mardi 7 juillet 2015

Animatronaz: Zombeavers et Howard the Duck



Bon, c'est l'été, il fait chaud, on est fatigué rien qu'à lever le petit doigt. Il faut se rafraichir! Et ça va aussi pour dans la tête. Parce que franchement, je sais pas vous, mais en ce moment, je me sens pas d'attaque pour un Tarkovski ni même un Woody Allen. J'ai besoin d'un truc qui ne bouscule pas trop mes neurones, qui me fasse rire, voire même qui soit un peu naze. Ouais, c'est ça, un truc à regarder avec des copains autour du pastaga, vautrés dans un canap.

Et bien voilà, moi je vous propose un petit cocktail bien frais avec 2 films. Je vous préviens, c'est pas du chef d'œuvre, c'est même pas bon. Mais c'est comme le rosé pamplemousse: pas du Château Margot, mais ça éclabousse, ça va bien avec les merguez et les potes, tu vas peut être le regretter demain, mais sur le coup, tu vas passer un bon moment.

L'autre point commun entre ces deux films, c'est qu'ils sont sortis cette année en DVD, qu'ils parlent tous les deux d'animaux un peu aquatiques et utilisent une de mes techniques préférées de tous les temps (même si c'est loin d'être parfait): l'animatronic, soit une animation souvent robotique de créatures de toutes sortes (la Méduse de Jason et les argonautes, Falcor de L'histoire sans fin, Chucky ....). C'est donc parti pour 2 films qui font...PLOUF

ZOMBEAVERS

Est-il vraiment besoin d'expliquer le choix d'un tel film. Rien que le jeu de mot du titre vaut à lui seul son pesant de cahouètes! Donc, on traduit: des castors zombies!

Bon ben voilà, tout est dit, non? Si c'est vraiment nécessaire, je vous en dis un peu plus.

L'histoire, c'est celle de 3 copines qui vont passer un week-end entre meufs dans une cabane près d'un lac. Elles sont super contentes de troquer leur mini-short pour un mini bikini, mais le bonheur de leur trip à la simple life va vite tourner au vinaigre: car si l'arrivée de leurs chéris respectifs est dans l'ensemble bien accueilli (sauf pour l'une d'entre elle), celle de castors zombifiés va un peu leur pourrir le séjour.


Dans la lignée de Sharknado ou de Dale et Tucker fightent le mal, le film est volontairement un peu pourrave. Les distributeurs sont d'ailleurs ravis d'offrir dans le dvd des cartes postales reprenant les pires critiques que le film leur ait valu. C'est mal joué, les créatures sont bien moches, les effets spéciaux bien dégueu, c'est grossier et ça utilise (presque) tous les clichés possibles. Mais c'est pour ça que c'est drôle.

Et faire un bon nanar parodique, c'est pas si facile. Il faut que ce soit assez mauvais pour faire rire, mais assez bien rythmé pour ne pas être ennuyeux. Et là, c'est plutôt bien fait: on rit de bon cœur en particulier sur l'aspect ridicule des bébêtes, mais le suspens est tout de même bien maintenu, jusqu'à la fin.




Pour les non-anglophones, sachez également que "beaver" est aussi une appellation du sexe féminin en anglais, ce qui donne lieu à des blagues d'une subtilité formidable.

Bref, c'est débile, c'est moche, mais c'est très drôle et on s'ennuie pas. Le truc parfait à regarder du matelas gonflable de la piscine des voisins en vacances...


Howard the duck



Alors là, c'est une autre paire de palmes! Parce que quand on voit ce film, plusieurs questions émergent assez naturellement: Que fument les scénaristes? Où se fournissent-ils? J'en veux! Comment ont-il réussi à convaincre les producteurs? Qu'a foutu le script sur le tournage? Est-ce que j'ai manqué un truc durant les années 80?

C'est effectivement un des films les plus WTF que j'ai pu voir de ma vie. Pour le coup, c'est beaucoup plus difficile à résumer que zombeavers.



Howard est un canard, qui habite sur la planète des canards. Par un accident scientifique, il débarque sur terre et rencontre une rockeuse, Beverly, chez qui il va crécher. Et puis il va rencontrer un scientifique, Phil (le tout jeune Tim Robbins) et s'engueuler avec la nénette. Et puis il va chercher du travail et va travailler dans un bordel. Et puis il va quitter son job et se battre contre le méchant manager de la rockeuse. Et puis il va se rabibocher avec elle et prendre la place du manager. Et puis il va essayer de recontacter le scientifique pour rentrer chez lui, mais y'a eu explosion au labo. Et puis il va être poursuivi par la police. Et puis le chef du labo va être possédé par un Maître du mal extraterrestre qui veut faire descendre ses petits copains sur terre et qui va enlever Beverly. Et puis, accompagné de Phil, Howard va réparer et piloter un ULM et puis se battre contre le Maître du mal. Et encore là, j'ai résumé autant que je pouvais.

Le film est tiré du comics du même nom et on dirait qu'on a essayé de condenser toute la série en un seul film, ce qui ressemble quand même à un sacré gloubiboulga parfois indigeste. Ne cherchez pas la continuité logique dans ce film, y'en a pas, ni de profondeur psychologique, ni de grand intérêt cinématographique...



