jeudi 26 février 2015

Des tags et des résultats de concours

Ca y est: les résultats du concours sont tombées et après mélangeage et ploufage (la bonne vieille méthode du am stram gram me sert pratiquement tous les jours) des noms des participantes, je peux vous les annoncer...

Tadaaaam:

La Miss Kikou: lot Classiques Français
Les Eclats de Claire: lot Hollywood

Merci pour tous ces chouettes conseils ciné et de votre participation. C'est reparti pour un an!

Et puis, lentement, mais sûrement, je réponds aux tags de co-blogueuses qui m'ont interrogées.

D'abord, le fameux Liebster award. Pour ceux qui l'auraient oublié, Jade, qui m'a nommée, en rappelle très bien les règles sur sa page. Je les rappelle aussi dans cet article, où vous trouverez déjà les 11 anecdotes me concernant.


Alors voilà Jade, je suis pas une pro du make up, mais je vais tenter de répondre à tes questions:

1. Ta couleur préférée?
En ce moment, c'est sûrement le violet. J'en porte à outrance (si si, c'est possible...)

2. Ton animal préféré?
Mon tigre domestique, une écaille de tortue nommée Siouxsie, qui pourrait bien être l'antéchrist. Elle a l'air vénère en permanence.

Et là encore, c'était dans un bon jour
3. La plus grosse dépense que tu aies faite?
Récemment, un billet d'avion AR pour le Canada

4. Ton plus grand regret?
Mes parents ont refusé que j'aille voir Jeff Buckley en concert en 1996. D'accord, c'était pas à côté, d'accord, personne ne pouvait m'accompagner, d'accord, j'avais 16 ans. Mais quand même!

5.Ta plus grande phobie?
M'ennuyer à mourir (littéralement).

6. Ta couleur de vernis préférée?
Vert émeraude.

7. Ton blog favori?
All mad(e) Here, c'est ma coupine de blog. Elle fait plein de DIY qui tabassent, et elle est toujours de bons conseils quand je suis en quête de nouvelles sensations culturelles.

8. La plus belle pièce de ton dressing?
Une robe trapèze vintage magnifique des années 60, blanche avec un fin liseré rouge en bas, sans manches, avec un col montant.

9. Ton plus grand rêve?
Euh... Pouvoir passer mes journées à regarder des films?

10. Le pire make-up faux-pas pour toi?
Le contour des lèvres marron, sans rouge à lèvres, à concurrence avec le sourcil méga épilé et le fond de teint orange, voire les trois ensemble.

11. Le style vestimentaire pour une femme que tu aimes le moins?
Le jogging molleton-talons aiguille


Et voici mes questions pour les nommés:

1) Quand tu vas au cinéma, quelle est la place où tu préfère t'asseoir?
2) T'es-tu déjà barré au milieu d'une séance. Si oui, pour quel film?
3) Quel est le dernier film que tu es allé voir en salle?
4) Dvd, blueray, VHS ou téléchargement (bouh, pas beau!)?
5) Si tu devais passer une soirée avec un réalisateur, tu choisirais qui?
6) Si on devait faire un film sur ta vie, ce serait lequel?
7) La star de ciné la plus élégante?
8) Le film où tu t'es dis que tu voulais porter toute les fringues de l'héroïne?
9) Le couple d'acteur qui te ferait rêver à l'écran?
10) Qu'est-il arrivé à Baby Jane?

Deuxième tag, celui de La chambre rose et noire, dont j'aime beaucoup l'avis éclairé dans le domaine culturel, qui me demande d'établir "La liste de Ross", soit celle des personnalités que je trouve particulièrement appétissantes:

5. Philip K. Dick: Parce qu'un écrivain, ça peut aussi être mimi...



4. Jack  Black: Parce qu'on ne doit jamais s'ennuyer avec un type pareil et que dès qu'il se met à chanter, y'a clairement un truc qui se passe dans mon ventre...



3. Kurt Russel: Snake Plissken, en fait. C'est juste la classe ultime! Parce qu'on sait toutes, depuis Albator, que le bandeau sur les yeux, c'est l'accessoire idéal



2. Mark Ruffalo: parce que c'est un acteur fabuleux, parce qu'il peut être monstrueusement sexy avec une moustache dans In the Cut ou absolument adorable dans Ma vie Sans Moi. Et parce qu'il ressemble pas mal au numéro 1 de ce classement, mais que lui, au moins, il est toujours vivant.





