde en prend pour son grade. Le sensationnalisme des média, qui n'est pas sans rappeler le mythique<u> Gouffre aux chimères</u> de Billy Wilder (si vous ne l'avez pas vu, foncez, c'est un chef d'oeuvre trop souvent oublié du maître du cinéma hollywoodien). Il y a quelque chose de révoltant dans l'intrusion des journalistes qui n'hésitent pas à mettre en jeu la vie du captifs pour quelques minutes d'audimat, et à s'en désintéresser lorsque l'histoire a assez duré. </div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Ixq2cwFifdU/WSatGvDZzPI/AAAAAAAACGc/dH44NlQxQdcWo-OxdpTathLmQYAkW1FVQCEw/s1600/1054819_325x180.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="180" data-original-width="325" height="221" src="https://4.bp.blogspot.com/-Ixq2cwFifdU/WSatGvDZzPI/AAAAAAAACGc/dH44NlQxQdcWo-OxdpTathLmQYAkW1FVQCEw/s400/1054819_325x180.jpg" width="400" /></a></div>
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L'opportunisme politique: Madame le premier ministre, qui ne se déplace que quand les caméras sont là, qui balance des gros discours larmoyants, agit dans l'ombre contre l'opération de sauvetage trop coûteuse et vient récolter les lauriers à chaque avancée significative, c'est un personnage qu'il fallait oser, notamment dans un pays où on exige régulièrement une certaine déférence à l'Etat.</div>
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Mais surtout, comme on l'avait déjà vu avec <u>Dernier train pour Busan</u>, avec lequel <u>Tunnel</u> partage décidément de nombreux points communs, le grand méchant du film, c'est l'appât du gain. Ce sont les grosses entreprises de bâtiment et les pouvoirs publics qui radinent sur la sécurité, qui enlèvent un ventilo par ci, un boulon par là, une structure dans le coin, parce que bon, ça se verra pas. C'est les mecs qui crèvent à cause de machines merdiques mais dont on imputera la mort au projet sur lequel ils travaillent plutôt qu'aux fonds qu'on a décidé de leur allouer. C'est un autre tunnel tout aussi pourri qu'il faut absolument mettre en chantier, parce que le temps, c'est de l'argent, et que la vie d'un mec qui est peut être déjà un cadavre importe moins que des gros sous qui ne tombent pas dans les escarcelles. Ce tunnel, c'est bien le thunes hell. Mais la réponse finale du film, si elle ne nous avance pas à grand chose, reste d'une force libératrice intense et formidablement irrévérencieuse. Un joli doigt levé contre les horizons bouchés.</div>
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<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/iuNLGnfHmMc/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/iuNLGnfHmMc?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
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aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-85297368602157496962017-04-29T09:47:00.001+02:002017-05-25T12:25:52.224+02:00Le ciné-club de Potzina: Films costumés: In the mood for love<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-MmfhUZXkSk4/WQRGAXIh6hI/AAAAAAAACFs/7Twbyh5yKOQkQzOmNJkXTWgU4FuAEEwUACLcB/s1600/in-the-mood-for-love.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="235" src="https://4.bp.blogspot.com/-MmfhUZXkSk4/WQRGAXIh6hI/AAAAAAAACFs/7Twbyh5yKOQkQzOmNJkXTWgU4FuAEEwUACLcB/s400/in-the-mood-for-love.jpg" width="400" /></a></div>
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Ce mois-ci, c'est le blog <a href="https://costumesdefilm.wordpress.com/">Costumes de film</a> qui est en charge du ciné-club. Romy a donc choisi un thème proche de son sujet deprédilection: les films en costumes. En petite couturière et tricoteuse que je suis, les costumes sont souvent un point auquel je porte pas mal d'attention, et les films sont également une dose d'inspiration non négligeables pour ma garde-robe. Et en matière de costumes, j'ai de nombreuses passions cinéphiliques: l'immense classe d'Edith Head (qui a signé les plus belles robes du cinéma hollywoodien), la géométrie et la couleur des tenues sixties d'Agnès B., de Courrèges et de Rudi Gernreich, la magnificence des parures du cinéma chinois se passant sous la dynastie Qing.</div>
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<br /></div>
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Pourtant, quand il a fallu choisir un film en rapport avec ce thème, je n'ai pas eu une once d'hésitation. Parce qu'il existe une film qui, en plus d'être un des plus beaux films qui aient jamais été réalisés, comporte aussi la garde-robe la plus enviable du monde: <u>In the mood for love.</u></div>
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<span style="text-decoration-line: underline;"><br /></span></div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-x3gVAtLFZRE/WQRF-ur60aI/AAAAAAAACFw/Ejtmuokm_n4sggFI4vkzEnN074uEpBT-gCEw/s1600/298188_original.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-x3gVAtLFZRE/WQRF-ur60aI/AAAAAAAACFw/Ejtmuokm_n4sggFI4vkzEnN074uEpBT-gCEw/s400/298188_original.jpg" width="400" /></a></div>
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<span style="text-decoration-line: underline;"><br /></span></div>
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<span style="text-decoration-line: underline;"><br /></span></div>
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J'ai déjà à plusieurs reprises déclaré mon amour indéfectible pour ce film, et il était vraiment temps qu'il ait droit à son billet à lui tout seul.</div>
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<br /></div>
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Il est des films comme des gens La famille avec qui l'on grandit et à laquelle on reviendra toujours, les amis fidèles avec qui l'on se retrouve régulièrement, les copains d'une période, qu'on voit intensément pendant un temps, puis qui disparaissent, les flirts et les coups d'un soir, avec qui on a passé un bon moment, mais qu'on n'a pas forcément très envie de revoir, ceux qu'on peut pas saquer après qu'il nous aient ruiné une soirée, ceux qu'on ne sent pas et qu'on évite sans même les connaître, les premiers émois qu'on oubliera jamais. Et puis il y a le grand amour.</div>
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<br /></div>
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Je l'avais déjà écrit <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/02/seance-de-rattrapage-grandmaster-wong.html">ici</a>: Wong Kar Wai et <u>In the mood for love</u>, c'est mon grand amour. Le plus beau, le plus romantique, le plus tragique. C'est celui qui bouleverse tout sur son passage, qui vous transforme, et dont on ne se remet jamais vraiment. Celui qui s'en va avec une partie de vous dont on ne regrettera jamais le sacrifice.</div>
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<br /></div>
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Tout d'abord parce qu'<u>In the mood for love</u> est pour moi la plus belle histoire d'amour que j'ai vue au cinéma, mais aussi la plus mélancolique. Une histoire où le temps et le hasard prennent toute leur dimension comme dans la vraie vie: où les coïncidences et les actes manqués rapprochent puis éloignent les amants et se jouent de leur destin.</div>
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<br /></div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-QrAN9ZnakWo/WQRF-1cMvFI/AAAAAAAACFw/wJyRA69mf70Tqbr4g9MQmXrVF_EBhWT7ACEw/s1600/515305.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-QrAN9ZnakWo/WQRF-1cMvFI/AAAAAAAACFw/wJyRA69mf70Tqbr4g9MQmXrVF_EBhWT7ACEw/s400/515305.jpg" width="400" /></a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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Et cet amour, il n'a l'air de rien comme ça, il a presque l'air froid. En effet, les rapports de M. Chow (le toujours sublime Tony Leung) et Mme Chan (Maggie Cheung, tout simplement parfaite, au somment de son art), voisins mariés à des conjoints de plus en plus distants, semblent bien policés et tout simplement cordiaux. Rapprochés par leur solitude et leur goût pour la littérature, on n'a pas tout de suite l'impression de voir une passion naître. Mais dans le frôlement des corps qui se croisent, dans l'abandon d'une tête sur une épaule, dans la fumée d'une cigarette, le désir interdit est tangible, et bouleversant.</div>
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<br /></div>
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Avec ce film, Wong Kar Wai réalise son chef d'oeuvre, une splendeur impressionniste où l'émotion s'installe par petite touches, lentement mais sûrement, durablement. Tout comme d'un premier grand amour, je ne me suis jamais remise de ce film. Je me souviens très bien en être sortie émerveillée par la beauté visuelle, sonore et scénaristique, mais pour une fois sans les yeux bouffis. Mais c'était compter sans le deuxième effet Kar Wai. Quelques heures après l'émerveillement passé, la profonde mélancolie de l'histoire m'a renversée, et je me suis retrouvée en sanglots, incapable d'accepter l'idée que M. Chow et Mme Chan n'aient effectivement fait que se croiser entre leur foyer et le vendeur de nouilles. Encore aujourd'hui, après les années passées et les nombreuses visions, je ne peux simplement y penser sans être authentiquement émue.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-jE1-zKjo8iQ/WQRF_byz0zI/AAAAAAAACFw/1flVrT94jbQidLFUeSQ6DWyQtarcFW8IACEw/s1600/in_the_mood_for_love.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="272" src="https://4.bp.blogspot.com/-jE1-zKjo8iQ/WQRF_byz0zI/AAAAAAAACFw/1flVrT94jbQidLFUeSQ6DWyQtarcFW8IACEw/s400/in_the_mood_for_love.jpg" width="400" /></a></div>
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Mais cette histoire ne serait rien sans l'absolue perfection de tout le reste. La réalisation de Wong Kar Wai au sommet de son style, utilisant le rapport temporel à l'image, les ralentis, les répétitions, les montages alternés comme un véritable discours sur l'amour et ce qu'y produit le temps. La photographie de Christopher Doyle et Mark Lee Pee-Bing en font une des oeuvres visuelles les plus fortes de ces dernières décennies. Tony Leung et Maggie Cheung sont magistraux, arrivant à incarner subtilement la tempête intérieure cachée sous des dehors très stoïques. La bande-son est parfaitement choisi, au point où il n'est plus possible d'entendre Nat King Cole sans penser à ce film.</div>
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<br /></div>
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Et puis parce qu'on est là pour en parler, il y a les costumes. Ceux de Tony Leung sont déjà absolument classes. Mais les robes de Maggie Cheung... Gros coeurs à la place des yeux.</div>
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Elles sont pratiquement toutes basées sur le même patron (Mme Chan a bien compris un truc; quand tu as trouvé la robe parfaite, change juste les tissus!): une robe fourreau à col montant assez prêt du corps, à la fois sexy en diable et d'une rigueur maîtrisée. Et je rêve toutes de les avoir dans mon placard (mon anniversaire, c'est le mois prochain, je dis ça, je dis rien).</div>
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<br /></div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-COd_d_SGzJg/WQRF0SLxNkI/AAAAAAAACFw/3R6MTFy0FsoFJqkvA68-do7lvyzoGn7yQCEw/s1600/Maggie-Cheung-in-the-mood-for-love.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="141" src="https://3.bp.blogspot.com/-COd_d_SGzJg/WQRF0SLxNkI/AAAAAAAACFw/3R6MTFy0FsoFJqkvA68-do7lvyzoGn7yQCEw/s400/Maggie-Cheung-in-the-mood-for-love.jpg" width="400" /></a></div>
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Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné participant propose un thème et répertorie tous les articles des bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver sur notre page <a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/">facebook</a>.</div>
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<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; color: black; font-family: "Times New Roman"; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/3A983z2yItg/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/3A983z2yItg?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com18tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-17308269057638617352017-04-17T13:02:00.003+02:002017-04-17T13:02:40.158+02:00Dyke hard: tröm'arc en ciel<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-b8tboZBpNc4/WPSfIj2nsSI/AAAAAAAACEI/hNwjz-AgpOkhF1k5cOttReml9Io1xGqvQCLcB/s1600/DykeHard-800x445.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="222" src="https://2.bp.blogspot.com/-b8tboZBpNc4/WPSfIj2nsSI/AAAAAAAACEI/hNwjz-AgpOkhF1k5cOttReml9Io1xGqvQCLcB/s400/DykeHard-800x445.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Les éditions Outplay m'ont fait le grand plaisir de me faire parvenir le DVD d'un film sur lequel je lorgnais dès l'annonce de sa sortie, à la simple vue de sa sémillante jacquette, le film suédois et hautement barré <u>Dyke Hard.</u><br />
<u><br /></u>
En effet, difficile de résister à une telle avalanche de "mauvais" goût d'excellente facture: du glam rock avec perruques et spandex fleurant bon les souvenirs émus de Jem et les hologrammes, des arts martiaux, des couleurs qui flashent, une typo so 86 et un titre-jeu digne des meilleures productions Troma. En bonne amatrice de ces dernières productions, de John Waters et de cinéma queer survolté, quelque chose me disait que ce film allait me plaire.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-sC4FGJdxz4w/WPSfMDaFgPI/AAAAAAAACEU/c2CArjME9C8yfht92xe0511nY46h5UcTwCLcB/s1600/file_21_13.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://3.bp.blogspot.com/-sC4FGJdxz4w/WPSfMDaFgPI/AAAAAAAACEU/c2CArjME9C8yfht92xe0511nY46h5UcTwCLcB/s320/file_21_13.jpg" width="320" /></a></div>
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<u>Dyke Hard,</u> c'est l'histoire d'un groupe de rock féminin déclinant qui veut retrouver les chemins de la gloire et, pour cela, participe à un concours. Mais les embûches sont nombreuses, entre une maison hantée, un étrange complot et une effroyable ancienne chanteuse en mode Terminator. Même le pitch super foutraque n'était qu'une promesse de délicieux divertissement.<br />
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<u>Outplay</u> ne s'était pas trompé: j'étais bien la cible idéale de ce film de Bitte Andersson.<br />
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D'abord parce que <u>Dyke Hard</u> est un film Z revendiqué, qui porte haut son étendard coloré de film queer et fauché. C'est avant tout le film avant tout le film d'une communauté suédoise qui a décidé de s'amuser, malgré les tout petits moyens, et qui nous fait partager son plaisir. En effet, tout a commencé par une annonce posée par la réalisatrice dans une librairie, recrutant des volontaires pour réaliser un film à petit budget, comme un projet culturel pour rassembler la communauté locale. Ce film est donc le fruit du travail de nombreux non-professionnels et le fait d'assumer complètement le manque de moyen pour s'ancrer résolument dans le Z fait preuve d'un excellent choix de positionnement de la part de la réalisatrice.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-qM3mH_XVLUE/WPSfMNUnE6I/AAAAAAAACEQ/g1pJayaQAlkcnVbJ2-QE3D9NNHa3_pNYQCEw/s1600/file_20_21.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-qM3mH_XVLUE/WPSfMNUnE6I/AAAAAAAACEQ/g1pJayaQAlkcnVbJ2-QE3D9NNHa3_pNYQCEw/s400/file_20_21.jpg" width="400" /></a></div>
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Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ce choix s'est porté sur un film de genre foutraque: Bitte Andersson vient d'un univers que les zinéphiles connaissent bien, puisqu'elle a travaillé dans les studios du Xanadu du Z, Troma.<br />
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Les studios Troma sont responsables de films de genre, souvent fantastiques, aux budgets aussi serrés que les combis en skaï de ScarJo et à la distinction qui donnerait des crises cardiaques à Cristina Cordulla: <u>Toxic Avenger</u>, <u>Tromeo et Juliette</u>, <u>Cannibal The Musical</u>. Au programme, des effets spéciaux en mode DIY, des acteurs au talent contestable, des scénarii à la waneguène (comment ça, ça se dit plus, waneguène?), et beaucoup, beaucoup de fun.<br />
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<u>Dyke Hard</u> ne renie rien de cet héritage et utilise les mêmes recettes de Gloubiboulga follement jouissive: du glam-rock, du film de prison, de la comédie musicale, du teen-movie, des fantômes, de la SF, du taekwondo, de l'amitié et de l'amour. c'est foutraque, ça va n'importe où, n'importe comment, ça joue comme ça peut mais c'est du fun en barre. Tout le monde donne l'impression de s'éclater comme des fous et c'est terriblement communicatif.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-wkWFx0GKZgg/WPSfIeYL3yI/AAAAAAAACEY/Ah7wB_CUFUUpo0PJHq0sTMrEYbEIMNRxACEw/s1600/dyke_hard.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="171" src="https://3.bp.blogspot.com/-wkWFx0GKZgg/WPSfIeYL3yI/AAAAAAAACEY/Ah7wB_CUFUUpo0PJHq0sTMrEYbEIMNRxACEw/s400/dyke_hard.jpg" width="400" /></a></div>
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L'autre influence qui me semble planer sur ce film, c'est celle de notre bien-aimé John Waters. Le même vision de la sexualité débridée et décomplexée que le moustachu, la même drôlerie régressive, le même goût du mauvais goût, la même façon de l'ériger au rang d'art, le même amour des personnages hauts en couleur, la même joie visible à l'écran.<br />
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Alors oui, <u>Dyke hard</u>, parce que c'est un film communautaire, a quelque longueurs tout à fait compréhensibles: quand des gens acceptent de participer bénévolement, voire à aider à financer un tel projet, c'est difficile de couper la scène où ils apparaissent, donc cela reste à mon sens relativement acceptable.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-sn-cQM9BrpM/WPSfLBxKAfI/AAAAAAAACEY/Iyk1xiJcVCIAFVWk1M9Q-Ls96IkHIqSXgCEw/s1600/file_17_47.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-sn-cQM9BrpM/WPSfLBxKAfI/AAAAAAAACEY/Iyk1xiJcVCIAFVWk1M9Q-Ls96IkHIqSXgCEw/s400/file_17_47.jpg" width="400" /></a></div>
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D'autant que malgré quelques côtés "Amateur" et le petit budget, il y a quelques morceaux de bravoure qui me donnent bien envie de suivre ce que va faire Bitte Anderssen par la suite: des effets visuels numériques tout à fait honorables, du SFX DIY d'excellente facture, et de l'audace de mise en scène par moment qu'on attendait pas forcément dans un tel film.<br />
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Aucune raison donc de bouder son plaisir devant ce film ludingue (ludique et dingue, j'ai décidé que ce mot existait) dont la seule ambition est de nous faire partager le plaisir pris à le faire. En ce qui me concerne, l'objectif est atteint.<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/FhOjrRGUl5Y/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/FhOjrRGUl5Y?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-39558014602177783902017-03-26T12:36:00.001+02:002017-03-26T12:37:17.519+02:00Le ciné-club de Potzina: Metropolis, rétrofutur en action<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-cCBQsr6FrOU/WNeV_uGyAgI/AAAAAAAACDY/7ElVQIYLdsAlgx3OfKFDHE5NyXOeSCrDACEw/s1600/Metropolis-metropolis-the-anime-17635197-500-225.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://2.bp.blogspot.com/-cCBQsr6FrOU/WNeV_uGyAgI/AAAAAAAACDY/7ElVQIYLdsAlgx3OfKFDHE5NyXOeSCrDACEw/s400/Metropolis-metropolis-the-anime-17635197-500-225.jpg" width="400" /></a></div>
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Ce mois-ci, <a href="http://bangarangdaily.blogspot.fr/?m=1">Bangarang Daily</a> a proposé un thème pour le cinéclub qui ne pouvait que me faire plaisir: le cinéma d'animation japonais. Déjà, parce que la japanimation, comme beaucoup de gens de ma génération bercés au Club Dorothée, je suis tombée dedans quand j'étais petite, mais aussi parce que l'animation japonaise a fourni un nombre impressionnant de films passionnants dans des registres très variés, de la science-fiction au biopic en passant par le mélo, le conte fantastique ou la comédie romantique. Elle a également permis de révéler de grands auteur de cinéma: Miyazaki, Otomo, Tezuka, Takahata ou Oshii.<br />
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Le film que j'ai choisi est <u>Metropolis</u>, de Rintaro. <u>Metropolis</u>, c'est un peu le fantasme ultime de l'amateur d'animé et de science-fiction, le rêve éveillé du geek, parce qu'il n'est fait que des meilleurs ingrédients.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-Fhrx_WMA_9Q/WNeV_eRaPKI/AAAAAAAACDs/80FamCtERw0aJZjlAvd-utQOvs42YwgqwCEw/s1600/4FRKCfB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="218" src="https://3.bp.blogspot.com/-Fhrx_WMA_9Q/WNeV_eRaPKI/AAAAAAAACDs/80FamCtERw0aJZjlAvd-utQOvs42YwgqwCEw/s400/4FRKCfB.jpg" width="400" /></a></div>
