pelloche

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mercredi 19 mars 2014

Dollhouse


Alors voilà, comme beaucoup, je suis enfin allée voir Grand Budapest Hotel. J'en suis sortie enchantée, et j'aurais écrit cet article il y a quelques jours, il aurait été laudatif au possible.

D'abord, y'a un casting de ouf, avec que des gens qu'on adore: Ralph Fiennes, d'abord, qui est la classe incarnée, et qui joue un concierge dandy, amateur de vieilles dames, de luxe et de phrases proustiennes. Il y injecte ce qu'il faut de snobisme et de lose pour rendre le personnage savoureux. Et c'est un régal de voir Willem  Dafoe et Harvey Keitel en gros bras, Jeff Goldblum et Edward Norton en hommes de loi, Adrian Brody en méchant, Tilda Swinton en amoureuse, Mathieu Amalric en Français de service, Jude Law en écrivain, j'en passe, parce que ça devient long.

Ensuite, y'a l'esthétique d'Anderson, reconnaissable au premier coup d'oeil sans toutefois encore tomber dans l'auto-caricature d'un Tim Burton (mais attention, on en est finalement pas loin). Le côté maison de poupée avec décor au poil, plans de théâtre de papier, champs/contrechamps frontaux, carton-pâte et palette graphique. On se retrouve complètement dans un livre d'image des années 30, période à laquelle se situe l'intrigue principale.




Et puis il y a cet humour pince-sans-rire, lettré et un peu mélancolique, mais laissant place à la farce et au slap stick, qui donne forcément le sourire. Alors oui, je suis sortie de la salle plutôt enthousiasmée.

Et quelques jours ont passé. Du coup, j'ai mis du temps à écrire cet article parce que finalement, je ne sais plus trop quoi en penser. Je m'explique. D'habitude, quand je vois un bon film, j'ai des images qui me restent en tête, qui m'habitent pendant un certain temps et j'en garde ainsi un peu le goût, qui va s'estompant jusqu'au prochain bon film.

Mais là, je me rends compte qu'il ne me reste pas grand chose, rien ne m'a véritablement marquée. Ça tient peut être du côté maison de poupées, fastueux mais factice, mais c'est juste pas rentré. Si je compare à La Famille Tannenbaum, par exemple, dont la scène de "rasage" sur Needle in the Hay me poursuit, ça manque de quelque chose, mais je ne saurai trop dire quoi.




Bon, c'est quand même très bien, hein, je crache jamais sur un film de très bon aloi, mais j'ai un rien de déception en arrière-goût, et ça me donne juste envie de revenir à mes premières amours...


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