1. Marlon Brando: La voix, le sourire, le "Stellaaa", le Marcel mouillé de sueur. On a jamais fait plus sexy, on ne fera jamais plus sexy, c'est juste la perfection au masculin.

 
 


Hors concours: Si un jour vous tombez sur le premier long métrage de Richard J. Thomson, un des plus grands auteurs de la série Z française, vous verrez peut-être un militaire sympa qui essaie de faire du kung-fu. Lui, je l'aime bien...

Voilà, les nommées pour l'un ou l'autre des tags, les deux ou aucun sont:

- All mad(e) Here, pour des raisons évoquées au-dessus
- Cam et Drey Bricolent, pour leur DIY bien cools
- SpoilersbyMElo, pour ses chouettes découvertes séries
- Dis-moi Media, pour ses analyses médias percutantes
- La Miss Kikou, aux projets couture haut en couleur
- Curieux Papotages, un blog culturel curieux de tout
- Un Certain Cinéma, à découvrir absolument si vous vous intéressez aux grands classiques du cinéma
- Les éclats de Claire, pour ses mosaïques de malades, ses projets inspirés de films toujours plus fous
- Tea with the Birds, pour ses beaux tricots aux couleurs toujours formidables
- Woot! Helmut!, pour ses beaux projets couture
- Le royaume de Physalis, pour ses astuces récup'

Voilà, bonne journée...

jeudi 19 février 2015

Le concours du Blanniversaire


1 an déjà!



Le temps passe à une vitesse, on se croirait presque dans Interstellar.

Alors voilà, mon petit blog fête son anniversaire: un an de ciné, de bijoux, de tricots et de couture. Un an de salles obscures et d'idées lumineuses (pas souvent de ma part, mais je profite de celles des autres).

Mais aussi un an avec vous, avec des échanges fabuleux, parfois des désaccords enrichissants, des amours partagées. Et du coup, pour vous remercier, je vous dois bien ça, un petit concours...

A gagner, des bijoux à tendance cinéphilique (que vous pouvez aussi retrouver sur ma boutique Little Market)  et, comme je suis d'humeur joyeuse, il y aura 2 gagnants et 2 lots tirés au sort:

- Le lot Classiques français: avec  une bague Le jour se lève et une barrette Le Silence est d'Or.




- Le lot Hollywood: avec la broche Un tramway nommé Désir et la bague The Homesman.















Pour participer, rien de plus simple: Donnez-moi un conseil ciné (argumentez un peu, hein), à voir en salle ou en DVD en commentaire sur cette page. Vous avez jusqu'à dimanche soir...

Bonne chance et bons films!

(PS: Je ne peux qu'envoyer en France Métropolitaine)

lundi 9 février 2015

Discount: un chouette film, ça n'a pas de prix


Encouragée par Filou du chouette blog Baz'art, je suis allée voir le film Discount, qu'il avait chroniqué ici. On n'est souvent pas d'accord sur pas mal de films, mais c'est toujours un plaisir de lire ses articles, et là, j'avoue qu'il avait titillé ma curiosité, parce qu'une référence à Ken Loach, quand même, ça donne envie...

Et bien sur ce coup-là, je vais être complètement solidaire de mon camarade: j'ai beaucoup d'affection pour ce film qui, s'il a quelques défauts, est de ceux que l'on a envie d'aimer d'emblée, parce qu'il met en scène de beaux personnages, une belle histoire et de beaux sentiments. Oui, je sais, en ces temps de cynisme, ça fait "bisounours" de dire qu'on aime les beaux sentiments. Ben moi je m'en moque, je suis gnangnan, utopiste et bien pensante, et quand on me parle de solidarité, ça me fait du bien dans mon petit cœur mauve, voilà!



Alors voilà, Discount, c'est le nom du film, mais aussi celui du supermarché à tout petits prix qui mène la vie dure à ses employés, et même à sa dirigeante. L'arrivée imminente des caisses automatiques ne va rien arranger, menaçant l'emploi de ceux qui seront les plus lents, les plus retors, les moins productifs et les moins corporate... 5 d'entre eux, sentant le vent tourner et ayant de véritables besoins d'argent, décident de détourner de la marchandise pour monter leur épicerie solidaire...