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Bien évidemment, c'est d'abord le remake inspiré d'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) film de science-fiction de l'histoire du cinéma: le <u>Metropolis</u> de Fritz Lang. On retrouve l'histoire principale issue du roman de Thea Von Arbou: une ville futuriste à l'organisation verticale aussi bien sociale qu'architecturale qui écrase les ouvriers dans ses bas fonds et porte les élites au firmament, dominée par une immense tour, le Ziggurat, cousine technologique de la Tour de Babel. Au sommet de cette tour, un industriel milliardaire qui ne se remet pas de la perte de sa fille et qui va vouloir lui donner l'immortalité sous les traits d'un robot humanoïde, avec l'aide d'un savant plus ou moins bien attentionné. Cette femme-robot est, telle Pandore, la première femme, l'être le plus innocent mais aussi le plus dangereux qui ait été créé.<br />
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<u>Metropolis</u> s'inspire donc de ce chef d'oeuvre aussi bien au niveau scénaristique que visuel. On retrouve bien l'esthétique art nouveau du film, les décors imposants mais aussi des formes filmiques issues du cinéma expressionniste, des plans avec des caches pour mettre en avant des éléments et une scène de transformation qui utilise le même procédé de superpositions d'images (en même temps, bandes de petits malins, vous pourriez me rétorquer que le cinéma d'animation est basée sur des superpositions d'images et vous auriez bien raison). Pour tous les amateurs de l'original, c'est donc un vrai cadeau.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-pxO9UFoLItA/WNeV_0k--6I/AAAAAAAACDs/GAPn4BcP3voPNgCmerkUmKbTsjuMsZoLwCEw/s1600/Metropolis%2B4_zpswsboktv0.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="346" src="https://3.bp.blogspot.com/-pxO9UFoLItA/WNeV_0k--6I/AAAAAAAACDs/GAPn4BcP3voPNgCmerkUmKbTsjuMsZoLwCEw/s400/Metropolis%2B4_zpswsboktv0.png" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Comparaison du blog <a href="http://filmconnoisseur.blogspot.fr/2015/05/osamo-tezukas-metropolis-2001.html">The film Connoisseur</a></td></tr>
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Mais si vous êtes fan de japanimation et en particulier de SF, là, on touche la crème de la crème à se demander comment ce film n'ai pas réussi à faire un carton vu le générique de rêve qu'il proposait.<br />
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A la réalisation, Rintaro, formé chez Tezuka, qui n'est rien moins que le réalisateur des séries TV cultes <u>Galaxy express 1999</u> et <u>Albator, le corsaire de l'espace</u>, qui depuis longtemps fait preuve d'une véritable expertise en science fiction.<br />
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Derrière le scénario, rien moins que 2 immenses maîtres. D'abord parce qu'on est ici face à l'adaptation animée de la bande-dessinée du même nom d'un monstre du manga, Osamu Tezuka. Tezuka, c'est le Walt Disney du Japon des années 60 aux années 80. Il a notamment créé 2 héros mythiques: <u>Astroboy</u> et <u>le Roi Leo</u>. On reconnait là son style graphique plein de mignonnerie, avec des personnages aux yeux immenses et au petit nez rond, solidement ancrés à la terre sur leurs gros pieds. Le jeune héros est par exemple le portrait craché du petit robot Astro et on s'attend à le voir décoller sur ses jambes-fusées d'une minute à l'autre. Rintaro avait commencé sa carrière dans les studios de Tezuka. C'était donc bien l'héritier idéal pour mettre en avant les images de son Sensei.<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-TlW_m_ifiHg/WNeV-vMgCAI/AAAAAAAACDs/JC8aK4gfofwt01YYLWszmEkanmtOjEHeQCEw/s1600/58b9dc78289727eb31d782de47a4aa48.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="261" src="https://1.bp.blogspot.com/-TlW_m_ifiHg/WNeV-vMgCAI/AAAAAAAACDs/JC8aK4gfofwt01YYLWszmEkanmtOjEHeQCEw/s400/58b9dc78289727eb31d782de47a4aa48.jpg" width="400" /></a></div>
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Enfin, l'autre grand nom du générique, aux manettes du scénario, ce n'est rien moins que Katsuhiro Otomo. Oui, le papa d'Akira himself. Pouvait-on trouver mieux pour compléter ce trio cultissime? En même temps, rien d'étonnant à ce qu'il s'intéresse à une telle histoire: une figure de l'innocence qui se révèle être une arme fatale? Une mega-cité au bord de la révolte? Le trauma d'une menace atomique? Ça vous rappelle quelque chose? Comme un petit garçon victime de dangereuses expériences scientifiques? Et oui, il y a entre cette version de <u>Metropolis</u> et <u>Akira</u> un vrai lien de parenté et on sent bien qu'Otomo a trouvé là le matériau idéal pour développer ses obsessions.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-6lG_U__sjAM/WNeWAriJ0KI/AAAAAAAACDs/De45udw7v2Yliy9NZfCPIhdxJHOE6pkCgCEw/s1600/metropolis_01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://3.bp.blogspot.com/-6lG_U__sjAM/WNeWAriJ0KI/AAAAAAAACDs/De45udw7v2Yliy9NZfCPIhdxJHOE6pkCgCEw/s400/metropolis_01.jpg" width="400" /></a></div>
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Le résultat est un film passionnant où ces différents talents se conjuguent de manière détonante et créent un véritable monstre cinématographique. La noirceur profonde du scénario d'Otomo contraste foncièrement avec l'esthétique enfantine et adorable de Tezuka, développant une atmosphère où une violence apocalyptique semble surgir soudainement dans un monde de dessins animés pour enfants, où une architecture totalitaire en images de synthèse exerce son pouvoir sur des hommes et machines en celluloïd plein d'une mignonne bonhommie. Ce contraste, qui fait pour moi la grande force du film, est peut être la raison pour laquelle ce film a eu si peu de retentissement par chez nous, les gens le prenant par erreur pour un film pour enfants, alors qu'il est bien destiné avant tout à des adultes, il a bien eu du mal à trouver son public.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-SrDfns3YGQk/WNeWCZKR2hI/AAAAAAAACDs/yDGXTgRNaaUJtkJ7DWhNkyKkE5OT7WTWwCEw/s1600/Screen-Shot-2015-09-18-at-11.28.31-AM.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://3.bp.blogspot.com/-SrDfns3YGQk/WNeWCZKR2hI/AAAAAAAACDs/yDGXTgRNaaUJtkJ7DWhNkyKkE5OT7WTWwCEw/s400/Screen-Shot-2015-09-18-at-11.28.31-AM.png" width="400" /></a></div>
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C'est d'autant plus dommage que <u>Metropolis </u>est une véritable réussite sur tous les plans: c'est un film au message social fort, qui s'interroge sur les statuts de l'homme et de la machine, ainsi que du pouvoir. C'est aussi un film très émouvant, une fresque incroyable. C'est aussi un grand film de cinéma, formidablement réalisé, accompagné de la musique entêtante de Toshiyuki Honda. Et on y trouve une des plus belles scènes de climax au son de la superbe chanson de Ray Charles, I can't stop loving you.<br />
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Et un remake d'un chef d'oeuvre qui parvient non seulement à être presque à la hauteur de son prédécesseur tout en parvenant à en faire quelque chose de différent, c'est bien assez rare pour se priver de voir ce petit bijou.<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/tifE52HuIec/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/tifE52HuIec?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné participant propose un thème et répertorie tous les articles des bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver sur notre page <a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/">facebook</a>.</div>
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aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-43629993115512510482017-03-19T13:23:00.000+01:002017-03-19T14:00:06.321+01:00Loving: what's in a name?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Q26sL8Nn6wg/WM52r0p7NSI/AAAAAAAACCk/o06vhfvkmtUyW47kWjlYKX5Ico1jzWg8gCEw/s1600/XVMfc7ae6b8-ed36-11e6-a6e3-2617e758eaf4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-Q26sL8Nn6wg/WM52r0p7NSI/AAAAAAAACCk/o06vhfvkmtUyW47kWjlYKX5Ico1jzWg8gCEw/s400/XVMfc7ae6b8-ed36-11e6-a6e3-2617e758eaf4.jpg" width="400" /></a></div>
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Je ne résiste jamais à une belle histoire d'amour, encore moins à une belle histoire d'amour au carré, soit un beau film film sur une belle histoire d'amour. Parfois, rien n'est plus vibrant qu'un bon vieux mélodrame, un qui, contre toute résistance, fait jaillir les larmes, un qui vous accompagne après la séance, et vous fait tomber amoureux de l'amour. Y'a pas loin d'un an, c'était Carol de Todd Haynes qui me piquait les yeux. Cette année, c'est le magnifique <u>Loving</u> de Jeff Nichols.<br />
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Mildred Jetter va avoir un enfant de son petit ami, Richard Perry Loving. Il la demande en mariage. Tout cela devrait se poursuivre par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Sauf que Meldred est noire, Richard est blanc, on est en 1958 et en Virginie. Et comme on le voit encore aujourd'hui, il y a toujours des gens bien intentionnés pour décider à votre place de la légitimité de votre union.<br />
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J'ai finalement assez peu de choses à dire sur <u>Loving</u>. Pas qu'il ne soit pas intéressant, loin de là, mais plutôt parce qu'il est d'une telle simplicité, d'une telle évidence, d'une telle frontalité et immédiateté qu'il semble échapper à l'analyse pour se placer sur un terrain résolument émotionnel. C'est un film que j'ai reçu directement au coeur, et il m'a été très difficile de prendre du recul face à lui.<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-nZT3OIgdL0s/WM52zDoqd0I/AAAAAAAACCs/2U_4WXO1PYQT6SvYzzPQkSN5c8ev5mpjQCEw/s1600/loving-bandeau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://2.bp.blogspot.com/-nZT3OIgdL0s/WM52zDoqd0I/AAAAAAAACCs/2U_4WXO1PYQT6SvYzzPQkSN5c8ev5mpjQCEw/s400/loving-bandeau.jpg" width="400" /></a></div>
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Parce que dès les premières images, ces bien-nommés Loving, je les ai aimés. Une scène toute bête, toute simple, mais d'une telle force réaliste que c'en est dévastateur. La nuit, on est en plan rapprochés (comme souvent dans le film), on laisse le temps aux personnages de s'exprimer, parce que ça ne sort pas tout seul, parce que parler des sujets importants, ça n'est pas facile. Et cette jeune femme, timidement, avec l'incertitude de toutes les jeunes femmes qui doivent annoncer une telle nouvelle à leur compagnon, avec la crainte de le voir se mettre en colère ou de le perdre, les yeux qui hésitent entre le sol et le visage face à elle, dit à son amant qu'elle est enceinte. Il suffit de cela pour qu'avec elle, on scrute le visage impassible de son partenaire, qu'on sente tout le poids de l'attente de sa réponse, qu'on appréhende avec elle sa réaction qui tarde tellement à venir. Et lorsque ses lèvres jusqu'alors immobiles se retroussent en un léger sourire et qu'il répond tout simplement "C'est bien", c'est un un vrai soulagement et je crois que c'est là que j'ai écrasé ma première larme (la première d'une longue série). C'était tellement authentique, direct! Une intimité filmée avec tant de respect, d'élégance, à la bonne distance. Dès lors, j'ai mis la machine à analyse sur pause, et je me suis laissée emportée.<br />
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C'est déjà dans cette distance à la fois respectueuse et très intimiste que Jeff Nichols réalise tout de suite un beau film. Parce qu'il ne la quitte jamais. On reste toujours au plus près de ces deux personnages, mais sans que cela ne devienne jamais intrusif. Il y a de nombreux écueils dans lesquels <u>Loving</u> aurait pu tomber: en faire un film de procès retentissant et militant, en faire un mélodrame misérabiliste, en faire un Roméo et Juliette revisité, en faire un film bavard qui oublierait le principal: la relation entre les deux personnages. Jeff Nichols les évite tous. avec brio, sachant se recentrer constamment sur le couple et les liens qui le soude.<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-MKmOI8oYx78/WM52q-uLlkI/AAAAAAAACCg/3s_dR2tQN50apTzth8o0s1XTNEZ579q7QCEw/s1600/2048x1536-fit_joel-edgerton-ruth-nega-loving-jeff-nichols.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://1.bp.blogspot.com/-MKmOI8oYx78/WM52q-uLlkI/AAAAAAAACCg/3s_dR2tQN50apTzth8o0s1XTNEZ579q7QCEw/s400/2048x1536-fit_joel-edgerton-ruth-nega-loving-jeff-nichols.jpg" width="400" /></a></div>
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Bien évidemment, Nichols continue de filmer de manière à la fois classique et onirique un sud qu'il avait déjà su magnifier avec le très beau <u>Mud</u>. Il parvient aussi à instiller dans le récit une atmosphère lourde de menaces sourdes, qu'on ne sait pas bien identifier, mais que l'on ressent constamment planer au-dessus des Loving, alors même que l'on sait que l'issue sera positive. La seule chose que je pourrais reprocher à cette réalisation, c'est l'utilisation trop systématique de musique, qui montre peut-être un manque de confiance en la force émotionnelle du film. Vraiment, pour moi, elle n'était, la plupart du temps, vraiment pas nécessaire.<br />
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L'autre belle réussite de l'écriture, c'est celle des personnages. Jeff Nichols n'essaie pas de faire des <u>Loving</u> des héros, mais c'est ainsi qu'ils le deviennent. Les Loving ne sont pas des figures politiques, des porte-bannière, des revendicateurs. Ce sont simplement deux amoureux contraints à se cacher et à devoir se battre pour le simple droit de vivre ensemble, chez eux, et d'élever leurs enfants dans les conditions qui leur semblent les plus justes. Surtout, les Loving sont de grands personnages du cinéma parce qu'ils correspondent exactement à sa grande devise: "show, don't tell". Et ils sont écrits de manière si pointilliste que même le "show" est laissé à l'observation attentive du spectateur. Toujours grâce à cette distance juste qu'a trouvé Jeff Nichols, on apprend à connaître Mildred et Richard tout au long du film, par leurs réactions, leurs gestes, leurs actions. Mais la grande intelligence de Nichols est de ne pas tout nous donner. A la fin du film, il reste des interrogations sur les personnages, des choses que l'on ne sait pas, de belles lacunes qui en font plus que des personnages, qui en font de véritables personnes.<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-M6RjbItSN14/WM52zm6VgRI/AAAAAAAACC0/GXNpparST548NOPRg-j3JXOXCKH0X2IBwCEw/s1600/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://1.bp.blogspot.com/-M6RjbItSN14/WM52zm6VgRI/AAAAAAAACC0/GXNpparST548NOPRg-j3JXOXCKH0X2IBwCEw/s400/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" width="400" /></a></div>
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Moi qui ai un goût tout à fait modéré des biopics, j'ai trouvé que ce sanctuaire laissé au personnage, cette façon d'accepter que tout n'a pas à être expliqué, démontré, était une exceptionnelle marque de respect aux vrais Loving, tout comme le photographe de Life que joue Michael Shannon dans le film parvient à capter leur intimité sans s'y immiscer. Et là, on peut dire que ça y est, j'ai enfin aimé un biopic (et ceux qui me connaissent savent que c'était loin d'être gagné).<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-zHBnEhagLKc/WM52zcw1flI/AAAAAAAACCw/AREL3VqgOfIs04tMmhdMfgum7m-XdFRBACEw/s1600/loving-life.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="210" src="https://3.bp.blogspot.com/-zHBnEhagLKc/WM52zcw1flI/AAAAAAAACCw/AREL3VqgOfIs04tMmhdMfgum7m-XdFRBACEw/s400/loving-life.jpg" width="400" /></a></div>
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Quant aux dialogues, ils correspondent tout à fait aux personnages, qui ne sont pas des gens qui cherchent à maîtriser une communication orale, et qui ont une économie de parole efficace et incroyablement puissante, en particulier Richard: ils ne parlent que pour dire des choses importantes. En cela, Richard est absolument bouleversant: un homme de son époque, un taiseux, qui n'exprime que très rarement ses émotions mais qui fait tout pour donner à sa famille les moyens de vivre heureuse. Il ne dit pratiquement rien, mais le peu qu'il dit a une portée émotionnelle foudroyante.<br />
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Et bien évidemment, pour incarner des rôles aussi magnifiques, il fallait des comédiens non moins exceptionnels. Rarement j'ai vu, de ma vie, une telle implication auprès du personnage, un jeu aussi subtil, un tel respect, une nouvelle fois, des personnes réelles incarnées. Ruth Negga incarne un mélange parfait de douceur et de détermination et Joel Edgerton est tout simplement terrassant de véracité. On est dans un jeu d'une subtilité extrême, qui se situe à un niveau parfois infime et en tire toute sa puissance: et il y a plus dans le tremblement d'un menton, dans le frémissement d'une joue que dans tous les plaidoyers jamais écrits.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-8IAtlbb4_ug/WM52tW1OFwI/AAAAAAAACCo/pZJQGa6ausY_TSMg83HEDG-bfdtixkvVQCEw/s1600/178915.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://4.bp.blogspot.com/-8IAtlbb4_ug/WM52tW1OFwI/AAAAAAAACCo/pZJQGa6ausY_TSMg83HEDG-bfdtixkvVQCEw/s320/178915.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="320" /></a></div>
<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-82950909476382463812017-03-10T23:19:00.002+01:002017-03-11T08:11:14.649+01:00T2: Rust for life<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-tZs7E18rznA/WMMjA9xoVwI/AAAAAAAACB4/KBxuHKjF3KQFwy12sEdTkRBWzTDAqcmrACLcB/s1600/t2-trainspotting-2-ewan-mcgregor-969280.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="253" src="https://1.bp.blogspot.com/-tZs7E18rznA/WMMjA9xoVwI/AAAAAAAACB4/KBxuHKjF3KQFwy12sEdTkRBWzTDAqcmrACLcB/s400/t2-trainspotting-2-ewan-mcgregor-969280.png" width="400" /></a></div>
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Juin 1997: C'est bientôt le bac de Français. Mais <u>Ok Computer</u> sort et c'est la fête du cinéma: on va pouvoir se gaver de films pour 10 balles (et à l'époque, 10 balles, c'était 1,50 euros). Avec les copains, on traîne nos docs et nos 501 de séance en séance. Pour que personne ne se sente lésé, on choisit chacun à notre tour le film qu'on va voir. Je suis excitée, c'est mon tour. On va voir <u>Trainspotting</u>. Du film, je n'ai vu que la photo hallucinante d'un gars sortant la tête d'un chiotte dégueu, et la très élogieuse critique de Première. Juste avant, on a vu <u>Un vampire à Brooklyn</u> et je me dis que ça peut pas être pire. La salle s'éteint, "Lust for life" retentit et notre vie va changer. Dès lors, une voix, tout comme celle de Thom Yorke dans <u>Karma Police</u>, va faire écho à notre terreur d'un avenir normé et déjà tout tracé et mon coeur va traverser la manche quelques années avant mes chaussures à semelles de caoutchouc.<br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-C2gscrSpkFw/WMMkdA3CYsI/AAAAAAAACCI/5VFdShcuQm4j0CxZsCRdeAYbqyjIOid5gCLcB/s1600/16996187_1172223662900856_8775294942762197815_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-C2gscrSpkFw/WMMkdA3CYsI/AAAAAAAACCI/5VFdShcuQm4j0CxZsCRdeAYbqyjIOid5gCLcB/s320/16996187_1172223662900856_8775294942762197815_n.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Petit souvenir de cette soirée entre gens de bon goût</td></tr>
</tbody></table>
20 ans plus tard. La même paire de doc, c'est pas la fête du ciné mais c'est la fête quand même. A St Etienne, le Collectif <a href="https://www.facebook.com/mcdts">Mcdts</a> (joli acronyme) a décidé d'organiser une soirée Trainspopcorn, avec la projection de <u>Trainspotting</u> et, en avant-première, de sa suite <u>T2</u>. Nostalgie et nouvelle excitation: savoir ce que sont devenus Renton et sa bande, et s'ils ont aussi bien vieilli que nous.<br />
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Pour cette suite, je ne m'attendais pas à un film à la hauteur du premier Trainspotting avait été un choc, une mini-révélation, et j'aurais été bien présomptueuse d'en attendre autant de la séquelle. Je ne demandais qu'une chose: qu'elle ne gâche pas le souvenir ému que j'avais du film original.<br />
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Mark Renton, vingt ans après avoir arnaqué sa bande de potes et avoir disparu avec le magot, revient à Edimbourg. Il retrouve son père et apprend le décès de sa mère. Il retrouve également ses anciens acolytes Spud et Sick Boy. Au même moment, Begbie s'échappe de prison. En 20 ans, beaucoup de choses ont changé. En est-il de même pour nos 4 héros écossais?<br />
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Je dois bien avouer qu'à la fin de la séance, les avis étaient très partagés entre les déçus et les soulagés. Pour ma part, je me situe clairement dans le camp des soulagés. D'abord par que Danny Boyle n'a pas, à mon sens, trahi Trainspotting. Mais surtout parce que j'ai été très émue par le désenchantement de ce film, et le trajet de ses héros vieillissants.<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-O4QijDypsxI/WMMi-iKZV_I/AAAAAAAACB8/3gRz9I-doMQjGsd3AzU1Od0VMrLD0aeTgCEw/s1600/Trainspotting.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="210" src="https://1.bp.blogspot.com/-O4QijDypsxI/WMMi-iKZV_I/AAAAAAAACB8/3gRz9I-doMQjGsd3AzU1Od0VMrLD0aeTgCEw/s400/Trainspotting.jpg" width="400" /></a></div>