Mais c'est kitchouille à mort, mais ça fleure bon les années 80, y'a des costumes de malades, des décors de oufs, des animatronics très rigolotes même si parfois pas super bien gérées, y'a des franges crépées et de la musique au synthé, y'a Lea Thompson (la maman de Marty Mc Fly) qui fait du mauvais lip synch, une bizarre histoire d'amour zoophile.

C'est pas obligatoire, mais si vous êtes prêt à voir un truc bien foutraque et qui vous ramène à ce qu'il y avait de plus taré dans les années 80, allez-y. Mais je vous préviens, contrairement à Tim Robbins, ça n'a pas forcément bien vieilli...





19 commentaires:

  1. Dur de choisir entre un film des années 80 kitsch sur un canard et un film sur des castors zombies rythmé.
    En tout cas si tu t'es amusé, c'est le principal :).
    Gros bisous!

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    1. A choisir, je dirais plutôt zombeavers, mais ça reste des films à partager entre copains. Parce que tout seul, c'est quand même moins drôle. Des bises

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  2. La souris aux petits doigts m'en avait parlé mais je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir... je suis sûre que c'est le genre de truc qui peut m'éclater!!! :)

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    1. C'est franchement rigolo! Si tu as l'occasion, je pense que tu vas bien te marrer

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  3. J'ADORE le film Zombeavers, un de mes films pourris préférés, plaisir coupable totalement assumé haha ! J'ai aussi beaucoup d'affection pour Tucker et Dale fightent le mal, ce film m'a fait mourir de rire au cinéma :) !
    J'ai beaucoup plus de mal avec Howard the Duck. J'ai trouvé le côté foutraque que tu soulignes beaucoup trop foutraque justement, ce n'est pas quelque chose qui me dérange trop normalement, mais là ce n'est vraiment pas passé :/. Il me semble qu'un remake est dans les tiroirs, je ne sais pas si j'ai hâte de voir ça ou pas ^^'...

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    1. Je te rejoins sur le fait qu'Howard the duck n'est tout de même pas un bon film. Mais pour moi, ça a quelque chose du nanard 80's over the top qui m'amuse pas mal ;-).

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  4. Je suis d'accord avec le principe des films "rafraichissants" pour le cerveau, principe que je pratique et revendique!
    J'appelle ça des films '"reset/Lavage de cerveau".
    Malgré tout leur intérêt les films comme Zombeavers ne sont pas trop ma came...^^
    Par contre je me rappelle avoir regardé plusieurs Howard le canard avec mon frère quand nous étions jeunes et je serai curieuse de le revoir aujourd'hui.

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    1. Ah, le film reset, ça fait toujours du bien! En ce moment, je n'ai envie que de ça: des films pour lesquels tu peux poser ton cerveau au frigo, et revenir te mettre dans le canap pour en profiter.
      Dis donc, t'as vu Howard le canard étant jeune? Quelle classe! Par contre, je te préviens, ça n'a pas forcément bien vieilli...(enfin, aussi bien que les spandex et les cheveux gaufrés, quoi...) ;-)

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  5. Ahahaha énormes tes deux chroniques !
    Je n'ai vu ni l'un ni l'autre mais les deux ont l'air... magnifiques et très subtiles (mon dieu, ça a l'air trop zoophile Howard the Duck). Déjà qu'à la fnac, je me suis pris un fou rire en découvrant l'existence de Zombeavers !

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    1. Merci!
      C'est vrai que quand les températures atteignent des sommets, je deviens amatrice d'une subtilité digne de Frankie Vincent... Et oui, Howard the duck est oscille bizarrement entre la zoophilie et l'alienophilie, c'est zarbi...
      Si l'existence même de zombeavers te fait rire, fonce et invite les copains, ça se partage!

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  6. J'ai moins peur du canard, ça c'est sûr…
    J'ai vu hier soir Loin de la foule déchaînée; j'ai bien fait de me déplacer, c'était à voir!

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    1. Méfie toi de ce canard, il est plus fourbe qu'il n'y parait ;-)
      J'ai honte, je n'ai toujours pas vu ce film...

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  7. J'ai vu Zombeavers grâce à tes bons conseils et ahaha c'est complètement con mais j'ai bien déliré devant, les répliques sont vraiment cool, les scènes fun, les personnages tous bien débiles comme il le faut - bon pour la note sur mon blog, ça va être délicat mais niveau nanar, je lui mettrais une super bonne note ! -

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    1. Ravie que ça t'aie fait rire! J'attends ton billet, parce que c'est sûr, un nanar comme ça, ça se partage!

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    2. Etant donné que je suis en vacances, je me repose un peu (même si je travaille légèrement sur quelques critiques, histoire que le blog reste un minimum vivant pendant ces deux mois d'été horriblement chauds) mais en septembre, c'est sûr que je parlerais de Zombeavers, l'inspiration viendra toute seule !

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  8. Canard ou Castor, je prends les deux, surtout que le premier a été cuisiné par George Lucas, grand chef "étoilé" bien connu !

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    1. Ca, je ne le savais pas. Mais dis donc, le chef, il a quand même fait "entrée-plat-dessert" dans le même met! C'est sympa, mais qu'est ce que c'est roborant ;-)

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  9. C'est en faisant n'importe quoi et en engageant n'importe qui qu'on construit des légendes de cet acabit. Moi, j'achète :D
    Non parce que les castors zombies, niveau légendaire, ça se pose là quand même.

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    1. Vas-y fonce, je ne regrette absolument pas l'achat de ce DVD basé sur le simple titre du film. Je ne résiste jamais à un mot-valise!

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