Le film propose ici une critique virulente de la grande distribution, ses méthodes de management, ses gaspillages aujourd'hui remis en question, son usage éhonté de la détresse sociale des gens (employés ou clients). Dit comme ça, ça pourrait sembler manquer de nuance, mais Louis Julien Petit, ne verse pas complètement dans la facilité. Ainsi, le personnage de la directrice, interprété ici par Zabou Breitman, est loin d'être une caricature. On y découvre ici une femme coincée entre les exigences de son enseigne, son ambition et ses scrupules. On y découvre aussi que son quotidien n'est pas aussi rose que ses employés voudraient bien le croire: des heures de travail contraignantes, une vie de famille pas évidente (elle vit avec sa mère qui, décidée à la marier, invite des prétendants "à l'improviste"), des responsabilités élevées. Ici, la machine écrase tout le monde, à tous les échelons, et l'on serre les poings et les dents devant les méthodes qu'elle emploie (fouille au corps par la sécurité, chronométrages, javellisation des denrées jetées...) .


Les personnages, parlons-en. Il suffit d'une scène pour nous présenter les protagonistes et là, c'est fait, on les aime. C'est l'heure de fermeture du supermarché. Dehors, on allume sa clope et on se prépare à rentrer. Dans sa voiture, Christiane (la formidable Corinne Masiero), attend la jeune Emma (Sarah Suco, toute mimi). Elle se moque gentillement de cette dernière, qui essaie de persuader Gilles (Olivier Barthélémy), le beau taciturne, de le raccompagner. De son côté, Alfred (Pascal Demolon), est au téléphone avec son ex-femme et lui explique combien sa fille lui manque. Momo (M'Barek Belkouk, terriblement attachant), jeune immigré algérien, lui propose de lui remonter le moral en l'invitant à voir un match de foot. Ben voilà, ça a suffit à ce que les personnages soient posés, qu'on comprenne leurs relations et aussi à ce qu'on commence à les apprécier. Par la suite, on les voit organiser une petite fête: ils s'amusent, parlent sérieusement, se consolent. On voit la solidarité qui les lie, mais aussi leur rires, leurs jeux de séduction... Et là, pour moi, c'était bon, Louis Julien Petit m'avait dans la poche. Qu'est-ce que vous voulez, moi, des gens qui dansent sur Cambodia de Kim Wilde, je ne peux pas m'empêcher de les aimer.


Les acteurs sont tout simplement parfaits, Corinne Masiero en tête (de mûle), apportent une humanité touchante à chaque scène. Ils sont crédibles du début à la fin, qu'ils soient ou non professionnels. Je retiendrai notamment une scène entre Christiane et Gilles au coin du feu, d'une belle intimité, d'une vérité évidente, douce et drôle, un vrai bonheur de spectateur.



Et puis, il y a ce maître mot du film, la solidarité. elle est de tous les instants, et tient complètement le scénario. La solidarité des 5 protagonistes, souvent mise à mal par les évènements, mais aussi celle de toute une communauté qui se retrouve autour de cette épicerie. Et ici, ce n'est pas une valeur vaine. Le film a en effet pu se réaliser grâce à un financement participatif, et la vision de sa bande-annonce sur Allo ciné verse les bénéfices des revenus publicitaire aux restos du cœur. Comme quoi, je suis pas la seule aimer les bons sentiments, et ça donne chaud, par ces températures...

PS: Un grand merci à Philippe pour sa touchante solidarité, justement...


mardi 3 février 2015

Séances de rattrapage: le meilleur



Ce week-end, grâce au festival d'un magazine bien connu, j'en ai profité pour voir deux films que j'avais raté cette année. Petite séance de rattrapage, donc, pour le meilleur et pour le pire. On termine aujourd'hui avec le meilleur.

Dans la cour, Pierre Salvadori

Pierre Salvadori ne sort pas souvent de films. mais à chaque fois, même pour ses films les plus faibles (Hors de prix), on retrouve chez lui la patte de l'auteur de comédie. Parce que oui, s'il y a un truc pour lequel je pense que nous sommes plutôt bons en France, c'est ce que j'appellerai la comédie d'auteur. Je citerai, parmi ces derniers, le duo Jaoui-Bacri, l'autre duo Leclerc-Kasmi (le Nom des gens), les inévitables Podalydes (Denis et Bruno), les outsiders Délépine-Kervern (tiens donc!) ou récemment, Vincent Mariette (Tristesse Club). Leur but? Nous faire rire sans nous prendre pour des idiots, avec de beaux personnages et sans craindre l'émotion ou l'ambition cinématographique. Bref, la comédie française comme je l'aime.