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Déjà, l'oeuvre de base Trainspotting avait pour protagonistes une génération qui n'était déjà plus en phase avec son environnement et qui trouvait refuge dans la fuite, par la drogue ou par l'abandon. C'était déjà la génération du rock et de l'héroïne se faisant dépasser par celle de l'exta et de la techno, vivant dans un passé idéalisé, refusant de voir autour d'elle la société changer et encore plus d'y participer. Une génération qui comme le trainspotter, regardait passer le train de la vie, sans jamais monter dedans au risque de rester abandonné sur le quai. Des personnages bien ambigus aussi, qui passent leur temps à fermer les yeux et se boucher les oreilles. Du genre qui prend position contre la société de consommation (le fameux monologue de Choose Life en est l'illustration), mais qui passe ses journées à trouver les moyens (et souvent pas les plus dignes) de se payer leur addiction, qui peste contrel'individualisme mais qui, à la première occasion, n'hésite pas à abuser de la confiance d'un proche, qui affiche le nihilisme mais, à part pour le psychopathe de la bande qui n'a aucun remord, a besoin d'un shoot pour pouvoir oublier combien il se déteste. Et tout, dans <u>Trainspotting</u>, nous montre que l'avenir de ces personnages risque de n'être pas bien glorieux.<br />
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Et en ce sens,<u> T2</u> respecte tout à fait ses protagonistes en répondant bien au dilemme suivant: quel avenir pour les No Future? Tous les personnages de T2 ont essayé d'échapper à un moment à leur destin et ont malheureusement échoué. Renton a fui aux Pays-Bas pour tenter de "choisir la vie" mais il est de retour au pays et au point zéro. Le début du film impose ironiquement l'image d'un Ewan Mc Gregor vieillissant, luttant contre un tapis roulant et terminant sa course face contre terre comme contrepoint à la mythique scène d'ouverture de Trainspotting ou, tout jeune et fringuant (et diablement sexy ndlmidinette), il dévalait les rues d'Edimbourg s'arrêtant net devant une voiture, un sourire insolent aux lèvres. Renton, qui s'est marié puis a divorcé, a eu un poste de comptable puis l'a perdu, une maison qu'a repris son ex, se voit dans l'obligation de revenir dans une ville qu'il a fuie et qui a depuis bien changé sans lui, dans sa chambre inchangée de la maison familiale, menacé par un psychopathe qui pense qu'il est responsable de son propre parcours navrant.<br />
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En effet, au début du film, Begbie est bien là où on pensait le retrouver: en prison. Il a bien fondé une famille, mais il est voué à l'impuissance et à de minables cambriolages. Sa femme et son fils ont peur de lui, comme tout le monde, d'ailleurs, parce qu'il faut dire qu'il n'est pas à moitié flippant. Son propre avocat est terrifié à l'idée de se présenter à lui.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-tTdkdj4VhHc/WMMjAZ0AD7I/AAAAAAAACCE/wnMbyHC3ChkjhW0EfHrIn7eh1zEjWwKXQCEw/s1600/t2-trainspotting-2-photo-976185.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://4.bp.blogspot.com/-tTdkdj4VhHc/WMMjAZ0AD7I/AAAAAAAACCE/wnMbyHC3ChkjhW0EfHrIn7eh1zEjWwKXQCEw/s400/t2-trainspotting-2-photo-976185.jpg" width="400" /></a></div>
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Sick Boy, qu'on appelle maintenant par son prénom Simon, l'autre lésé de l'affaire et ancien meilleur pote de Renton, a bien essayé de reprendre le pub de ses parents et d'avoir une petite amie sérieuse, sauf qu'il a troqué l'héroïne contre la coke et que la petite amie en question est une prostitué dont il loue les services pour faire chanter des petites figures locales. Le pub de ses parents, situé dans une des dernières parties d'Edimbourg qui n'ait pas été touchée par la gentrification, est à la limite de la faillite et son seul rêve est de le transformer en sauna érotique.<br />
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Pour le pauvre Spud, les années n'ont pas été plus tendres. S'il a un temps réussi à devenir sobre, trouver du boulot dans le bâtiment, épouser Gail et à avoir avec elle un fils, il a tout perdu pour une bête histoire d'heure d'été (encore l'illustration d'un personnage qui passe à côté de son "temps") et a rechuté dans l'héroïne. Pourtant, c'est bien lui qui va finalement être ici le protagoniste de l'histoire, avec son sourire, sa profonde tristesse, son coeur débordant, et surtout ses mots, son absence totale de cynisme. C'est peut être la seule lueur d'espoir, parce que lui a quelque chose de plus: la créativité.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-fJVImV_j2zw/WMMjAxFN0nI/AAAAAAAACCE/Sk6Jcw598koNDY-flyHZUv_cgj_5Ba9bgCEw/s1600/t2-trainspotting-2-photo-ewen-bremner-969386.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://3.bp.blogspot.com/-fJVImV_j2zw/WMMjAxFN0nI/AAAAAAAACCE/Sk6Jcw598koNDY-flyHZUv_cgj_5Ba9bgCEw/s400/t2-trainspotting-2-photo-ewen-bremner-969386.jpg" width="400" /></a></div>
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<u>T2</u> ne pouvait pas échapper aux images de <u>Trainspotting</u> qui, depuis sont devenues de véritables clichés. Il fait donc énormément de références à celui-ci, de manière presque parodique, à la fois nostalgique et désabusée, comme pour la scène d'ouverture. On retrouve, pèle mèle; le monologue, revu et corrigé en 2.0, qui deviendrait presque celui d'un vieux con; la scène de balade au grand air qui tourne en cérémonie à la mémoire de Tommy; une course dans les rues d'Edimbourg, moins athlétique mais pas moins dangereuse que l'originale; la scène de discothèque ou Renton découvrait la musique électronique devient celle où, hébété, il découvre des gamins danser sur "radio gaga" et tourner sa génération en dérision...<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-lYalXR-ksg0/WMMi_qKX9II/AAAAAAAACCE/p5pFVWyjPcor2i2ie7JB0Ovdc4UV5ZHHgCEw/s1600/NEtRvJwsB2uGxu_1_b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="210" src="https://2.bp.blogspot.com/-lYalXR-ksg0/WMMi_qKX9II/AAAAAAAACCE/p5pFVWyjPcor2i2ie7JB0Ovdc4UV5ZHHgCEw/s400/NEtRvJwsB2uGxu_1_b.jpg" width="400" /></a></div>
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Le film ménage quand même de belles scènes inédites, en particulier une très chouette scène d'arnaque ou Renton et Sick Boy s'infiltrent dans une soirée de réformateurs bien butés et doivent improviser un hymne anti-catholique, qui prouve combien l'extrémisme politique s'accompagne rarement d'une forte exigence musicale. C'est sans nul doute la scène la plus drôle du film, un moment où l'on s'amuse réellement, presque sans arrière-goût un peu amer (si ce n'est que la réunion de salopards nous en rappelle des beaucoup moins marrantes).<br />
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Le scénario reprend également la trame principale du sujet, la fameuse histoire d'amitié, d'opportunité et de trahison. Mais les rôles s'inversent, et pas au bénéfices des héros. ALERTE SPOILERS<br />
Si <u>Trainspotting</u> délivrait une fin ironique avec un personnage individualiste qui fuyait sa contrée et les siens avec une mallette de billets, là, c'est un personnage qui part avec le magot pour retrouver son pays et son entourage. C'est une note que j'ai trouvée très positive, mais qui ne fait que mettre en contraste d'un côté l'hypocrisie d'une génération aux grands idéaux et aux basses actions, contre celle qui, en apparence arriviste, fait preuve de finalement beaucoup moins de cynisme.<br />
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Danny Boyle renoue également avec le style qu'il avait commencé à développer dès <u>Petits Meurtres entre amis</u>. Le problème, c'est que l'audace visuelle que son esthétique représentait à l'époque a depuis été maintes fois reprise, voire contrefaites, et qu'on ne se rend plus compte aujourd'hui de ce qu'elle a de particulier. On retrouve aussi la place primordiale de la musique, mais elle semble elle aussi s'être un peu essoufflée.<br />
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Et puis il y a le grand personnage de <u>Trainspotting</u> et <u>T2</u>: Edimbourg. Edimbourg qui ne cesse d'évoluer. Celle qui est aujourd'hui l'une des villes les plus onéreuses outre-manche. Celle qui est passée d'un bassin ouvrier à une ville prisée par les hipsters. Ce n'est pas pour rien que le générique de fin s'attache à nous montrer son changement. On voit les vieilles tours d'habitation qui se détruisent, les bâtiments servant de décor au premier film être démolis. Et c'est le triste symbole d'une nouvelle ère où tout ce qui est incapable de s'adapter est laissé sur le bord de la route, où tout ce qui n'a pas su évoluer au même rythme que la société a peu de chance de survivre, où quand tu rate le bon train, tu n'es jamais sûr d'en voir passer un deuxième et où tu risques de te retrouver coincé sur le quai, avec ta nostalgie.<br />
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Et ça m'a fichu un sacré coup. J'ai regardé mes vieilles docs éraflées, aux semelles asymétriques et élimées, mes vieux rêves désenchantées d'ancienne riot grrl et ma petite vie formatée. Et je me suis dit qu'il était désormais temps d'en racheter une nouvelle paire.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-doqTqnyJBHU/WMMi-nrS-8I/AAAAAAAACB8/Vh2mcrPg19UNsvZnw9-kEb2GekB7OLnKACEw/s1600/202424.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="160" src="https://3.bp.blogspot.com/-doqTqnyJBHU/WMMi-nrS-8I/AAAAAAAACB8/Vh2mcrPg19UNsvZnw9-kEb2GekB7OLnKACEw/s400/202424.jpg" width="400" /></a></div>
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<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-43023762217249639982017-03-04T10:04:00.002+01:002017-03-10T23:19:33.384+01:00Chercher la femme (trouver son nom): La fille inconnue<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-HaMOyyEsBsg/WLqAPUxkpxI/AAAAAAAACA8/HUp8n08YiKM_FtGCrnz3qtPvgLP5oHXAgCLcB/s1600/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B1%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="https://4.bp.blogspot.com/-HaMOyyEsBsg/WLqAPUxkpxI/AAAAAAAACA8/HUp8n08YiKM_FtGCrnz3qtPvgLP5oHXAgCLcB/s400/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B1%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">LA FILLE INCONNUE Photo 1 © Christine Plenus</td></tr>
</tbody></table>
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Grâce au site <a href="http://www.cinetrafic.fr/">Cinetrafic</a>, j'ai découvert le dernier film des frères Dardennes, <u><a href="http://www.cinetrafic.fr/film/45547/la-fille-inconnue">La fille inconnue</a></u> en DVD.<br />
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J'ai une relation très paradoxale avec les frères Dardenne. De manière générale, leurs films me bouleversent. Pour autant, il m'est régulièrement assez difficile de me déplacer au cinéma pour les y voir. Je ne trouve jamais la motivation. Même si je sais que je vais voir un bon film, je n'ai pas le courage d'affronter l'épreuve du réel que propose souvent leurs films, car je sais que j'en sortirai sûrement lessivée, et peut-être un peu déprimée. Je préfère alors me tourner vers des films plus légers, remettant à plus tard la vision de leur film. C'est ainsi que je suis au regret d'avouer n'avoir vu qu'un film d'eux en salles: <u>L'Enfant</u>. Pour les autres, je me suis rabattue sur le DVD, contre ma préférence habituelle à voir un film en salles, et je crois que c'est mieux ainsi: je peux éclater en sanglots tranquille dans mon coin et ne pas imposer ma tronche d'enterrement à la sortie de la salle aux spectateurs contents d'emmener leurs gosses voir un film d'animation et leur rappeler que là, après les portes, c'est la vraie vie et que des fois, la vraie vie, c'est carrément merdique (tu la sens ma bonne humeur?)<br />
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Bref, tout ça pour dire que comme à mon habitude, j'avais raté <u>La fille inconnue</u> en salles, mais que dans l'intimité de mon salon, et avec une assiette de madeleines homemade près de la main droite, et un paquet de mouchoirs près de la main gauche (attention à pas inverser, il ne fait bon ni croquer dans un mouchoir, ni se moucher dans une madeleine) et un autre DVD beaucoup plus gai pas loin (Dyke hard, dont on parlera bientôt), je me sentais fin prête à affronter la vague émotionnelle de ce film. <br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-Fhtr-kcEtww/WLqAHV1_nKI/AAAAAAAACBA/hcXCGChfSLAzVcekNRBsCOR2qcPhIKehwCEw/s1600/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B3%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="https://4.bp.blogspot.com/-Fhtr-kcEtww/WLqAHV1_nKI/AAAAAAAACBA/hcXCGChfSLAzVcekNRBsCOR2qcPhIKehwCEw/s400/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B3%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">LA FILLE INCONNUE Photo 3 © Christine Plenus</td></tr>
</tbody></table>
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Autant vous prévenir, il fallait bien cela parce que pour ma part, si j'ai été extrêmement touchée par le film, je dois bien avouer que je n'ai pas réussi à en sortir indemne, ce qui est tout à son honneur.<br />
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C'est l'histoire d'un jeune médecin généraliste, Jenny (Adèle Haenel). Elle forme un jeune interne et s'apprête à quitter son cabinet en bordure d'autoroute pour rejoindre un cabinet d'associés plus cossu. Mais un soir, un coup de sonnette se fait entendre au cabinet une heure après la fermeture. Voulant donner une leçon à son élève, elle refuse d'ouvrir. Mais lorsque le lendemain, on vient lui annoncer que la personne qui avait sonné à sa porte est une jeune femme qu'on a retrouvée morte sur un chantier, tout s'écroule, et Jenny doit se remettre en question. Sa rédemption, elle va la trouver dans la quête du simple nom de cette fille inconnue, afin de rendre à ce corps et à sa sépulture, son humanité.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-dVy06TR1f8s/WLqAEi2YQ-I/AAAAAAAACBA/FD3r8peauJ0lCRksqAIRlef5fPMr5w5WwCEw/s1600/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B5%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="https://1.bp.blogspot.com/-dVy06TR1f8s/WLqAEi2YQ-I/AAAAAAAACBA/FD3r8peauJ0lCRksqAIRlef5fPMr5w5WwCEw/s400/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B5%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">LA FILLE INCONNUE Photo 5 © Christine Plenus</td></tr>
</tbody></table>
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Le film s'ouvre sur une banale scène d'auscultation. Les gestes, quotidiens, répétés, mécaniques d'un médecin qui diagnostique une bronchite. C'est tout bête: un plan séquence qui suit le médecin accompagnant son patient au plus près. Mais ça suffit. On y est. La distance du médecin, l'impression de froideur, mais aussi l'accompagnement. Tout est dans la précision et l'évidence de chaque mouvement, dans cette parole à la fois indifférente et bienveillante. En quelques mots, en quelques gestes, on a face à nous un médecin.<br />
<br />
Et dès le départ aussi, on a la fatalité, celle du corps qui va forcément être soumis à des forces qui le dépasse, celle de sa souffrance inéluctable et de sa disparition. Et la répétition des séances nous permet de nous rendre compte de ce qu'on oublie de parfois: qu'une journée dans la vie d'un médecin, c'est une journée à voir des corps et des esprits qui vont mal, à essayer d'alléger cette douleur, à repousser la mort même si l'on sait qu'elle finira par prendre le dessus. Et quand Jenny n'ouvre pas la porte, on la comprend. Après une journée pareille, je me demande si j'aurais moi la motivation de l'ouvrir, cette porte, sans savoir qu'un drame se cache derrière.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-LQyYZuarGLg/WLqBP-wZkBI/AAAAAAAACBM/-EwnovV6y_sHqpiv6BpfCeQUeFq8pMgEACEw/s1600/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B4%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="https://4.bp.blogspot.com/-LQyYZuarGLg/WLqBP-wZkBI/AAAAAAAACBM/-EwnovV6y_sHqpiv6BpfCeQUeFq8pMgEACEw/s400/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B4%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">LA FILLE INCONNUE Photo 4 © Christine Plenus</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Cette Jenny, Adele Haenel l'investit totalement, de manière simple et subtile. Dans un casting de non-professionnel, elle choisit la posture juste, se mettant, tout comme son personnage, avant tout en position d'écoute, bien plus qu'en position de discours ou de représentation. Elle paraît au départ effacée, sa voix semble monocorde, faible. Mais c'est ainsi qu'elle s'empare magnifiquement plus que de son rôle, de sa fonction. Contrairement à certains films où la vedette intégrée à un casting non pro se détache nettement, ici Adèle Haenel sous-joue juste assez pour se fondre dans le tissu du film, mais absorbe totalement son personnage, pour en faire rejaillir la simple humanité, le dévouement à la fois profond et distant. Elle ne fait pas de Jenny une héroïne, mais juste quelqu'un de bien, et c'est bien plus fort.<br />
<br />
Comme à leur habitude, les Dardenne signent là un film puissant, parce que la banalité de sa tragédie y est dévoilée simplement, et sans fard. Mais il y a également un beau message humaniste, qui donne de l'espoir. Car cette Fille Inconnue, c'est une histoire de culpabilité portée par toute une communauté qui se transmet comme un virus. Mais c'est surtout une histoire de rédemption. Jenny effectue son expiation par la recherche d'identité de la jeune victime (recherche qui peut être parfois dangereuse, mais dans laquelle elle ne cède jamais à la peur des menaces, ni à la violence). Par là-même, et par son rôle de simple observatrice, elle va libérer la parole des autres et leur donner aussi la possibilité de s'accorder le pardon (on n'est même pas loin d'une figure christique).<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-K7CcKRAHhsM/WLqAD3bKbFI/AAAAAAAACBA/A5WTlvVyaSYF-qKoBNfHh9UtGtb8lfpnACEw/s1600/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B2%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="https://1.bp.blogspot.com/-K7CcKRAHhsM/WLqAD3bKbFI/AAAAAAAACBA/A5WTlvVyaSYF-qKoBNfHh9UtGtb8lfpnACEw/s400/LA%2BFILLE%2BINCONNUE%2BPhoto%2B2%2B%25C2%25A9%2BChristine%2BPlenus.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">LA FILLE INCONNUE Photo 6 © Christine Plenus</td></tr>
</tbody></table>
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<u>Le dvd</u><br />
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Sorti le 21 février et édité par <a href="http://diaphana.fr/">Diaphana</a>, le DVD propose une belle qualité d'image et surtout de son (avec la possibilité d'accéder au 5.1. Il propose aussi une version en audiodescription.<br />
Peu de bonus: la bande -annonce et un entretien assez intéressante, même si plutôt court, avec les Dardenne.<br />
<br />
Sur leur site, vous trouverez également tous les films recommandés <a href="http://www.cinetrafic.fr/recommandation-film">sur Cinétrafic</a> et un classement des meilleurs films de 2017 mis à jour régulièrement <a href="http://www.cinetrafic.fr/meilleur-film-2017">par ici</a>.<br />
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<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-2138750286747917152017-02-28T22:04:00.001+01:002017-03-03T18:08:25.624+01:00Le cinéclub de Potzina de février: mes films de chevetPour le ciné-club de Potzina, ce mois de février, le blog The Movie Freak nous avait proposé un thème pas évident de premier abord: Film(s) de chevet. Je me suis triturée la tête pendant tout le mois pour me demander ce que j'allais vous présenter: un ou plusieurs films. Et puis finalement, je n'ai pas pu choisir, alors j'ai tout mis. Donc, contrairement à mon habitude, on va faire très court sur chaque film, pas d'analyse, juste une liste non exhaustive des films que je vois régulièrement, en espérant avoir pour chacun, un jour, la possibilité d'écrire un article complet.<br />
<br />
Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné participant propose un thème et répertorie tous les articles des bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver sur notre page <a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/">facebook</a>.<br />
<br />
Certaines personnes ressentent le besoin d'avoir une pharmacie bien remplie en cas de besoin. Moi, en cas de coups, durs, j'ai une DVDthèque bien pleine, et c'est là qu'on va trouver mes films de chevet.<br />
<br />
On parle souvent de feel-good movies, et y'a rien de plus vrai. J'en ai au moins un pour chaque symptôme, pour chaque bobo. Voilà donc ma prescription. Ici, pas de produits bio et naturel, pas de recette de grand mère, que de la chimie à base de chlorure d'argent, à prendre en voie optique et auditive, à répétition jusqu'à disparition des symptômes.<br />
<br />
<u>1. Un coup de mou? Le traitement multivitaminé pour se rebooster: le film musical rock</u><br />
<u><br /></u>
Les films musicaux rock tiennent une place très importante dans ma filmothèque. D'abord parce que c'est probablement la musique que je préfère écouter, et que ce sont des films que je vois, revois et rerevois depuis mon adolescence. Je connais bon nombre des chansons par coeur et n'hésite pas à les chanter à tue-tête pour un gros effet énergétique.<br />
<br />
<u>Phantom of the paradise</u>, Brian de Palma<br />
Je ne m'étendrai pas sur ce film, je l'ai déjà fait <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2014/03/lenfer-au-paradise_10.html">ici</a> lors de sa sortie au cinéma.<br />
<br />
<u>Waynes World</u>, Penelope Spheeris<br />