Ben, Salvadori, pour moi, c'est un peu l'orfèvre du genre. Depuis son premier Cible émouvante, j'essaie de suivre sa carrière avec intérêt parce que pour moi, même quand c'est un peu râté, y'a toujours chez lui des personnages formidables, toujours bien interprétés, des dialogues ciselés et mordants, et plein d'émotions, jamais factices. Je reste, par exemple, une fan absolue du film Les Apprentis, avec le parfait tandem Cluzet-Depardieu (Guillaume), une belle histoire de losers magnifiques.


Et bien, cette fois encore, Salvadori a frappé. Dans la cour est une réussite qui, pour moi, est totale.


L'histoire, c'est celle d'Antoine, un musicien. Il fait une sorte de burn-out, et largue tout, du jour au lendemain. Il réussit, presque sur un malentendu, à se faire embaucher comme gardien d'immeuble. Une tanière, une planque s'offre à lui, mais c'est sans compter les rencontres: celle de Lev, le vigile squatteur adepte d'une secte, celle de M. Maillard, architecte procédurier et légèrement parano, celle de Stéphane, ancien Footballeur pro reconverti dans le recel et la vente de vélos et d'autres marchandises plus ou moins licites et surtout, celle de Mathilde, une retraitée borderline qui voit le monde s'écrouler autour d'elle.


Dit comme ça, on a l'impression d'être face à une galerie de portraits ahurissants, mais là où Salvadori réussit un tour de force, c'est qu'on y croit. Tout le long. D'abord parce qu'il a une véritable affection pour tous ses personnages, jusqu'au moins important. Cela se sent, ils débordent tous d'humanité, et on a l'impression de les connaître, de les croiser tous les jours, d'être peut-être l'un d'entre eux.

Sans compter sur les acteurs de génie qui les interprètent. Ici, Gustave Kervern est tout simplement formidable. Il traîne sa dégaine mélancolique et sa fantaisie lunaire au long du film, faisant preuve d'une gentillesse extraordinaire, et est toujours parfaitement juste. Je ne l'aurai jamais imaginé avant, mais en ancien rockeur déprimé, il est complètement crédible. Il est également d'un charme fou lorsqu'on le voit essayer de sortir Mathilde de sa réclusion, et on souffre avec lui de son impossibilité à se rendre au monde. C'est un magnifique homme brisé, un ours pataud au cœur tendre, aux aspirations à la vie déçues.



Et puis bon, y'a Deneuve, quoi. Tout est dit. Cette femme pourrait lire le bottin que ça en serait passionnant. Alors, si en plus on lui donne un personnage d'une profondeur incroyable, d'une détresse désarmante et des répliques qui tuent....


Et puis y'a un truc entre Salvadori et ses acteurs, il arrive toujours à tirer d'eux ce truc à la fois drôle et angoissant, toujours bouleversant, et il sait les choisir pour ça. On se souvient que ces acteurs fétiches ont longtemps été les regrettés Marie Trintignant et Guillaume Depardieu, des clowns aux fêlures profondes, et on comprend pourquoi ici, la tristesse n'est jamais loin du rire.



Parce que le rire, il est définitivement là: voir Catherine Deneuve balancer une poire par la fenêtre d'un réflexe énervé, c'est savoureux. Voir Kervern et Marmai devoir se débrouiller pour reconstruire une maquette détruite, c'est réjouissant. Mais derrière tout cela, il y a une véritable détresse et c'est celle-ci qui justifie tous ces moments bidonnants, qui deviennent alors indispensables.

Et là, je me suis pas cachée: j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai pleuré et j'ai ri en même temps, sans avoir l'impression une seconde qu'on venait me tirer tout ça de force. Parce qu'en plus Salvadori est un des ces réalisateurs discrets et délicats, qui ne vous oblige à rien, mais qui sait, tout simplement, vous raconter une belle histoire. Il nous émeut, non pas parce qu'il en fait des tonnes (suivez mon regard...), mais justement parce qu'il fait simple, parce qu'il fait vrai, et qu'il touche, avec modestie, à ce qu'il y a de plus humain.



Un gros, gros coup de cœur pour ce film donc, qui réussit à parler de dépression, le fameux Gros Mot, avec une douceur grave, une lucidité joyeuse pour devenir finalement, un Hymne à la vie poignant.