J'ai pas dû le revoir depuis au moins 3 ans, mais je l'ai vu tellement de fois auparavant qu'il n'est pas encore nécessaire de faire un check-up. Film générationnel et culte, je crois qu'au moins 15 % de mes conversations dans mes années lycées provenaient directement des répliques. C'est bébête, ça a pas super bien vieilli, mais c'est confort comme un t-shirt d'Iron Maiden et qu'est-ce que vous voulez "J'aime taper".<br />
<br />
<u>School of rock</u>, Richard Linklater<br />
C'est drôle, c'est enlevé, c'est émouvant, c'est le film parfait pour donner la pèche, avec des gamins qui envoient du bois, Joan Cusack qui chante Edge of seventeen. Et puis surtout Jack Black qui joue des sourcils, qui en fait trop mais tellement bien, et Immigrant song de Led Zep. Le mix idéal entre le film de rock, le film familial et la grosse comédie<br />
<br />
<u>Spinal tap, </u> Rob Reiner<br />
Un hilarant rockumenteur cultissime dans lequel un groupe de Heavy Metal un peu has been part en tournée. A regarder avec le volume à 11.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-DLkosEh95nY/WLXSn43WNOI/AAAAAAAAB-s/WqwxZ9TyvSQYc2W1COod_mKWpEy2PBJbACLcB/s1600/rock.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-DLkosEh95nY/WLXSn43WNOI/AAAAAAAAB-s/WqwxZ9TyvSQYc2W1COod_mKWpEy2PBJbACLcB/s400/rock.jpg" width="286" /></a></div>
<br />
<br />
<u>2. Une grosse déprime? De la grosse comédie qui tache</u><br />
<u><br /></u>
Si ça ne va vraiment pas, c'est pas la peine d'y aller par 4 chemins: exit la subtilité, et vive les armes lourdes.<br />
<br />
<u>Zoolander</u>, Ben Stiller<br />
Je ne m'étend pas beaucoup non plus, parce que j'en ai beaucoup dit <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/03/zoolander-2-i-wanna-be-male-model.html">ici</a>. Sachez simplement que ces effets bénéfiques sont aussi visibles avec les autres films avec et/ou de Ben Stiller, comme <u>Tonnerre sous les tropiques</u> et <u>Dodgeball.</u><br />
<u><br /></u>
<u>Anchorman</u>, Adam Mc Kay<br />
Dans les années 70, un présentateur de journal TV local complètement débile se fait voler la vedette par une femme. C'est complètement con, c'est divinement grossier et c'est à se pisser dessus. Fonctionne aussi avec les autres produits génériques contenant le principe hyperactif Will Ferrell comme <u>Frangins malgré eux</u> ou <u>La Casa de Mi Madre.</u><br />
<u><br /></u>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-hRN9lll6DO4/WLXUOTx_s6I/AAAAAAAAB-4/kXjYlK1IN4YzT8iQ3k81-JGO-MAWeEmTwCLcB/s1600/comedie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="247" src="https://2.bp.blogspot.com/-hRN9lll6DO4/WLXUOTx_s6I/AAAAAAAAB-4/kXjYlK1IN4YzT8iQ3k81-JGO-MAWeEmTwCLcB/s400/comedie.jpg" width="400" /></a></div>
<u><br /></u>
<u><br /></u><u>3. La mélancolie? Un comédie douce amère</u><br />
<u><br /></u>
Je préconiserai les suivantes:<br />
- <u>Ghost World</u>, Terry Zwigoff<br />
Sur ce que c'est de devenir adulte dans une petite ville à moitié morte. Un très joli film issu de la BD éponyme, un des premiers rôles de Scarlett Johansson (avant qu'elle se prenne pour une sous Michelle Yeoh), Steve Buscemi impeccable, et une très touchante Thora Birch (qu'est-ce qu'elle devient, d'ailleurs, Thora Birch?)<br />
<br />
- <u>Ca tourne à Manhattan</u>, Tom Di Cillo<br />
On reste avec Steve Buscemi sur le tournage d'un film indé à petit budget. C'est drôle, c'est féroce, et y'a la plus chouette scène de remise de prix au monde. Un des premiers rôles de Peter Dinklage où il remporte la palme des plus belles répliques et une belle prestation de Catherine Keener.<br />
<br />
<u>- Fallen Angels/Chungking Express</u>, Wong Kar Wai<br />
Impossible de choisir entre ces deux films chorales, qui parlent de l'amour et de ses questions de timing, sur un registre en apparence léger, mais à la tendre amertume. Ma période favorite du Maître.<br />
<br />
- <u>L'été de Kikujiro</u>, Takeshi Kitano<br />
Le délice d'une histoire d'amitié entre un yakusa bourru et un gamin esseulé. Le film le plus mimi de Kitano.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-6ei5BKohLEc/WLXXupOzlgI/AAAAAAAAB_E/lv93arfvKAk7yxsYJbvj2wDbsrqWVdw3gCLcB/s1600/melancolie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="361" src="https://1.bp.blogspot.com/-6ei5BKohLEc/WLXXupOzlgI/AAAAAAAAB_E/lv93arfvKAk7yxsYJbvj2wDbsrqWVdw3gCLcB/s400/melancolie.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<u>4. Un chagrin d'amour (Putain, ça fait mal)</u><br />
<u>a. C'est récent et vous avez envie de pleurer un bon coup</u><br />
<u><br /></u>
<u>In the mood for love</u>, Wong Kar Wai<br />
Et oui, c'est le troisième WKW de la liste, mais on ne dira jamais assez de bien de la médecine chinoise. Toujours pour dire que l'amour est une histoire de timing, une des plus belles romances impossible qu'on ait vu au ciné. C'est triste, mais c'est magnifique et ça soigne un coeur brisé.<br />
<br />
<u>Ma vie sans moi,</u> Isabel Coixet<br />
Un excellent mélo sur une jeune femme atteinte d'un cancer qui va faire une to do list d'avant décès. C'est déchirant, mais merveilleux. Et puis y'a Mark Ruffalo sexy en diable (team midinette de retour), et une Sarah Polley très touchante. La madeleine d'or de Girlie Cinéphilie, rapport aux hectolitres de larmes versées devant ce film.<br />
<br />
<u>b. Vous avez envie d'y croire encore</u><br />
<u><br /></u>
<u>J'me sens pas belle</u>, Bernard Jeanjean<br />
Un petit film qui paye pas de mine, mais une comédie romantique en huis clos drôle et émouvante, avec un couple de comédiens (Marina Foïs et le mimi Julien Boisselier) surprenant.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-uFaqHSFWqVQ/WLXavF8UxbI/AAAAAAAAB_Q/hXVbgHWvI10oEzMkiRiU11giFULKhrVTQCLcB/s1600/chagrin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-uFaqHSFWqVQ/WLXavF8UxbI/AAAAAAAAB_Q/hXVbgHWvI10oEzMkiRiU11giFULKhrVTQCLcB/s400/chagrin.jpg" width="316" /></a></div>
<br />
<u>5. La monotonie conjugale</u><br />
<br />
Pour remettre un peu de peps dans un couple éprouvé par le quotidien, rien de tel qu'une comédie romantique enlevée. Personnellement, j'ai un gros faible pour le délicieux couple de cinéma Doris Day/ Rock Hudson dont la complicité crève l'écran. C'est drôle, pêchu et légèrement gonflé. Un vrai bonheur, encore plus à deux:<br />
<br />
<u>Confidences sur l'oreiller</u>, Michael Gordon<br />
Sur une décoratrice et un compositeur qui ont le malheur de partager la même ligne téléphonique.<br />
<br />
<u>Un pyjama pour deux</u>, Delbert Mann<br />
Sur 2 publicitaires concurrents qui vont se détester puis s'aimer<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-FcKgctkr4do/WLXcbFPPdFI/AAAAAAAAB_c/UQ20LdI7jasLj_jbH1cklYfoQ88LQVC5ACLcB/s1600/conj.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-FcKgctkr4do/WLXcbFPPdFI/AAAAAAAAB_c/UQ20LdI7jasLj_jbH1cklYfoQ88LQVC5ACLcB/s400/conj.jpg" width="351" /></a></div>
<br />
<u>6. La pression familiale</u><br />
<u><br /></u>
<u>Un air de famille</u>, Cédric Klapish<br />
Des dialogues cultes, le meilleur des Jaoui/Bacri, et une famille qui ressemble à la nôtre.<br />
<br />
<u>Taste of tea</u>, Ishii Katsuhito<br />
Un film tout simplement adorable sur une famille de rêveur et d'originaux. Des images merveilleuses et le tube dangereux "Yamayo" (Pourquoi dangereux? Ecoutez le une fois, vous comprendrez)<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-7IT8EkD9asM/WLXdTXCOEII/AAAAAAAAB_g/xz-iGhyMTQ0ZKjw4G3zGdsN31iZ5Qx-8ACLcB/s1600/fam.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-7IT8EkD9asM/WLXdTXCOEII/AAAAAAAAB_g/xz-iGhyMTQ0ZKjw4G3zGdsN31iZ5Qx-8ACLcB/s400/fam.jpg" width="305" /></a></div>
<br />
<u>7 Le vieillissement prématuré</u><br />
Rien de tel qu'un bain de jouvence avec les films qui m'ont le plus éclaté étant gamine<br />
<br />
<u>Un jour sans fin</u>, Harold Ramis<br />
Un film doudou par excellence j'en avais déjà parlé <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2014/02/i-got-you-babe.html">ici</a><br />
<br />
<u>Les valeurs de la famille Adams</u>, Barry Sonnenfeld<br />
Encore meilleur que <u>La famille Adams</u>, les dialogues sont délicieux, tout le monde a l'air de s'amuser comme des fous avec l'arrivée d'un nouveau bébé et d'une bien étrange nounou.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-Ho14jfM6Cz0/WLXd-prBA6I/AAAAAAAAB_o/PnGP2Qd4ge8Iuf95V3i1IJfiW_3ethjVACLcB/s1600/enf.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-Ho14jfM6Cz0/WLXd-prBA6I/AAAAAAAAB_o/PnGP2Qd4ge8Iuf95V3i1IJfiW_3ethjVACLcB/s400/enf.jpg" width="357" /></a></div>
<br />
<br />
<u>8. Besoin de faire du sport</u><br />
<u><br /></u>
- Danser avec <u>Chantons sous la pluie</u> de Stanley Donen et Gene Kelly<br />
On fait pas plus classique, mais c'est pas pour rien. On ne rappellera jamais assez à quel point ce film situé à Hollywood à l'arrivée du parlant est euphorisant.<br />
<br />
- S'exercer aux arts martiaux avec <u>Drunk</u><u>en master</u> de Yuen Wo Ping, où un tout jeune Jacky Chan apprend la technique de l'homme saoûl, ou <u>Histoires de fantômes chinois,</u> de Tsui Hark, où le beau Leslie Cheung va faire rimer mandale et érotisme fatal.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-fno2EA-zI7o/WLXfXRgROuI/AAAAAAAAB_0/sDsRBp9iz-YviPW5URbY9SsFb1jnQDjxACLcB/s1600/sport.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="271" src="https://1.bp.blogspot.com/-fno2EA-zI7o/WLXfXRgROuI/AAAAAAAAB_0/sDsRBp9iz-YviPW5URbY9SsFb1jnQDjxACLcB/s400/sport.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<u>9. Affronter ses peurs</u><br />
<u><br /></u>
Rien ne vaut pour surmonter ses angoisses que de s'y confronter, de manière fictive si possible.<br />
<br />
<u>La peur du futur</u><br />
J'ai très peur de l'avenir, alors je m'entoure de film qui assouvissent mes pires craintes; la peur des intelligences artificielles, avec <u>Ghost in the shell</u>, de Mamoru Oshii, des mondes virtuels avec le splendide <u>Avalon</u> du même auteur ou le sous-estimé <u>Strange days</u> de Kathryn Bigelow, de la malbouffe, avec le terrifiant <u>Soleil vert.</u><br />
<u><br /></u>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-m78gpwQ65E8/WLXiOBhrrfI/AAAAAAAACAE/B46fTdhuRRE8ibHKB-Ab--7mPSKrFPbdACLcB/s1600/futur%2B%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-m78gpwQ65E8/WLXiOBhrrfI/AAAAAAAACAE/B46fTdhuRRE8ibHKB-Ab--7mPSKrFPbdACLcB/s400/futur%2B%25281%2529.jpg" width="321" /></a></div>
<u><br /></u>
<u><br /></u>
<u>La peur des monstres</u><br />
<u>The thing</u>, de John Carpenter et son horrible créatures des glaces ou un bon vieux zombie dans le film du même nom de Georges Romero (qui fonctionne aussi si on a peur de la société de consommation).<br />
<br />
<u>La peur des sorcières</u><br />
<u>Suspiria</u>, le chef d'oeuvre de Dario Argento continue de me terroriser par son incroyable bande-son et sa beauté formelle.<br />
<br />
<u>La peur des piafs</u><br />
<u>Les oiseaux</u>, d'Hitchcock, est probablement à l'origine de cette peur dont je me suis débarrassée rapidement. Mais je le regarde donc assez souvent pour être sûre de l'avoir bien exorcisée.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-FeqiDKKfl3I/WLXkyjV7lmI/AAAAAAAACAQ/waTW3H4e1wAKjn__NC0q3gHRa7MRgKGhQCLcB/s1600/Peur%2B%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="302" src="https://4.bp.blogspot.com/-FeqiDKKfl3I/WLXkyjV7lmI/AAAAAAAACAQ/waTW3H4e1wAKjn__NC0q3gHRa7MRgKGhQCLcB/s400/Peur%2B%25281%2529.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
<u>10. l'Insensibilité</u><br />
Cela peut être vite réglé avec 2 films qui sont au summum de la beauté et ont comme points communs un sublime traitement de l'image noir et blanc, et une barque sur l'eau. Attention, chez certains patients, cela peut créer un sérieux syndrôme de Stendhal.<br />
<br />
<u>Dead Man</u>, Jim Jarmush<br />
Un voyage noir et cruel dans l'Ouest américain, rythmé par les riffs lancinants de Neil Young et la poésie de William Blake<br />
<br />
<u>La nuit du chasseur</u>, Charles Laughton<br />
Un conte effrayant où deux enfants sont menacés par un abominable pasteur repris de justice. Un chef d'oeuvre jamais égalé.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-f7c93CVxPe8/WLXlwtOvNRI/AAAAAAAACAY/S49QN1nFtzMTCpLcLRJC0is4vkAu-ViswCLcB/s1600/beau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-f7c93CVxPe8/WLXlwtOvNRI/AAAAAAAACAY/S49QN1nFtzMTCpLcLRJC0is4vkAu-ViswCLcB/s400/beau.jpg" width="311" /></a></div>
<br />
<br />
Voilà, ça c'est la prescription pour mes petites maladies chroniques, tout prêt de mon chevet. Mais si vous souffrez d'autre maux, n'en doutez pas, il y a un film pour vous.aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-60726752223021124122017-02-19T15:58:00.001+01:002017-02-19T19:49:42.794+01:00Le clash des comédies musicales: La la land vs Tous en scèneJe ne sais pas si c'est le besoin de printemps qui se fait sentir, l'envie profonde de légèreté et de bonne humeur, mais après une certaine période d'absence, on dirait bien que c'est le retour des comédies musicales. Généralement, quand on me dit "comédie musicale", je me fais pas trop prier, et là, je vous en met une bonne couche avec deux films qui semblent à des années-lumière l'un de l'autre a priori, mais qui, à mon avis, mérite vraiment qu'on en parlent ensemble, qu'on les compare, parce qu'ils abordent des thèmes assez similaires mais de manière différente: le dernier né d' Illumination Entertainment (mais si, vous savez, <u>Moi moche et méchant</u>, c'est eux!, avec le studioMac Guff, cocorico!), <u>Tous en scène</u> de Garth Jenning et celui qu'on ne présente plus <u>La la land</u> de Damien Chazelle. Et puis je me suis dit, tant qu'à les comparer, on va se faire une petite battle des familles. Comme d'hab, c'est MA battle: elle ne reflète que mes impressions à la vue de ces deux films. Mais je dois avant tout dire une chose: je prends toujours un très grand plaisir à voir des films musicaux, alors j'espère que c'est pas juste pour le début d'année, et qu'on en aura plein d'autres par la suite, parce qu'il n'y a rien de mieux que de sortir d'une séance de cinéma en ayant envie de chanter.<br />
<br />
1. Pourquoi j'y suis allée (en dehors de l'argument "comédie musicale" qui, clairement, fait la moitié du taf<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://s1.ibtimes.com/sites/www.ibtimes.com/files/2016/11/22/sing-saturday2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://s1.ibtimes.com/sites/www.ibtimes.com/files/2016/11/22/sing-saturday2.jpg" height="258" width="400" /></a></div>
<br />
<u>
</u><br />
<b id="docs-internal-guid-701401a5-56ad-cf28-b1f7-cf225f5594e8" style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: 0pt;">
<table style="border-collapse: collapse; border: none;"><colgroup><col width="224"></col><col width="376"></col></colgroup><tbody>
<tr style="height: 0pt;"><td style="background-color: black; border-bottom: solid #ffffff 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #ffffff 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 9pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span></div>
</td><td style="background-color: black; border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 9pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La la Land</span></div>
</td></tr>
<tr style="height: 0pt;"><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Un film d’animation c’est déjà un bon point. Un film Illumination, c’en est un supplémentaire: j’aime leur humour, le parti-pris un peu fou-fou de leurs scénarii, et comme il va falloir attendre encore un peu de temps pour le nouveau </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Moi, moche et méchants</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> (dont la <a href="https://www.youtube.com/watch?v=6DBi41reeF0&t=32s">bande-annonce </a>me fait déjà tordre de rire), c’était une bonne façon de patienter.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Rajoutons à cela l’idée du télécrochet, et je n’avais vraiment pas besoin de plus pour y aller. J’avais déjà une jolie petite promesse: un bon petit film d’animation feel-good, un bon moment. Probablement pas plus, mais le truc idéal si on a pas envie de se prendre le chou. Et au moment où j’ai décidé d’aller le voir, c’est exactement ce qu’il me fallait.</span></div>
</td><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ben là, je dois dire que c’était bien plus compliqué.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je me suis longtemps tatée avant d’y aller, parce que j’étais partagée entre 2 sentiments contractoires:</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-left: 36pt; margin-top: 0pt; text-indent: -18pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">●</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "times new roman"; font-size: 7pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Un a-priori, je dois l’avouer, plutôt négatif pour Damien Chazelle. Si vous avez lu</span><a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2015/05/seance-de-rattrapage-whiplash-not-quite.html" style="text-decoration: none;"><span style="background-color: transparent; color: #1155cc; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> </span><span style="background-color: transparent; color: #1155cc; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">ma chronique sur Whiplash</span></a><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, vous savez pourquoi: c’est ni plus ni moins qu’un des rares films pour lesquels j’ai ressenti une véritable aversion, en dépit de ses réelles qualités.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-left: 36pt; margin-top: 0pt; text-indent: -18pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">●</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "times new roman"; font-size: 7pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Un très grand a-priori positif pour Emma Stone. J’adore cette fille. Je ne sais pas si ce sont ces yeux immenses, ce peps magique, ce côté “Girl next door” sans être banale, avec un supplément humour, cette voix joliment éraillée, mais elle me communique sympathie immédiate, même dans des films pour lesquels je n’en ai pas forcément beaucoup. Bref, je n’ai eu besoin que du clip de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=7QFvgHIJrEQ">Will Butler</a> pour savoir qu’elle serait parfaite dans une comédie musicale.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ajoutez à cela tout ce qui a déjà été dit, généralement en bien, mais qui me donnait, suivant mon humeur, autant envie d’y courir que de le fuir, j’ai finalement opté pour le “je suis trop curieuse de savoir ce que ça donne, j’y vais”</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Au mieux, je me réconciliais avec Damien Chazelle. Au pire, je voyais Emma Stone dans des jolies robes.</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<u><br /></u>
<u>Verdict:</u> D'un côté, l'assurance de passer un bon moment. De l'autre, le saut dans le vide: ou je suis surprise agréablement, ou je suis terriblement déçue. Entre le confort et l'audace, difficile de choisir, un point partout.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.lepasseurcritique.com/upload/articles/la-la-land-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.lepasseurcritique.com/upload/articles/la-la-land-2.jpg" height="217" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
2. La scène d'ouverture<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://thenewswheel.com/wp-content/uploads/2016/12/La-La-Land-film-movie-cars-Lionsgate-2016-scene-dance-760x315.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://thenewswheel.com/wp-content/uploads/2016/12/La-La-Land-film-movie-cars-Lionsgate-2016-scene-dance-760x315.jpg" height="165" width="400" /></a></div>
<br />
<span id="docs-internal-guid-701401a5-56b7-592b-64f1-0716695d3dec"><br /></span>
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: 1.5pt;">
<table style="border-collapse: collapse; border: none;"><colgroup><col width="333"></col><col width="265"></col></colgroup><tbody>
<tr style="height: 0pt;"><td style="background-color: black; border-bottom: solid #ffffff 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #ffffff 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 9pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span></div>
</td><td style="background-color: black; border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 9pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La la Land</span></div>
</td></tr>
<tr style="height: 0pt;"><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Une scène de théâtre. Une brebis majestueuse monte divinement un escalier de carton pâte et entonne (avec la voix de Jennifer Hudson) une merveille absolue: </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Golden slumbers</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> des Beatles. Ca ne vaut évidemment pas la </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=6qrDlRsARwk">version originale</a></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> qu’on trouve sur </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Abbey Road</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, mais chez moi, l’effet de surprise a été immédiat et lacrymal (oui, je crains du boudin). La caméra quitte la scène, embrasse la foule et vient doucement se focaliser sur un petit koala, qui, les yeux et la bouche grands ouverts, découvre son premier spectacle et par là-même sa vocation sur les genoux de son papa. C’est nostalgique, d’une simplicité confondante et c’est diablement émouvant.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je suis dedans.</span></div>
</td><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ca a été déjà dit, et bien dit. La scène d’ouverture de La la land est incroyablement spectaculaire et donne vraiment envie de voir la suite. D’un côté une formidable scène de comédie musicale dans un bouchon à Los Angeles, pleine de peps, de zazz et shebam pow blop wizz! C’est entraînant, plutôt bien chorégraphié, joyeux et colorés. De l’autre, un défi technique brillamment relevé: un plan-séquence millimétré, flamboyant et virevoltant.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">A couper le souffle et terriblement efficace.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je suis dedans aussi.</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<u>
</u><br />
<br />
<br />
<u>Verdict:</u> C'est très difficile de choisir, parce que dans les deux cas, ce sont deux superbes scènes. Tous en scène l'emporte de justesse, juste parce que Paulo Mc Cartney.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://moviesharkdeblore.com/site/wp-content/uploads/2016/12/sing-6-1024x553.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://moviesharkdeblore.com/site/wp-content/uploads/2016/12/sing-6-1024x553.jpg" height="215" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
3. Les personnages<br />
<span id="docs-internal-guid-701401a5-56be-d88b-a24d-1ed0a6948d86"><br /></span>
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: 0pt;">
<table style="border-collapse: collapse; border: none;"><colgroup><col width="292"></col><col width="308"></col></colgroup><tbody>
<tr style="height: 0pt;"><td style="background-color: black; border-bottom: solid #ffffff 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #ffffff 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 9pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span></div>
</td><td style="background-color: black; border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 9pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La la Land</span></div>
</td></tr>
<tr style="height: 0pt;"><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Comme souvent dans les films d’animation, surtout parce qu’ils sont si longs et chers à produire, y’a rien à jeter. Chaque personnage a sa fonction, et son vrai caractère.Le koala directeur de salle au bagou prononcé, escroc mais pas trop, l’ado éléphante à la voix d’or, maladivement timide, d’autant plus qu’elle a une pression familiale d’une lourdeur pachydermique, la jeune rebelle porc-epic qui a des peines de coeur, la truie mère au foyer qui rêve de s’échapper de son quotidien pas jouasse, son coéquipier diva teutonne du dancefloor, une souris crooner aussi pro que désagréable, un jeune gorille aux vocalises stupéfiantes dont le père gangster est bien décidé à le voir prendre part à ses activités criminelles.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Là où l’écriture des personnages est formidable, c’est qu’on arrive à nous les faire aimer tous, malgré leurs défauts, et peut-être même à cause d’eux, sans chercher à leur trouver des excuses. Buster Moon, le koala, peut se montrer tout à fait odieux avec les participants du concours de chant, il ment, il veut absolument transformer Ash la Porc-épic en ballerine, mais parce qu’il a un rêve qu’il a un rêve, la nostalgie d’un père qui s’est sacrifié, la volonté du “Show must go on”, on ne peut s’empêcher de l’apprécier. Pire, Mike, la souris, a un melon pas possible, il ne pense qu’à lui, il est tricheur et de mauvaise foi, en fait et en y réfléchissant bien, il ferait même penser au Sébastien de </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>La la Land</u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">. Mais je ne sais pas pourquoi, c’est peut être son humour dévastateur, sa malice et son ingéniosité à se sortir de tous les coups foireux, la satanée souris parvient quand même à nous mettre dans sa poche.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ajoutez à cela de savoureux personnages secondaire comme Eddie, le mouton slacker richissime qui vit dans l’annexe de ses parents et passe ses journées sur sa console de jeu ou sa grand mère Nana, très collet-montée, et surtout, surtout, Miss Crawley (peut être un personnage de Downton Abbey qui aurait mal vieillit), un caméléon à l’oeil de verre vagabond qui est tout simplement la trouvaille comique du film: chacune de ses apparitions est hilarante. Pas étonnant que le réalisateur, Garth Jennings, se soit gardé le privilège d’en faire la voix!</span></div>
</td><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Là, ça se gâte sévèrement.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">J’ai été très déçue par l’écriture des deux personnages principaux, Sebastien et Mia. Je les ai trouvé terriblement creux.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Disons-le tout de suite, cela n’a rien à voir avec l’interprétation des comédiens: Ryan Gosling fait ce qu’il peut pour rendre charmant un personnage que je trouve personnellement insupportable de pédanterie et Emma Stone est une parfaite….. Emma Stone. Elle est fascinante à regarder, elle donne de véritables leçon de comédie (la scène de l’audition est une masterclass), elle est belle, elle est drôle (son lipsynch 80’s est presque aussi bedonnante que le mythique qu’elle a fait chez <a href="https://www.youtube.com/watch?v=bLBSoC_2IY8&t=373s">Jimmy Fallon</a>), elle irradie tout sur son passage. Bref, elle est merveilleuse. Mais le problème est qu’elle n’est “que” Emma Stone.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">On a l’impression que Damien Chazelle a écrit ce rôle qu’en fonction de son interprète, fasciné par la demoiselle, mais que du coup, il a complètement oublié de lui donner de la profondeur.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Des deux amoureux, on ne devine presque rien. En dehors de leur passion pour leur art, ils n’existent quasiment pas et ne semblent être plus des fonctions, des porteurs de messages que de réels personnages. Ils ne sont que deux egos uniquement focalisés sur la réalisation de leurs projets. La grosse dispute du film tourne d'ailleurs finalement à un affrontement autocentré au possible qui s'arrête à "t'es jaloux/se de ma carrière".</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je ne parle même pas des personnages secondaires. On arrive à faire de Johnny Legend (Johnny Legend, quoi, crotte!) un mec sirupeux en col roulé qui veut détruire le bon vieux jazz de papa. Quant aux autres, ils font juste partie du décor, ils n’existent pas plus que les fonds peints et le carton-pâte. Je trouve ça à la limite de l’affligeant. Je vois bien qu’il y a un discours sur l’artificialité d’Hollywood, mais je trouve que faire un film peuplé de figures vides n’est pas la meilleure façon de le montrer.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">En oui, je vais encore enfourcher mon cheval de bataille favori, mais Damien Chazelle est sûrement un excellent réalisateur, mais il aurait beaucoup à gagner en faisant dégonfler son égo qui a l’air d’être aussi généreux que celui de son personnage masculin, et en se faisant aider par un véritable scénariste, qui lui apprenne ce que sont des personnages solides, et de véritables conflits.</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<u>
</u><br />
<u><br />Verdict:</u> Indéniablement, il y a plus de travail de psychologie et d'écriture dans n'importe quel personnage de <u>Tous en Scène</u> que dans l'ensemble de <u>La La Land</u>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.singmovie.com/assets/images/gallery/8-alt.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.singmovie.com/assets/images/gallery/8-alt.jpg" height="278" width="400" /></a></div>
<br />
4. La musique<br />
<span id="docs-internal-guid-701401a5-56cd-140b-350b-25294fe40dab"><br /></span>
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: 0pt;">
<table style="border-collapse: collapse; border: none;"><colgroup><col width="344"></col><col width="259"></col></colgroup><tbody>
<tr style="height: 0pt;"><td style="background-color: black; border-bottom: solid #ffffff 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #ffffff 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span></div>
</td><td style="background-color: black; border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La la Land</span></div>
</td></tr>
<tr style="height: 0pt;"><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Hormis </span><span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Golden Slumbers</span><span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> dont je vous rabattrai bien les oreilles, qui représente généralement la nostalgie de Buster Moon, on a droit, dans l'ensemble à un pot-pourri pop de bon aloi, allant d'Elton John à Taylor Swift en passant par Stevie Wonder. Bonne nouvelle: les comédiens doubleurs sont aussi les chanteurs, et si l'on savait que Reese Witherspoon et Scarlet Johanson ou la chanteuse Tori Kelly avaient un beau talent vocal, je ne m'attendais pas à ce que Taron Egerton (le jeune espion de </span><span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>Kingsman</u></span><span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">) me sorte un vibrato de malade en mode king kong. C'est bien foutu, ça convient parfaitement à chaque personnage, rien à dire</span></div>
</td><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Là, je dois dire qu'il y a du level. Que Chazelle touchait sa bille en jazz, on le savait déjà. Mais la bande-son de Justin Hurwitz est tout bonnement parfaite. </span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les deux interprètes sont très bons, même s'il n'y a pas de prouesses vocales comparables à celles de </span><span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>Tous en scène</u></span><span style="background-color: white; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">. Mais l'ensemble est tout à fait merveilleux: c'est joyeux, bien écrit, ça donne envie de danser, c'est émouvant. Pour moi, c'est l'énorme point fort du film</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: 0pt;">
<u>Verdict:</u> Sur ce point là, et si j'excepte les Beatles, je suis heureuse de donner l'avantage à <u>La La Land.</u><br />
<u><br /></u>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://static.dnaindia.com/sites/default/files/styles/half/public/2016/12/28/533081-ryan-gosling-la-la-land.jpg?itok=8Svo0yuT" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://static.dnaindia.com/sites/default/files/styles/half/public/2016/12/28/533081-ryan-gosling-la-la-land.jpg?itok=8Svo0yuT" height="225" width="400" /></a></div>
<u><br /></u></div>
<div dir="ltr" style="margin-left: 0pt;">
<br /></div>
<div dir="ltr" style="margin-left: 0pt;">
5. Les références et la comparaison<br />
<span id="docs-internal-guid-701401a5-56d1-33c7-05a1-b41adc8d7eb9"><br /></span>
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: 0pt;">
<table style="border-collapse: collapse; border: none;"><colgroup><col width="269"></col><col width="331"></col></colgroup><tbody>
<tr style="height: 0pt;"><td style="background-color: black; border-bottom: solid #ffffff 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #ffffff 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span></div>
</td><td style="background-color: black; border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La la Land</span></div>
</td></tr>
<tr style="height: 0pt;"><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les références de </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>Tous en scène</u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> sont nombreuses et très variées. </span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">D’un côté, on a la référence contemporaine très proche de la jeune génération visée par le film: le concours de chant, qu’on voit et revoit à travers un nombre incroyable de show télévisés. On pourrait craindre que le film se base uniquement là-dessus, mais le scénario est assez bien fichu pour s’en acquitter très bien, et assez rapidement. C’est une formidable parodie de tout ce qu’il y a de plus cruel et de plus vil dans ce genre de show, mais aussi de tout le rêve que ça charrie: celui de passer du jour au lendemain de l’ombre à la lumière, et devenir en quelques notes de musique une star. Contrairement à son opposant, le film ne s’arrête pas à cela, et lorgne en fait du côté d’un genre qui a largement fait ses preuves dans les films dédiés au spectacle.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le genre en question, c’est celui que je qualifierai “projet collectif”. Vous savez: un projet fou, qui semble irréalisable et qu’un groupe de personnes, mettant en commun leurs talents, arrive à faire aboutir, ce qui apporte à chacun un accomplissement personnel. C’est la quête du Graal des chevaliers de la Table ronde, détruire l’anneau dans </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>Le Seigneur des anneaux</u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> ou gagner un championnat de ballon prisonnier dans</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u> Dodgeball</u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, ou, comme ici, monter un spectacle dans </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les Muppets</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> ou </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Full Monty</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">. C’est un genre assez fréquent en animation, parce qu’il permet à chacun de pouvoir s’identifier à un des personnages et de transmettre la jolie morale qui consiste à dire que “l’Union fait la force”. </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, sans révolutionner le genre, répond à tous les critères qui en font un représentant tout à fait honorable.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Enfin, deci-delà, des références cinématographiques pour les cinéphiles, des films de gangster britanniques (paie-toi l’accent de la bande de gorilles) à la course de </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>King Kong</u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> en passant par l’anti-héros du film noir bien représenté par la souris saxophoniste, il y a des clins d’oeil souvent bien sentis et très amusants.</span></div>
</td><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les références majeures sont bien entendu, et c’est très appuyé, les comédies musicales hollywoodiennes et les films de Jacques Demy.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Aux premiers, il reprend les chorégraphies, les grandes scènes de studio, le peps, Hollywood bien entendu. Comme dans </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Chantons sous la pluie</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, avant de s’aimer, le couple se tire dans les pattes. Comme dans </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Une étoile est née</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, on assiste à l’irrésistible ascension d’une artiste. Il y a du technicolor qui pète, des figurants dont on ne sait pas comment ils sont arrivés là et qui se mettent à danser, y’a des couchers de soleil sur les collines de LA.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">A Demy, il reprend les tenues colorées des jeunes femmes et le sourire nonchalant des jeunes hommes, le côté jazzy à la Legrand, mais aussi le sentiment de fatalité qu’on peut par exemple retrouver dans </span><span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les parapluies de Cherbourg</span><span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le souci, c’est que contrairement à </span><span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span><span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, les références ne sont pas détournées par la parodie, et sont faites de manière tout à fait sérieuse. De fait, cela nous oblige à comparer </span><span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>La La Land</u></span><span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> avec les films desquels ils s’inspire. Et malheureusement, on ne peut pas dire qu’il tienne la distance. Si Emma Stone et Ryan Gosling sont charmants et bougent plutôt bien, ce ne sont pas des danseurs pro comme Fred Astaire et Ginger Rogers. Ce ne sont pas non plus des voix éblouissantes comme celles de Judy Garland ou de July Andrews. </span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les tenues semblent anachroniques, ça sent un peu la naphtaline et quand cela essaie de devenir moderne (par exemple avec la scène avec incrust au planétarium que j’ai trouvée plutôt moche), ça ne fonctionne pas vraiment. J’ai tendance à penser la même chose que Keith, le personnage que joue Johnny Legend (un peu le “méchant” du film): à quoi bon vouloir refaire absolument ce que des génies avaient fait parfaitement auparavant, sachant que eux, le </span><span style="font-family: "arial"; font-size: 10pt; white-space: pre-wrap;">faisaient alors de manière innovante et mieux? La mort d’un genre ne se situe-t-elle pas justement dans ce figement muséal? Et si, au lieu de lancer un renouveau de la comédie musicale, <u>La La Land</u> en sonnait ainsi le glas? Je n’ai pas de réponse. Je ne fais que m’interroger. Mais c’est quand même dingue que Chazelle lui-même ait choisi de proposer un contre-argument total à son film au sein de celui-ci, comme pour contrer d’emblée les attaques qu’il savait qu’il pourrait recevoir…</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Quand au fatalisme face aux </span><span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>Parapluies de Cherbourg</u></span><span style="background-color: transparent; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, pour moi, la comparaison ne tient pas non plus une seconde. D’un côté, on a une tragédie. De l’autre, un dilemme mineur dont on a bien du mal à mesurer l’enjeu.</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<u><br /></u>
<u>Verdict</u>: Là encore, le point va à <u>Tous en scène</u>, parce qu'au lieu d'essayer de reproduire à l'identique et en moins bien les références dont il s'inspire, il essaie d'en faire quelque chose. Si ça n'est pas révolutionnaire, ça reste moderne.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.cinemaclock.com/html/images/580x326/66/sing-20161576.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://www.cinemaclock.com/html/images/580x326/66/sing-20161576.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
6. Les enjeux<br />
<span id="docs-internal-guid-701401a5-56d8-aa7d-8fe3-f42c9f4b3ace"><br /></span>
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: -0.75pt;">
<table style="border-collapse: collapse; border: none;"><colgroup><col width="301"></col><col width="300"></col></colgroup><tbody>
<tr style="height: 0pt;"><td style="background-color: black; border-bottom: solid #ffffff 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #ffffff 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span></div>
</td><td style="background-color: black; border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La la Land</span></div>
</td></tr>
<tr style="height: 17pt;"><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: 10pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Là où le film est malin, c’est qu’avec une multiplicité de personnages, il y a multiplicité d’enjeux. Il y a un enjeu principal: réussir à monter un spectacle à partir des performances retenues par le concours, malgré des difficultés de plus en plus importantes. Pour Buster Moon, cela veut dire remettre en état un théâtre branlant et par là-même réussir à concrétiser le projet pour lequel son père s’est sacrifié. Pour Rosita, la mère au foyer à la famille très nombreuse, c’est retrouver son statut d’individu et de femme. Pour l’éléphante Meena, c’est combattre sa timidité maladive pour faire enfin entendre sa voix. Pour le gorille Johnny, c’est échapper au déterminisme social qui voudrait qu’il entre dans le gang de papa, quitte à s’attirer le rejet de ce dernier. Pour la souris Mike, c’est montrer à tous qu’il est définitivement le meilleur.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: 10pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Et c’est cette multiplicité d’enjeux qui fait que la réussite du spectacle est si importante, parce qu’on tremble pour chacun des personnages en cas d’échec (à part Mike, peut-être).</span></div>
</td><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: 10pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Encore un gros problème au scénario pour moi. J’ai bien eu du mal à identifier les enjeux du film, et le tournant dramatique de la situation. Attention, SPOILERS</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="font-family: "arial"; font-size: 10pt; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Résumons la situation. Les deux personnages ont un rêve. Pour Sébastien, c’est ouvrir un club de jazz mythique. Pour Mia, c’est devenir une actrice reconnue. Mais le couple se déchire parce que l’un des deux doit partir en tournée pour longtemps et que l’autre doit rester à Los Angeles pour présenter un spectacle. Voilà, c’est là que se trouve l’idée de la fatalité, de la tragédie: dans l’idée qu’ils vont devoir se séparer pour réaliser leur rêve. Pourquoi? Ben on sait pas trop, peut être parce que c’est trop compliqué. Mais bon, ils doivent se séparer pour voler de leurs propres ailes qu’on vous dit. Ok. Mais j’ai passé plus de 2h dans une salle pour ça? Pour une histoire d’amour qui part en couille à la première contrariété? Mouais, désolé, mais même moi, Miss Madeleine des salles obscures, j’ai besoin d’un peu plus pour m’émouvoir.</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<span id="docs-internal-guid-701401a5-56d8-aa7d-8fe3-f42c9f4b3ace">
</span><u><br /></u>
<u>Verdict</u>: Trop facile, <u>Tous en scène</u>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://cdn.uinterview.com/wp-content/uploads/2016/12/maxresdefault.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://cdn.uinterview.com/wp-content/uploads/2016/12/maxresdefault.jpg" height="288" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
7. La scène lacrymale<br />
<br />
ALERTE SPOILERS<br />
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: 0.75pt;">
<table style="border-collapse: collapse; border: none;"><colgroup><col width="359"></col><col width="240"></col></colgroup><tbody>
<tr style="height: 0pt;"><td style="background-color: black; border-bottom: solid #ffffff 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #ffffff 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span></div>
</td><td style="background-color: black; border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La la Land</span></div>
</td></tr>
<tr style="height: 0pt;"><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Un koala désabusé laveur de voiture mais à l’oreille aiguisée se laisse guider par la clameur d’une voix sublime chantant </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>Hallelujah</u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de Leonard Cohen dans les décombres d’un théâtre ruiné et y découvre une jeune éléphante qui y chante, un casque vissé sur les oreilles.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La scène signifie beaucoup de chose: la beauté comme seul espoir quand on a touché le fond, la voix si longtemps cachée qui s’exprime enfin, la renaissance et l’envie retrouvée dans la découverte de cette voix, les raisons pour lesquelles on a choisi le métier du spectacle. C’est joli et lacrymalement très efficace.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ça m’énerve juste un peu que la chanson de Leonard Cohen soit utilisée à toutes les sauces dès qu’on veut transmettre une émotion forte.</span></div>
</td><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La seule chanson en prise directe du film. Un duo au piano entre Mia et Sebastian où on touche enfin à une forme d’authenticité.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Une scène magnifique dont on ne sait pas si elle se joue entre deux acteurs ou deux personnages, mais où, pour une fois cette confusion est troublante et bienvenue.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je suis contente d’avoir tout de même vu </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-weight: 400; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><u>La La Land </u></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">pour cette seule scène, simple mais véritablement émouvante.</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<br />
<u>Verdict</u>: La La Land mérite ici amplement le point pour ce moment de grâce.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://l1.yimg.com/ny/api/res/1.2/feWD6.pPO5_1xzzTJqCf7w--/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjtzbT0xO3c9ODAw/http://media.zenfs.com/en-US/homerun/entertainment_weekly_785/77ae9495213e1f43552628867ac09456" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://l1.yimg.com/ny/api/res/1.2/feWD6.pPO5_1xzzTJqCf7w--/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjtzbT0xO3c9ODAw/http://media.zenfs.com/en-US/homerun/entertainment_weekly_785/77ae9495213e1f43552628867ac09456" height="276" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
8. La vision de l'art<br />
<span id="docs-internal-guid-701401a5-56dd-72a9-da92-4bc821c65524"><br /></span>
<br />
<div dir="ltr" style="margin-left: 0pt;">
<table style="border-collapse: collapse; border: none;"><colgroup><col width="253"></col><col width="347"></col></colgroup><tbody>
<tr style="height: 0pt;"><td style="background-color: black; border-bottom: solid #ffffff 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #ffffff 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Tous en scène</span></div>
</td><td style="background-color: black; border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #ffffff 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: white; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La la Land</span></div>
</td></tr>
<tr style="height: 0pt;"><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #ffffff 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La morale de l’histoire, c’est “il faut croire en ses rêves”.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Mais le moyen d’y arriver est ici un moyen collectif. On est clairement dans un schéma où la réalisation des projets de tous, c’est l’accomplissement de chacun.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Comme très souvent dans les films destinés à un jeune public, on essaie de valoriser le “travailler ensemble”, l’action de chacun qui complète l’oeuvre commune et on n’avance pas “contre” ou “malgré les autres”, mais avec.</span></div>
</td><td style="border-bottom: solid #000000 1pt; border-left: solid #000000 1pt; border-right: solid #000000 1pt; border-top: solid #000000 1pt; padding: 5pt 5pt 5pt 5pt; vertical-align: top;"><div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La morale de l’histoire, c’est “il faut croire en ses rêves.”</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Mais le moyen d’y arriver est ici individuel. C’est déjà ce que je reprochais au terrifiant </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: underline; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Whiplash</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">. L’artiste est un être supérieur qui doit se détacher du groupe, des autres pour créer. Mia ne trouve sa voie que dans un one woman show, et quand on lui propose de faire un film sur son unique personnalité (ce qui ressemble beaucoup à une certaine comédie musicale). Sébastien s’étiole dès qu’il se retrouve en groupe et est contraint à accepter les pires humiliations.</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 10pt; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La seule manière d’avancer est “contre” les autres. La seule façon d’atteindre son but est de se libérer de toute attache à l’autre.</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<u><br /></u>
<u>Verdict</u>: Je l'ai dit plusieurs fois sur ce blog, et je vais me répéter, mais j'ai un immense amour pour le cinéma parce que je le considère comme une oeuvre collective. Et j'ai toujours tendance à avoir un profond respect pour les gens qui le voient et le façonnent comme tel. C'est une vision tout à fait personnelle mais je ne suis plus une grande amatrice de l'image de l'artiste comme forcément solitaire et maudit, dont l'oeuvre serait donc plus forte et caractéristique parce que personnelle. Elle avait beaucoup d'attrait pour moi lorsque j'étais jeune, jusqu'à ce que je comprenne qu'un bon réalisateur ne suffisait pas à faire un bon film. Qu'il fallait qu'il soit également accompagné d'un ou de plusieurs bons scénaristes, d'un bon chef op, d'un bon monteur, d'une belle équipe technique et d'excellents acteurs. Je pense qu'il y a quelques décennies, j'aurais probablement été très séduite par les héros de <u>La La Land</u> et leur côté "artistes rebelles". Aujourd'hui, rien ne vaut pour moi l'énergie collective des héros de <u>Tous en scène</u>, leur joie, leur partage, leur réussite qui semble si modeste (pas d'argent, ni de gloire à la clé), mais qui rayonne sur chacun. Peut-être que je me fais vieille, ou peut-être que je me fais sage, mais je suis heureuse de me faire positive.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.gannett-cdn.com/-mm-/be7af0651dafcedc1eaf53da4584a537d6e45e13/c=601-0-2731-1601&r=x404&c=534x401/local/-/media/2016/12/19/USATODAY/USATODAY/636177884442365249-SINGPK001-FPF-00530R.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.gannett-cdn.com/-mm-/be7af0651dafcedc1eaf53da4584a537d6e45e13/c=601-0-2731-1601&r=x404&c=534x401/local/-/media/2016/12/19/USATODAY/USATODAY/636177884442365249-SINGPK001-FPF-00530R.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br /></div>
aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-13468364405884566282017-01-30T18:08:00.000+01:002017-01-30T18:08:04.044+01:00Le ciné-club de Potzina de février: Histoire d'eau<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-5OH06U-eEIg/WI9y3jBFasI/AAAAAAAAB-I/qynMASImVwc4qYRsxd6fPUpZgvz00WG1gCLcB/s1600/eau.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="131" src="https://2.bp.blogspot.com/-5OH06U-eEIg/WI9y3jBFasI/AAAAAAAAB-I/qynMASImVwc4qYRsxd6fPUpZgvz00WG1gCLcB/s400/eau.png" width="400" /></a></div>
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C'est la fin du mois, il est donc temps pour moi de répertorier les articles des participants au ciné-club de Potzina du mois de février pour lequel j'avais choisi le thème "Histoire d'eau". Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, vous trouverez <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2017/01/le-cine-club-de-potzina-janvier-2017.html">ici</a> plus d'infos sur le ciné-club.<br />
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Ce mois-ci, plusieurs bloggueurs ont su répondre à l'appel et nous présenté des films très variés:<br />
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- <a href="https://costumesdefilm.wordpress.com/2017/01/11/titanic-cine-club-de-potzina/">Costumes de films</a> nous a proposé un immense classique, <u>Titanic</u><br />
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- <a href="https://lachambreroseetnoire.com/2017/01/07/cine-club-de-potzina-de-janvier-2017-niagara-avec-marilyn-monroe/">La chambre Rose et Noire</a> nous a rafraichis la mémoire avec <u>Niagara</u><br />
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- <a href="http://memoiresdebison.blogspot.fr/2017/01/eau-sauvage.html">Mémoires de bison</a> nous a proposé de se prendre un coup de chaud près de <u>La Piscine</u><br />
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- J'ai choisi de vous mener en bateau avec <a href="http://girliecinephilie.blogspot.com/2017/01/le-cine-club-de-potzina-master-and.html">Master and Commander</a><br />
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- <a href="https://emilieisawayblog.wordpress.com/2017/01/30/le-cine-club-de-potzina-mortelles-eaux/">Emily is away</a> nous a emmenés sur une croisière meurtrière avec <u>Mort sur le Nil</u><br />
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- Enfin, <a href="https://themoviefreak.net/2017/01/29/la-cle-des-champs-une-seance-de-rattrapage-en-plein-air/">The Movie Freak</a>, à qui je passe le relais pour le mois de mars, nous a fait faire l'école buissonnière près d'un étang avec <u>La Clé des champs</u>.<br />
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Je finis avec une petite sélection de film sur le sujet qui me plaisent: <u>Abyss</u>, de Cameron, <u>Pirates</u>, de Polanski, <u>La vie Aquatique</u>, de Wes Anderson, <u>Le secret de Roan Inish</u>, de John Sayles, <u>A la poursuite d'octobre rouge</u>, de John Mc Tiernan, <u>Chantons sous la pluie</u> de Stanley Donen, <u>L'étrange créature du Lac Noir </u>de Jack Arnold, <u>Pluie tiède sous un pont rouge</u> de Shoei Imamura, <u>Naissance des Pieuvres</u> de Céline Sciamma, <u>Le monde de Nemo</u> d'Andrew Stanton, <u>Respiro</u> d'Emmanuel Crialese ou encore <u>la Terre tremble</u> de Viscontialiapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-11411262708338201902017-01-28T19:49:00.002+01:002017-01-28T19:49:41.081+01:00Le ciné-club de Potzina: Master and Commander: Voyageurs aux longues courses-poursuites<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-LuzQmEu-Mzg/WIzkfYyI0zI/AAAAAAAAB9o/TiuUZzDG36InD_yY3L9fIeXYNjgV7dMdQCLcB/s1600/mac06.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://1.bp.blogspot.com/-LuzQmEu-Mzg/WIzkfYyI0zI/AAAAAAAAB9o/TiuUZzDG36InD_yY3L9fIeXYNjgV7dMdQCLcB/s400/mac06.jpg" width="400" /></a></div>
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Pour le ciné-club ce mois-ci, c'est moi qui invite! Alors je me suis choisi un thème qui me permettrait de parler d'un film sur lequel j'avais envie d'écrire depuis un bout de temps. Le thème, c'est "Histoire d'eau". Et le film, c'est le beau et trop peu célébré <u>Master and Commander</u> de Peter Weir. <br />
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Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné participant propose un thème et répertorie tous les articles des bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver sur notre page <a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/">facebook</a>, ou à m'envoyer votre article en commentaire de cet article.<br />
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<u>Master and commander</u>, c'est donc l'histoire de Jack Aubry (Russel Crowe), Lucky Jack pour les marins qui voient en lui le petit protégé de la déesse Fortuna. Il est capitaine de His Majesty's Ship Surprise, une sublime frégate, qu'il sait diriger comme personne. Comme un James Bond qui aurait troqué son Walther PP pour un canon et son martini pour une flasque de rhum, la couronne britannique lui a confié une mission: capturer ou détruire l'Acheron, un vaisseau corsaire français qui pille les Anglais pour le compte de Napoléon. Nous allons suivre sa traque au plus près de son équipage. Parmi celui-ci, un jeune mousse blessé, un vieux mystique, un "job" qui porte la guigne, de jeunes hommes en colère, et un médecin darwiniste, conseiller et ami de Jack Aubry.<br />
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Pourquoi faut-il voir ce film? Parce que mesdames et messieurs, ce n'est pas un, ce n'est pas deux, mais bien 3 films en un que je vous propose avec ce magnifique objet de 138 minutes de pur plaisir cinématographique! <br />
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1. Un film d'aventure passionnant<br />
Oui, même un grand film d'aventure. Et des grands films du genre sur la mer, on en voit plus tant que ça.<br />
Mais là, y'a tous les éléments dont on a besoin.<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-GkAHxFoOUMI/WIzki8DMyjI/AAAAAAAAB9w/pgOGzkTBkSw6Vzf0iXxQn2VSKGBgQtx8wCLcB/s1600/mcgala2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="167" src="https://2.bp.blogspot.com/-GkAHxFoOUMI/WIzki8DMyjI/AAAAAAAAB9w/pgOGzkTBkSw6Vzf0iXxQn2VSKGBgQtx8wCLcB/s400/mcgala2.png" width="400" /></a></div>
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D'abord parce que bon sang, ça dépayse. Je sais pas vous, mais moi, des beaux bateaux, des beaux matelots, des beaux pano(ramiques), et je me sens tout de suite grisée. Le souffle épique de <u>Master and commander</u> est ultra contaminant. A la sortie du film, j'ai dû me refréner sévère pour ne pas foncer dans une agence de voyage et craquer mon compte en banque pour une croisière sans retour, ne pas donner hurler des commandements dans le tram, ne pas catapulter des boulettes de papier au bureau en beuglant "target locked/ armed/ fire!" <br />
C'est le film que j'aurais aimé découvrir à 8 ans, celui que mes parents aurait alors maudit, parce que je l'aurais vu un nombre incalculable de fois, que j'aurais demandé un costume, que j'aurais adopté le catogan, et que nos vacances à la mer auraient été épuisantes.<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-m3_HbG_2PjA/WIzkfMJCbTI/AAAAAAAAB9k/igVWFirC_CUDtA7FWp_m-NYjfT1RefUdwCLcB/s1600/14423355-master-and-commander-de-l-autre-cote-du-monde.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="192" src="https://2.bp.blogspot.com/-m3_HbG_2PjA/WIzkfMJCbTI/AAAAAAAAB9k/igVWFirC_CUDtA7FWp_m-NYjfT1RefUdwCLcB/s400/14423355-master-and-commander-de-l-autre-cote-du-monde.jpg" width="400" /></a></div>
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Ça dure assez longtemps, mais on ne voit pas le temps passer. Tout y passe. Pour les amateurs, y'a un peu de catastrophe avec une scène de tempête ébouriffante, un peu de fantastique avec les histoires d'équipage maudit, de l'exploration aux Galapagos, des chansons de marin, de la chirurgie pas appétissante, et un héros qui lâche rien. En plus, c'est formidablement mis en scène par Peter Weir, un bien étrange réalisateur qui s'est attaqué à tous les styles et qui signe là son meilleur film depuis <u>Picnic à Hanging Rock</u>.<br />
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2. Un film d'action qui envoie du mat<br />
Autant vous le dire tout de go: au niveau action, <u>Master and commander</u>, ça poutre sévère<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-ZKthlHxzcyk/WIzkfZK0isI/AAAAAAAAB9s/0kzecwHHrpABCtZ8O0qvXghqwGDHvYtQQCLcB/s1600/5c5f7016b42196fd525e1950bbdf4d26.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="227" src="https://2.bp.blogspot.com/-ZKthlHxzcyk/WIzkfZK0isI/AAAAAAAAB9s/0kzecwHHrpABCtZ8O0qvXghqwGDHvYtQQCLcB/s400/5c5f7016b42196fd525e1950bbdf4d26.jpg" width="400" /></a></div>
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D'abord, il y a la meilleure scène de bataille navale que j'ai jamais vue au cinéma. Et pour moi, au niveau "je saute sur mon siège d'excitation et j'ai la bouche grande ouverte et les yeux qui brillent", la bataille navale ça vient juste après une belle bagarre dans un Wu Xia Pian (et si tu me lis un peu, tu connais ma passion pour les coups de tatane au ralenti). En plus, il n'y a pas une, mais 2 scènes de batailles navales (perso, je préfère la deuxième, mais la première vaut aussi son pesant de rhum arrangé). Ces scènes sont parfaitement scénarisées, chorégraphiées, montées et valent à elles seules la vision de ce film.<br />
<span style="text-align: center;"><br /></span>
<span style="text-align: center;"><u>Master and commander,</u> c'est aussi l'histoire d'une course-poursuite en bateau. Elle a beau être plus lente qu'en bagnole, elle n'en est pas moins spectaculaire. Le véritable duel entre les deux capitaines du Surprise et de l'Acheron, est d'un suspens haletant. Comment retrouver la trace d'un bateau qui a pris le large et plusieurs jours d'avance? Comment l'aborder stratégiquement? Et surtout, comment obtenir la victoire quand on a face à soi un rival aussi retors que soi-même? C'est un vrai plaisir de voir ces deux maîtres jouer au jeu du chat et de la souris, endossant chacun leur tour le rôle du félin ou du rongeur.</span><br />
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3. Un beau roman d'amitié<br />
"Pas une histoire d'amour-vacances... qui finit dans l'eauuuuuuu"<br />
Ben ouais, j'ai beau être une fille, je suis toujours émue par les bromance et là, je dois dire que c'est une des plus belles que j'ai vue.<br />
Parce qu'en dehors d'être un film foutrement enthousiasmant, Peter Weir se paye le luxe de jouer la carte de l'émotion en suivant une aventure humaine, celle d'un équipage qui doit vivre et travailler ensemble, malgré les avaries, malgré les injustices hiérarchiques, malgré la perte de confiance.<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-njSSFO43g6w/WIzke6MXkxI/AAAAAAAAB9g/h010s_uiFjUXhHoKY0LBhejZbWKp0js3gCLcB/s1600/20140729-200547-72347108.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="206" src="https://2.bp.blogspot.com/-njSSFO43g6w/WIzke6MXkxI/AAAAAAAAB9g/h010s_uiFjUXhHoKY0LBhejZbWKp0js3gCLcB/s400/20140729-200547-72347108.jpg" width="400" /></a></div>
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Et dans cet équipage, on se focalise particulièrement sur la relation entre Jack Aubrey, le capitaine et Stephen Maturin, le médecin. C'est une relation basée sur la confiance malgré les divergences d'idées, la reconnaissance mutuelle de deux esprits brillants et l'amour de la musique. Stephen est le grade-fou de Jack lorsque son obsession pour la chasse à l'Acheron menace la sécurité de l'équipage et Aubrey ramène souvent Jack à l'autorité qui pourrait également mettre tout le monde en danger si elle était remise en question. Chacun devient la voix de la raison de l'autre, l'un celle de la raison humaniste, l'autre celle de la raison pragmatique.<br />
Il y aussi de beaux moment de courage, de dignité, de partage et d'héroïsme qui rendent ce film particulièrement attachant. Parce que bon sang, un vrai grand film d'aventure sans bons sentiments (et je n'utilise pas du tout ce terme de manière péjorative, bien au contraire), c'est comme une très belle coque sans voile, ça t'emporte pas.aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-43957044047802110582017-01-16T16:14:00.000+01:002017-01-16T16:15:00.681+01:00Love and friendship: caustique Austen<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-KpzFJ3uSYag/WEAbwJUevpI/AAAAAAAAB60/zBJ7ETs5bgoCPIx15HqdfL5cSQJBOoBVACEw/s1600/love-and-friendship-poster.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://3.bp.blogspot.com/-KpzFJ3uSYag/WEAbwJUevpI/AAAAAAAAB60/zBJ7ETs5bgoCPIx15HqdfL5cSQJBOoBVACEw/s400/love-and-friendship-poster.jpg" width="400" /></a></div>
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Grâce au site <a href="http://www.cinetrafic.fr/">Cinétrafic</a>, j'ai découvert en DVD le film <u>Love and Friendship</u> de Whit Stilmann, une adaptation du roman inachevé de Jane Austen, <u>Lady Susan</u>. Ayant lu et beaucoup aimé le livre, je me faisais une joie de voir ce film, et j'en ai été plutôt récompensée.<br />
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J'aime beaucoup Jane Austen, vraiment beaucoup. Dans l'imaginaire collectif, c'est surtout une romantique dans les 2 sens du terme, le sens littéraire et le sens "fleur bleue". Mais ce qu'on oublie très souvent chez Austen, et ce qui me la rend éminemment sympathique, ce qui fait que je prend autant de plaisir à lire ses romans, c'est que Jane Austen est une femme très très marrante. Pour moi, la qualité première de Jane Austen, c'est son humour. Et attention, pas un humour gentil à la chick lit genre "oulala, j'ai oublié de m'épiler pour mon premier rencard". Non, Jane Austen a un humour acerbe directement lié à son regard sur la société victorienne dans laquelle elle vit, un humour dévastateur qui dénonce nos travers, un humour pince-sans-rire (ou tongue-in-cheek outre-manche) qui a autant de classe que de force de frappe. Jane Austen, c'est les yeux de Molière et la bouche d'Oscar Wilde. Jane Austen, c'est une littérature qui cache sous ses falbalas des dagues bien affutées et qui se moque autant d'elle-même que des autres. Jane Austen, c'est tout ce que vous avez toujours voulu que l'humour anglais soit.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-o1IkXCxfJjg/WEAb2jppbbI/AAAAAAAAB7E/koUZby7EhI4uPu1e6pP47aXghpqDS5qBgCEw/s1600/love-and-friendship-09.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://4.bp.blogspot.com/-o1IkXCxfJjg/WEAb2jppbbI/AAAAAAAAB7E/koUZby7EhI4uPu1e6pP47aXghpqDS5qBgCEw/s400/love-and-friendship-09.jpg" width="400" /></a></div>
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J'aime généralement bien les adaptations des romans de Jane Austen que j'ai pu voir (<u>Raison et Sentiment</u>, ou <u>Orgueil et préjugés</u>). Mais je restais toujours un peu sur ma faim, ne retrouvant pas dans ces beaux films la verve cinglante dont savait se parer l'auteur, ni son regard désopilant sur les bonnes mœurs de son époque. J'attendais toujours un peu plus de mordant. Whit Stilmann a heureusement exaucé mes vœux en s'attaquant à une des œuvres les moins connues de l'auteur, <u>Lady Susan</u>, une œuvre épistolaire de jeunesse qui n'avait été publiée qu'assez tardivement. On pouvait le trouver chez Folio à 2 € il y a quelque temps, je ne sais pas s'il est toujours disponible.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-ppqUozQXl38/WEAbkCOpdRI/AAAAAAAAB6o/oKAMJxi58Y0wnJ8CRUsPnjFLHcqUcM_nQCEw/s1600/love-and-friendship-fry.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://4.bp.blogspot.com/-ppqUozQXl38/WEAbkCOpdRI/AAAAAAAAB6o/oKAMJxi58Y0wnJ8CRUsPnjFLHcqUcM_nQCEw/s320/love-and-friendship-fry.jpg" width="320" /></a></div>
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<u>Love and Friendship</u> est donc l'histoire de Lady Susan Vernon (Kate Beckinsale), une veuve particulièrement joyeuse qui a bien mauvaise presse: certains la dise formidablement séductrice et perfide. Mais il faut la comprendre: la vie est très dure pour une aristocrate désargentée de la fin du XVIIIème siècle. Elle est obligée de vivre avec sa fille Frederica (Morfyyd Clark) au crochet des autres et ne se voit d'autre choix que de multiplier les intrigues pour parvenir à ses fins. Elle a dû quitter en catastrophe la résidence des Manwaring où sa relation avec Monsieur (Lochlan O Mearain) commençait à être un peu trop évidente à Madame (Sophie Radermacher), et trouve refuge chez le frère (Justin Edwards) de son défunt époux. Mais sa belle-sœur Catherine DeCourcy Vernon (Emma Greenwell) ne voit pas sa venue d'un très bon œil car elle comprend vite que Lady Susan a jeté son dévolu sur son jeune frère, Reginald DeCourcy (Xavier Samuel). Et la manière dont Lady Susan traite Frederica en essayant à tout prix de la caser avec un riche idiot, Sur James Martin (Tom Bennet, hilarant), ne la porte pas à l'accueillir à bras ouvert. Heureusement, Lady Susan peut compter sur l'amitié presque indéfectible d'une charmante américaine (Chloé Sevigny) qui a épousé un vieux grincheux (Stephen Fry).<br />
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Vraiment, j'ai été complètement séduite par <u>Love and friendship</u> que j'ai trouvé absolument délectable. Enfin, je retrouvais la Jane Austen que j'aimais. Enfin je retrouvais sa malice, ses clins d'œil, sa férocité charmante. Enfin je voyais transposée sur l'écran toute la dimension humoristique de l'auteur, et je me suis régalée. Ce film est un petit bijou de drôlerie. Notez bien qu'il n'est pas rigolo et qu'on ne se fend pas la poire comme des fous, mais on sourit. En tous cas moi, j'ai souri beaucoup. Et cet humour n'a d'égal que son intelligence. On prend un plaisir incroyable à voir cette sacrée Susan Vernon se démener dans de complexes intrigues pour tirer sa part du gâteau. Les autres femmes ne sont pas en reste, elles redoublent toutes de ruse pour obtenir satisfaction de ces messieurs. Et n'allez pas me dire que toute cette fourberie donne une mauvaise image de la femme. Whitman, comme Austen, sait tout à fait nous montrer combien ces machinations, ces manigances, ne sont rien moins que la seule manière de survivre des femmes dans une société qui occultent totalement leurs besoins personnels et financiers, qui sont perçues comme mineures et qui n'ont pas plus leur mot à dire sur leur situation maritale que la manière dont elle peuvent se comporter dans le monde. En cela, et malgré sa vacherie, on ne peut s'empêcher d'éprouver une véritable sympathie pour le personnage de Lady Susan, la même qu'on éprouve pour Maître Goupil lorsqu'il se joue de balourd de loup. Malgré sa duplicité, on a envie de la voir s'en sortir.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-lqyovKYN5mQ/WEAb1xc_6cI/AAAAAAAAB7E/T2x6fAY93HQpuWHHNKWvC47O4fo33e79wCEw/s1600/love__friendship_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://4.bp.blogspot.com/-lqyovKYN5mQ/WEAb1xc_6cI/AAAAAAAAB7E/T2x6fAY93HQpuWHHNKWvC47O4fo33e79wCEw/s400/love__friendship_2.jpg" width="400" /></a></div>
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Mais là où Stillman s'en sort incroyablement bien, c'est qu'on éprouve une véritable sympathie pour pratiquement tous les personnages. Et il y a à cela deux raisons. D'abord, une galerie d'acteurs plus épatants les uns que les autres. En tête, Kate Beckinsale comme je ne l'avais jamais vue. Elle parvient à donner un corps tout à fait réaliste au personnage en prenant un plaisir évident à ce rôle fantasque, qu'elle traite cependant avec beaucoup de sérieux. Je n'ai jamais eu l'impression de la voir se regarder jouer. Elle est totalement sincère et je crois que cela joue beaucoup dans la richesse de son personnage. Elle n'est absolument jamais dans la caricature. A ses côtés, tous les autres acteurs s'en donnent à cœur joie, et travaillent de la même façon, sachant faire ressortir les dehors comiques de leurs personnages, en n'essayant pas de forcer le trait et en toute sincérité. Stephen Frears me semblait une véritable évidence, car qui mieux que lui incarne actuellement l'humour anglais dont Jane Austen était tellement pourvue. Mais j'ai adoré en particulier 3 prestations: celle d'Emma Greenwell dans le rôle de la nemesis de Lady Susan, qui va finir par utiliser les mêmes armes que sa rivale pour protéger les siens, celle de Chloé Sévigny, la confidente perfide mais brimée, et Tom Benett, le bêta terriblement attachant.<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-zOzCPKk-EcY/WEAblbNHoQI/AAAAAAAAB7E/Kpz9_KiMePoEKa58NbPhDNKCPLIbejVjwCEw/s1600/love-friendship-sir-james.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="255" src="https://2.bp.blogspot.com/-zOzCPKk-EcY/WEAblbNHoQI/AAAAAAAAB7E/Kpz9_KiMePoEKa58NbPhDNKCPLIbejVjwCEw/s400/love-friendship-sir-james.jpg" width="400" /></a></div>
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L'autre raison, c'est l'écriture subtile et délicieuse de Stillman et, bien évidemment, Austen. Une écriture ambitieuse aussi. Parce qu'elle demande une certaine exigence du spectateur, une attention vivace, très proche de celle d'un lecteur. Beaucoup d'informations sont données dans des dialogues superbement ciselés, il faut donc s'y attacher pour bien suivre l'intrigue. On peut ajouter à cela une mise en scène rigoureuse, une très belle image à laquelle la lumière extérieure irlandaise et les intérieurs à la bougie donnent une ambiance très intimiste, et une composition superbe de Benjamin Esdraffo à la bande son. Mais surtout, Stillman, peut-être plus encore qu'Austen aime ses personnages. Bien évidemment, leurs actions sont loin d'être recommandables, ils ne sont pas tous bons ni agréables, mais ils sont magnifiquement humains. Parce que oui, comme chez Austen, l'Angleterre aristocrate de la fin du XVII est bien plus impitoyable que Dallas dans les années 80 ou On n'est pas couché dans notre ère. C'est vil, c'est moche, c'est faux, c'est jaloux et borné. Mais comme désigne le titre, il y a deux choses qui peuvent être sincères et qui sauvent de tout cela, que ressentent chacun des personnages malgré leurs défauts: l'amour et l'amitié. Et c'est ce qui rend ce film féroce si attachant.<br />
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Le dvd est édité par <a href="http://www.blaqout.com/">Blackout</a> (qui a aussi une page<a href="https://www.facebook.com/pages/Blaq-Out/61338913279?fref=ts"> Facebook</a>) et est sorti le 2 novembre 2016.<br />
Pour d'autres envies DVD, vous trouverez chez Cinetrafic <br />
- le classement de <a href="http://www.cinetrafic.fr/meilleur-film-2016/4">leurs meilleurs films 2016</a><br />
- et parce que y'a pas que la gaudrioles et la fantaisie d'Austen dans la vie, une liste de <a href="http://www.cinetrafic.fr/film-d-amour-triste">films d'amour tristes</a><br />
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<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-1103042011821328832017-01-13T12:53:00.002+01:002017-01-13T12:53:58.374+01:00Bilan 2016: mon top 10Voilà, 2016 est passé, et une nouvelle année ciné commence. En 2016, j'ai vu assez peu de films, je dois dire, mais dans l'ensemble, je suis très heureuse de cette année. Je n'ai pas l'habitude de voir des films qui ne font pas envie, mais il m'arrivait régulièrement d'être déçue. Cela m'est arrivé un peu cette année (avec Captain Fantastic, notamment), mais rien qui ne m'ait rendu très très vénère comme j'ai pu l'être dans les années précédentes. 3 hypothèses: 1. Je suis sereine et apaisée, je ne me laisse plus atteindre par les scénaris paresseux et les mises en scène au marteau piqueurs 2. Je choisis mieux mes séances ciné 3. 2016 était une très bonne année cinématographique. Perso, je penche plutôt pour une des deux dernières. Bref, voici mes 10 films préférés de l'année:<br />
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10. <u><a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/02/deadpool-comic-con.html">Deadpool</a>,</u> Tim Miller<br />
On commence avec la grosse rigolade de l'année, le comic comique qui donnerait la banane Bruce Wayne lui-même. C'est con, mais c'est drôle, c'est débile mais c'est quand même émouvant, c'est gavé de références et irrévérentieux. Dans une année aussi morose, on demandait pas plus.<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/0ZD711IkW1g/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/0ZD711IkW1g?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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9. <u><a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/04/the-green-room-hallucinations.html">Green Room</a></u>, Jérémy Saulnier<br />
Le film keupon de l'année, vibrant comme la gratte d'Yvy des Cramps, sec comme un coup de docs coquées et bondissant comme Iggy Pop. Un jeune groupe de punks se retrouve enfermé dans les loges d'une salle de concert tenu par un gang de skinheads pas franchement fun après avoir été témoins d'un meurtre. Ce film est comme la musique dont il s'inspire (très bien, d'ailleurs, la BO est formidable): c'est simple, mais bordel ça envoie de la buchette! A voir aussi pour un des meilleurs rôles du regretté Anton Yelchin.<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/eP0Ic6-OShE/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/eP0Ic6-OShE?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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8. <u><a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/01/les-8-salopards-tarantino-nest-plus-la.html">Les 8 salopards</a></u>, Quentin Tarantino<br />
Parce que pour la première fois, je vois un film de Tarantino où je n'ai pas l'impression qu'il joue du second degré. Contrairement à d'autres qui l'ont trouvé très rigolo ou abject parce que prenant plaisir à une violence malsaine, j'ai moi trouvé qu'il n'avait jamais été aussi sérieux que dans ce film, et que loin d'être une gaudriole grand-guignolesque, <u>les 8 salopards</u> était une belle réflexion sur l'Amérique, la justice et la violence de celle-ci. Et ça m'a bien réconcilié avec le réalisateur.<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/JoLvEad4-aM/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/JoLvEad4-aM?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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7. <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/05/dune-pierre-deux-coups-de-coeur.html">D'une pierre, deux coups</a>, Fejria Deliba<br />
Choix on ne peut plus subjectif que ce joli film, d'une simplicité modeste, qui m'a émue aux larmes. Une famille franco-algérienne dont la matriarche (magnifique Milouda Chaqiq) va faire une fugue, pour des retrouvailles avec son passé. L'occasion pour ses enfants de se réunir autour de son absence.<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/abP8oQWTe8s/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/abP8oQWTe8s?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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6. <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/05/men-and-chicken-hallucinations.html">Men and Chicken</a>, Anders Thomas Jensen<br />
Une comédie complètement tarée et bizarrement émouvante. Surprenant et revigorant comme un coup de poutre. Et vous n'avez jamais vu Mads Mikkelsen comme ça!<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/TUzaPYnaEFQ/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/TUzaPYnaEFQ?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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5. <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/08/when-youre-strange-faces-come-out-of.html">The Strangers</a>, Na-Hong Jin<br />
Il m'arrive de repenser à ce film, parfois, la nuit et je ne parviens plus à dormir. Une expérience réellement terrifiante, une mise en scène formidable. Des questions restent en suspens, mais ça ne rend le film que plus envoûtant. <br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/OEPX9SLwgeY/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/OEPX9SLwgeY?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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4. <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2017/01/divines-female-troubles.html">Divines</a>, Houda Benyamina<br />
Vu à la bourre, mais grosse claque malgré le petit écran. Un film français ambitieux et à la hauteur de ces ambitions, la découverte d'une réalisatrice que j'ai vraiment envie de suivre. Une tragédie sèche et émouvante, teintées du fulgurance d'humour, et une très belle histoire d'amitié<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/0VKNHB7WBHA/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/0VKNHB7WBHA?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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3. <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/08/dernier-train-pour-busan-grippe.html">Dernier train pour Busan</a>, Yeon Sang-Ho<br />
L'autre film coréen de mon palmarès et encore un film de genre qui va bien au-delà de son genre. Un film de zombie haletant, mais aussi un mélo déchirant et un charge politique bien sentie. A nous de vous faire préférer le train!<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/Ao2rhrh7fL4/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/Ao2rhrh7fL4?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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2. <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/01/todd-haynes-joue-les-rouges-coeur-carol.html">Carol</a>, Todd Haynes<br />
Un gros coup de cœur pour ce sublime mélo, somptueusement filmé et magnifiquement joué. Une très belle histoire d'amour qui m'a renversée et à laquelle je dois quelques moments d'émotion en public un peu gênant (comprenez continuer à pleurer à chaudes larmes APRES la séance...)<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/P0SX3kg4jxE/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/P0SX3kg4jxE?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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1. <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/03/la-solitude-de-lassassin.html">The Assassin</a>, Hou Hsia Hsien<br />
La merveille de l'année. Depuis que je l'ai vu, la silhouette sombre de Shu Qi avançant lentement avec détermination me hante. J'ai toujours pas entièrement saisi le film, mais je reste scotchée et je n'ai qu'une envie, le revoir.<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/OzYOEMMg5TM/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/OzYOEMMg5TM?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com15tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-22238323112099628022017-01-06T17:48:00.001+01:002017-01-11T16:44:59.263+01:00Divines: Female troubles<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-qq_x02tzS-g/WG_DuGosWdI/AAAAAAAAB8I/IS0xTD2kbuQG7OocNLvm7T97Elr7X18jACLcB/s1600/DIVINES-Photo-1-%25C2%25A9Easy-Tiger-1024x597.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="232" src="https://3.bp.blogspot.com/-qq_x02tzS-g/WG_DuGosWdI/AAAAAAAAB8I/IS0xTD2kbuQG7OocNLvm7T97Elr7X18jACLcB/s400/DIVINES-Photo-1-%25C2%25A9Easy-Tiger-1024x597.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: site internet Diaphana</td></tr>
</tbody></table>
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Grâce au site <a href="http://www.cinetrafic.fr/">Cinétrafic</a>, j'ai découvert en DVD le film <u>Divines</u> de la réalisatrice Houda Benyamina qui avait reçu la caméra d'Or à la quinzaine des réalisateurs cette année à Cannes.</div>
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J'avais très envie de voir ce film, que j'avais raté lors de sa sortie en salles. La bande annonce était très alléchante, et la réaction vive et éclatante de Houda Benyamina lors de la réception de son prix à Cannes m'avait personnellement vraiment émue. J'avais donc grande hâte de mettre ce DVD dans mon lecteur et de voir enfin ce long-métrage que je regrettais d'avoir manqué.<br />
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<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/6IYm9AcVDhw/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/6IYm9AcVDhw?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
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Et je dois le dire, j'ai été comblée et ce, bien au-delà de mes attentes. <u>Divines</u> est un film formidable, ambitieux et à la hauteur de ses ambitions, comme on aimerait en voir plus souvent dans le paysage audiovisuel français, parce qu'il rend hommage à la tradition du film français en lui prenant ce qu'il a de mieux (le discours social fort, le travail poussé sur le jeu d'acteur, le réalisme), tout en osant faire du vrai cinéma, avec un scénario béton qui raconte une histoire avec des scènes fortes, et surtout, surtout, un parti pris esthétique qui fait pas sa timide ou sa modeste, une mise en scène qui va bien au-delà de l'effet docu-caméra à l'épaule qu'on a l'habitude de nous faire bouffer dans <a href="http://www.cinetrafic.fr/liste-film/4075/1/la-banlieue-et-cites-francaises-au-cinema">les films sur la banlieue</a>, un vrai travail de réalisation qui m'a foutu la mâchoire au sol et m'a complètement enthousiasmée. Des surprises comme celles-là, j'en veux tous les jours.<br />
<br />
Donc voilà, <u>Divines</u>, c'est l'histoire de 2 gamines de la cité, Dounia et Maimouna. Leur horizon est salement bouché, surtout celui de Dounia, qui vit dans un camp et a la rage au ventre. La porte de sortie, la seule visible, c'est la thune, la maille, la moneeyyy. Et il semble que le seul moyen d'en obtenir soit de s'inspirer de Rebecca, la dealeuse du quartier dont les vacances à Phuket et les amants à abdos apparents font rêver. Mais il est difficile de devenir une caïd quand on a des points d'attaches: une meilleure amie, une famille, un beau danseur...<br />
<br />
Je ne sais même pas par où commencer tant j'ai l'impression d'avoir des choses à vous dire sur ce film, sur l'effet qu'il m'a fait, sur ce qu'il en ressort, j'ai du mal à mettre de l'ordre dans tous ça, alors il faudra m'excuser si je pars un peu dans tous les sens.<br />
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Alors d'abord, il y a le scénario, béton (amer), coécrit avec Romain Copingt et Malik Rumeau. Alors déjà, c'est pas pour revenir sur une de mes marottes, (si vous me lisez souvent, vous devez commencer à en avoir un peu ras-le-bol), mais putain que ça fait du bien de voir une réalisatrice qui ne s'entête pas à tout faire toute seule et qui choisit de se faire aider par des pros quand elle constate ses limites d'écriture (c'est pas moi qui le dis, mais Houda Benyamina elle-même dans les bonus du DVD dont on va parler plus tard). J'aime cette intelligence, à la fois modeste et diablement efficace qui consiste à dire: voilà ce que je veux raconter, ce que je veux dire, aide-moi à en faire une belle histoire. Pour moi, juste là-dessus, je me dis qu'elle a tout compris à ce qu'était le cinéma, Houda Benyamina, pas une œuvre solitaire d'artiste torturé et ermite, mais bien un art pluriel, un travail d'équipe, de partage où chacun apporte sa pierre à l'édifice et où chacune des pierres posées consolide celles qui l'entoure (il suffit d'ailleurs de voir comment elle parle de sa scripte - c'est tellement rare qu'on donne la paroles aux scriptes-, Julie Darfeuil, dans les bonus, expliquant combien son rôle est important avant, pendant et après le tournage, pour comprendre que la vision du cinéma de la réalisatrice est bien de cet acabit).<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-a1DsJ21btC4/WG_EMaIEDzI/AAAAAAAAB8U/n6GE9ri0xrY4GJnQ3xgIinxAb0oDqfeJQCEw/s1600/DIVINES-Photo-2-%25C2%25A9Easy-Tiger-1024x597.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="232" src="https://2.bp.blogspot.com/-a1DsJ21btC4/WG_EMaIEDzI/AAAAAAAAB8U/n6GE9ri0xrY4GJnQ3xgIinxAb0oDqfeJQCEw/s400/DIVINES-Photo-2-%25C2%25A9Easy-Tiger-1024x597.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: site internet Diaphana</td></tr>
</tbody></table>
<br />
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Bref, j'en reviens au scénario, béton, donc. Houda Benyamina décrit son film comme une tragédie. C'est tout à fait ce que j'ai ressenti en voyant <u>Divines</u>, une vraie tragédie dans le sens aristotélicien (comment j'me la pète!) du terme. Et c'est à la fois la force du film, et le petit bémol que j'y attacherai. Je sais que ce film est souvent comparé à <u>Bandes de filles</u>, de Céline Sciamma, que j'avais aussi véritablement <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2014/10/bande-puissante.html">adoré</a>. Alors oui, on retrouve des thèmes communs: la place des jeunes filles en banlieue, la volonté de sortir de ce carcan, quitte à en passer par des méthodes violentes, l'attrait pour le blé, parce que le blé, c'est la liberté. Mais là où Céline Sciamma décide de faire un film initiatique, où le parcours de l'héroïne va l'emmener à faire des choix parfois salutaires en apprenant de ces erreurs, Houda Benyamina choisit le côté pile, la tragédie. Et sa protagoniste, Dounia, est une parfaite héroïne de tragédie, parce qu'on l'aime tout de suite: elle est pleine de fougue et d'énergie, elle n'a pas la vie facile, elle a la rage au ventre et une grande histoire d'amitié avec Maimouna. Dès le départ, on s'identifie à elle (moi en tous cas), et on crève d'envie qu'elle s'en sorte enfin. Mais Dounia a des défauts fatals: un manque de patience et de tempérance, et un certain orgueil, qui la poussent souvent à faire de mauvais choix. Mais les mauvais choix, même s'ils semblent être sans grande gravité de prime abord, peuvent être lourds de conséquences. Et comme Dounia, on l'aime, on souffre avec elle. Donc là, pas d'erreur, la tragédie, on est en plein dedans. Le seul souci, si on revient à Aristote, c'est que lui-même définit la tragédie comme un instrument pédagogique, qui par la souffrance que vit le spectateur à travers le personnage, lui enseigne à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Le film, étant une tragédie a donc bien une valeur morale, ce qui, dans mon cas, est le seul défaut que je trouve au film.<br />
<br />
Mais s'il est moral, Houda Benyamina n'est pas non plus dans la condamnation de son personnage. Ce qui l'intéresse, c'est surtout d'expliquer les raisons de ce parcours, l'audace qu'on peut avoir quand on ne pense plus avoir rien à perdre, l'horizon bouché, l'envie de s'enfuir. Et ici, contrairement à <u>Bande de fill</u>es, si le propos est plus moraliste, il y a clairement un discours social fort. Le discours sur l'argent, par exemple, je l'aime bien. Ici, parler d'argent, c'est pas sale, c'est pas minable, c'est pas caca: quand t'en as pas, que tu vis dans des conditions affreuses, et que tu passes le plus clair de ton temps à essayer de trouver les moyens t'en procurer assez pour t'en tirer sans crever de faim, l'argent, ça fait le bonheur. Il y a un discours sur les inégalités sociales et sexuelles tranchant, qui fait d'autant plus mal qu'il est tout fait réaliste, même dans les répliques les plus drôles (parce que, bien que ce soit une tragédie, le film n'est pas complètement dénué d'humour): "Si les pauvres le restent, c'est parce qu'ils n'osent pas." dit Rebecca, la dealeuse en chef. Sur certains points, on pourrait croire qu'elle a tout compris. Combien l'apparence compte, comment tu peux dealer plus facilement et vendre plus cher si t'es une jolie fille en talons hauts, que l'audace, celle de se confronter à un monde dominé par l'argent, par les hommes, est peut-être la seule façon de s'en sortir (elle a juste oublié que l'argent liquide avait ses limites et que si on voulait vraiment s'élever, il fallait aller un peu plus loin dans l'analyse, mais n'est pas Stringer Bell qui veut). Et Dounia, cette audace elle l'a. Son seul problème, c'est qu'elle la dirige au mauvais endroit. A plusieurs reprises, elle a devant elle d'autres voies d'élévation, aussi bien sociales, que sentimentales et spirituelles qu'elle finit par lâcher pour l'attrait du gain immédiat. Le film nous présente d'ailleurs une belle scène, très forte, en montage alternée, nous montrant ces deux chemins: celui qu'elle a choisi et celui auquel elle aurait pu accéder.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-O0EMaC88RdE/WG_JTs7jSLI/AAAAAAAAB8w/UhPLt1UK1bQOaoFxOMLW9rCivuXMNl7xQCLcB/s1600/DIVINES-Photo-11-%25C2%25A9Easy-Tiger-1024x576.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="225" src="https://2.bp.blogspot.com/-O0EMaC88RdE/WG_JTs7jSLI/AAAAAAAAB8w/UhPLt1UK1bQOaoFxOMLW9rCivuXMNl7xQCLcB/s400/DIVINES-Photo-11-%25C2%25A9Easy-Tiger-1024x576.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: site internet Diaphana</td></tr>
</tbody></table>
<br />
L'élévation, c'est d'ailleurs une obsession chez Houda Benyamina, qu'elle soit sociale ou spirituelle. Et c'est terriblement visible dans sa mise en scène, truffée de plongées et contre plongées qui se répondent les unes aux autres. C'est notamment frappant pour le début et la fin du film, où de 2 manières bien différentes, Dounia observe son amie Maimouna depuis un soupirail qui mène à une cave et tente de l'entraîner à l'extérieur (Quand je vous disais que le scénar était bien écrit). Ce sont aussi les scènes de pleine lune qui se répondent de manière tragique. C'est aussi le poste d'observation en hauteur d'où Mounia reluque le beau Djigui, ou la pluie de billets qui tombe du plafond. Souvent, Dounia est à une extrémité, et son objectif, à l'autre. Mais rien n'est immédiatement atteignable et surtout pas la dimension amoureuse et spirituelle. Ainsi, au début du film, la grille du soupirail s'interpose entre elle et Maimouna, qui participe à une prière commune. De même, un ensemble d'équipements techniques fait barrage entre Dounia et Djigui qui danse. Ainsi, on sent chez elle un attrait vers la spiritualité, la beauté, l'amour, mais quelque chose semble toujours faire obstacle. Bref, la mise en scène a beaucoup de choses à nous dire, peut-être encore plus que les personnages lorsqu'ils s'expriment. Et ça, moi ça me fait rudement plaisir, surtout lorsqu'on nous donne une scène centrale éblouissante dont je ne veux même pas parler pour vous laisser la découvrir (en revanche, l'éditeur du DVD a eu la très mauvaise idée de la divulgacher en la mettant derrière les menus, alors si vous vous procurez le DVD, ayez la main agile sur la télécommande....). Pour moi, si tout n'est pas parfait (et en même temps, c'est pas obligé), il y a là une vraie volonté de raconter une histoire par le cinéma, avec des images, et pas qu'avec du dialogue (ce que j'ai souvent tendance à reprocher au cinéma français) et ça me fait toujours bondir d'enthousiasme!<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-UP32QQ_qmyE/WG_JuCyqxFI/AAAAAAAAB80/13gCIBwISnoAauFkAzvD49ulxa9D5SazACLcB/s1600/DIVINES-Photo-5-%25C2%25A9Easy-Tiger-1024x512.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-UP32QQ_qmyE/WG_JuCyqxFI/AAAAAAAAB80/13gCIBwISnoAauFkAzvD49ulxa9D5SazACLcB/s400/DIVINES-Photo-5-%25C2%25A9Easy-Tiger-1024x512.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: site internet Diaphana</td></tr>
</tbody></table>
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D'autant plus que les dialogues fonctionnent vraiment bien, ils sont crédibles, même lorsqu'ils sont clairement écrits, parce qu'ils tiennent une certaine justesse vis-à-vis des personnages et que les acteurs (en particulier le trio d'actrices principales) sont absolument époustouflants (peut-être à l'exception de Kevin Mischel dont la prestation corporelle compense heureusement le jeu d'acteur parfois hésitant). Oulayah Amamra apporte toute son énergie à Dounia et m'a complètement embarquée. Mais j'ai été surtout bouleversée par Deborah Lukumuena, qui est véritablement solaire et la relation entre Dounia et Maimouna est sans nul doute la plus belle partie du film (c'est d'ailleurs là-dessus que commence le pré-générique).<br />
<br />
Sinon, j'ai entendu pas mal de critiques négatives sur Houda Benyamina, notamment après Cannes, toutes basées sur une prétendue "hystérie" (bizarre, quand c'est Begnini qui se met à genoux, on ne parle pas d'hystérie, comme quoi), de "vulgarité" du film et de ses personnages féminins qui, tout de même, manquent de "féminité". A ces critiques, je trouve que la meilleure réponse est celle d'une autre Divine:<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/pd2Gzkkwe9Q/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/pd2Gzkkwe9Q?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
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<u>Le DVD</u><br />
Sorti le 3 janvier <a href="http://www.cinetrafic.fr/film-2017">2017</a> et distribué par <a href="http://diaphana.fr/">Diaphana</a>, le DVD de Divines présente une belle qualité d'image et surtout de son ( et quand la BO fait aussi bien péter du Haendel que du Azealia Banks, ça vaut le coup).<br />
Les bonus sont vraiment bons. Il y a des scènes coupées, un making-off et surtout des interviews très intéressantes d'Houda Benyamina et de ses collaborateurs qui m'ont confortée dans l'idée qu'elle était véritablement une réalisatrice que j'avais envie de suivre de très près, avec une vision du cinéma en tant qu'œuvre commune, esthétique et politique, qui m'a donné envie de la prendre dans mes bras, sans déconner.<br />
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<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/0VKNHB7WBHA/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/0VKNHB7WBHA?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
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<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-90527171188168198232017-01-02T13:37:00.000+01:002017-01-02T17:42:48.482+01:00Le ciné club de Potzina janvier 2017: appel à participation Potzina<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.fletchercreekwater.com/wp-content/uploads/2010/09/water.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.fletchercreekwater.com/wp-content/uploads/2010/09/water.jpg" height="266" width="400" /></a></div>
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On commence bien l'année avec un nouveau ciné-club que j'héberge ce mois-ci.<br />
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Si vous ne connaissez pas le ciné-club de Potzina, je vous rappelle un peu le principe: à la base créée par la blogueuse Potzina, il a pour but de partager des chroniques ciné sur un thème donné chaque mois, et de découvrir ainsi un max de bons films. Tous les mois, un blogueur ciné participant propose un thème et répertorie tous les articles des bloggueurs participants. Pas de pression, aucune obligation de participer tous les mois, juste une envie de se stimuler les uns les autres. Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à nous retrouver sur notre page <a href="https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/">facebook</a>, ou à m'envoyer votre article en commentaire de cet article.<br />
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Parce qu'en ces lendemains de fêtes, il faut toujours penser à s'hydrater, le thème que je vous propose pour vous inspirer ce mois-ci est le suivant: "Histoire d'eau". Que vous ayez envie de nous entrainer sur les mers ou nous faire découvrir une piscine municipale, que vous vouliez nous parler de celle qui tombe du ciel ou de celle qui vient à manquer, que vous soyez marin d'eau douce ou que vous viviez la vie aquatique, venez nous parler de vos films préférés composés au H2O.<br />
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Vous avez jusqu'au 30 janvier pour nous submerger de films! A la bonne vôtre!<br />
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<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8577308587781048107.post-42366182338070235552016-12-29T19:44:00.003+01:002016-12-29T19:45:01.936+01:00Le ciné-club de Potzina: Samourai cop, formidaube!<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-eWgUuyVVPeQ/WGVYfNh_J3I/AAAAAAAAB7g/Ji0hNY-jLiw8lt_9dGZ935SDkNBe3A2WACLcB/s1600/960.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-eWgUuyVVPeQ/WGVYfNh_J3I/AAAAAAAAB7g/Ji0hNY-jLiw8lt_9dGZ935SDkNBe3A2WACLcB/s400/960.jpg" width="400" /></a></div>
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Lorsque Rose Prune du blog <a href="https://lachambreroseetnoire.com/">La Chambre Rose et noire</a>, pour le dernier Ciné-club de Potzina, a proposé le thème "Plaisir coupable", je n'ai pu m'empêcher d'afficher un large sourire. Les plaisirs coupables cinématographiques, j'en fais la collec! J'en ai plein la DVDthèque et je m'y voues sans vergogne et sans vraiment de culpabilité. Autant dire que cette fois-ci encore, j'avais masse de choix entre ma passion pour les <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2015/04/beyond-clueless-teenage-dreams-so-hard.html">teen movies</a>, ma gourmandise pour le<a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2015/04/le-baroque-et-la-barrique-les.html"> masala</a>, mon amour pour <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/06/sisters-40-ans-toujours-plus-sottes.html">la grosse comédie US</a>, mon penchant pour le <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2015/01/seances-de-rattrapage-le-pire.html">gore</a>, et mon appétit pour les <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2015/07/animatronaz-zombeavers-et-howard-duck.html">nanards</a>, ou encore ma relation amour-haine avec le cinéma d'Eric Rohmer (un jour, faites-moi penser de vous sortir ma grande théorie basée sur "Rohmer, c'est comme Hélène et les garçons").<br />
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(Pour rappel, si tu sais pas ce qu'est le ciné-club de Potzina, tout est <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/2016/07/le-cine-club-de-potzina-nouvelle.html">ici</a>. On est gentils, on aime bien bien qu'on nous conseille plein de films, et on attend avec impatience que toi, bloggueur ciné, tu nous rejoignes!)<br />
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Du coup, j'ai décidé de partager avec vous mon plaisir coupable préféré, la chose filmique la plus whatthefuck du monde, le plus grand de tous les nanards: <u>Samouraï Cop</u>.<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-YkMSluM2Go4/WGVYh9REtqI/AAAAAAAAB7s/Y3-S0HAZ9fc3dxwKfxvUFOSj5nkZIXTMQCEw/s1600/samurai-cop-04.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="197" src="https://1.bp.blogspot.com/-YkMSluM2Go4/WGVYh9REtqI/AAAAAAAAB7s/Y3-S0HAZ9fc3dxwKfxvUFOSj5nkZIXTMQCEw/s400/samurai-cop-04.jpg" width="400" /></a></div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-cuWtseKIe9E/WGVYhoUvPlI/AAAAAAAAB7k/EpZ6UOaHJ5cb2f7NeDGHGW-7vFiyu8dYgCEw/s1600/SamuraiCop.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-cuWtseKIe9E/WGVYhoUvPlI/AAAAAAAAB7k/EpZ6UOaHJ5cb2f7NeDGHGW-7vFiyu8dYgCEw/s400/SamuraiCop.jpg" width="279" /></a></div>
Avant d'être le film culte qu'il est devenu aujourd'hui, <u>Samouraï Cop</u>, plus qu'un plaisir coupable, était un plaisir d'initié. Il y avait le cercle secret des gens qui avaient vu <u>Samourai cop</u> et qui en possédait une copie. Pour cela, il fallait entrer dans le cercle et posséder les bases: un lecteur VHS (parce que le film ne tournait que sous ce format là), un certain goût pour les mauvais films, et des abdos à toutes épreuves (la première vision, en particulier, déclenche souvent chez le spectateur non averti des crises de fous rires qui peuvent être fatales à des zygomatiques peu entraînés). Pour moi, et pour mes potes, l'initiation s'est faite grâce à Guillaume, mon coloc de l'an 2000, qui nous a fait entrer dans ce monde incroyable, et que je ne remercierais jamais assez. Comme tout rite d'initiation, la chambre était sombre, le climat lourd, le téléviseur au centre de nos dévotions. Nous avons commencé par observer une jacquette de la plus haute qualité esthétique (qui s'avérera n'avoir strictement rien à voir avec ledit film) puis le lecteur a englouti la K7 (putain, toute une époque), et, après une série de bande-annonces René Château Video (non mais putain, quelle époque) déjà pas piqué des vers, nous avons tous eu l'illumination, convertis en 96 minutes. Depuis, nous sommes tous devenus des missionnaires et, comme tous ceux qui ont eu la VHS sous la main, nous l'avons montré à autant de gens que possible. Alors si tu te poses des questions sur ta raison de vivre dans ce monde de fou, si tu t'interroges sur les origines de l'humanité, si tu cherche la réponse à LA question et que tu n'as toujours pas vu <u>Samourai Cop</u>, suis-moi: ta vie va changer!<br />
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Ta vie va changer, parce que déjà, au lieu de poser des questions existentielles auxquelles tu n'auras jamais de réponse, tu vas te poser des questions pas forcément existentielles auxquelles tu n'auras peut-être jamais de réponse non plus (sauf si tu vas voir la formidable <a href="http://girliecinephilie.blogspot.fr/">interview de Matt Hannon</a>, mais attention, ne la voit pas avant le film, ça va gâcher ton expérience mystique!):<br />
- Comment ce film a-t-il pu un jour exister?<br />
- Qu'est-ce que c'est que ces perruques?<br />
- Mais qu'allaient-ils faire dans cette galère?<br />
- C'est quoi leur drogue?<br />
- Mais c'est pas un faux-raccord, ça?<br />
- Tu peux mettre sur pause? J'en peux plus là!<br />
- C'est quoi un katana?<br />
- Comment donner une impression de vitesse aux courses-poursuites et aux bastons?<br />
- C'est quoi cette tête de lion? <br />
- Mais sérieux??????<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-CgITLIS-PGk/WGVYh-BEDxI/AAAAAAAAB7o/tPmyzfY_r9EEo4IoAx0HSG6nwFsCxanGwCEw/s1600/11031_4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="223" src="https://2.bp.blogspot.com/-CgITLIS-PGk/WGVYh-BEDxI/AAAAAAAAB7o/tPmyzfY_r9EEo4IoAx0HSG6nwFsCxanGwCEw/s400/11031_4.jpg" width="400" /></a></div>
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En fait, je me dis qu'il ne faut pas vous en dire trop finalement sur ce film, je dois vous laisser la surprise pour que vous en profitiez pleinement, sachez seulement ceci: Samourai cop, c'est l'histoire de Joe Marshall, un flic trop super entrainé aux arts martiaux, qui va s'opposer au gang Katana du vilain Fujiyama. Avec son pote et collègue Franck qui rigole pour rien, il va mener une enquête sans concession et rencontrer la belle Jennifer.<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-lPsJzFJwXmA/WGVYiGuvcbI/AAAAAAAAB7w/eSIzmudMDjEwMBBZ0HE0cvNoHSURzt3zACEw/s1600/samurai-cop-13.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="223" src="https://2.bp.blogspot.com/-lPsJzFJwXmA/WGVYiGuvcbI/AAAAAAAAB7w/eSIzmudMDjEwMBBZ0HE0cvNoHSURzt3zACEw/s400/samurai-cop-13.jpg" width="400" /></a></div>
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C'est délicieusement mauvais, c'est du nanard de haute volée, y'a de la violence pouet pouet, du sexe beurk, du cul et beaucoup de culte. Célébrez-le avec moi, à la sortie de l'église, en maillot de bain avec un gâteau d'anniversaire. Aujourd'hui, le film existe en DVD et on peut enfin se le procurer sans avoir de lecteur VHS: sing Allelujah!<br />
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/R6OoZNdAQuA/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/R6OoZNdAQuA?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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<br />aliapanhttp://www.blogger.com/profile/05397003870661579756noreply@blogger.com12