On a tous un "confort film", vous savez, comme la "comfort food", celle qu'on fait quand on a besoin d'un peu de douceur, de cocooning, de réconfort (comme les flocons d'avoine au fromage blanc et aux fruits secs). Et ben le comfort film, c'est pareil, c'est celui qu'on aime à revoir le dimanche en pyjama, les soirs où on se sent fatigué, les après-midi pluvieux, et qui vous fait sentir instantanément mieux, comme à la maison, c'est une vieille habitude douillette dans laquelle on aime se glisser.
Moi j'ai deux comfort films: Phantom of the paradise, de de Palma, dont on va reparler très vite parce qu'il ressort sur les écrans la semaine prochaine, et Un jour sans fin, d'Harold Ramis. Un jour sans fin, pour tous les enfants des années 80, c'est une véritable madeleine de Proust. C'est le scénario de comédie dont on s'est tous étonné qu'il n'ait pas été écrit avant. La super bonne idée est aussi de Ramis, également scénariste: un type acariâtre apprend à vivre le jour où il est frappé d'une malédiction: il revit sans cesse la même journée.
On dirait du Capra, avec, à la place de Jimmy Steward pour jouer le rôle du grand grincheux, l'immense Bill Murray. On dirait du Dickens transposé aux Etats Unis le jour de la marmotte au lieu de Noël, avec un Scrooge visité inlassablement par les fantômes du présent. C'est à mourir de rire, c'est joyeux, ça rend heureux, ça ferait presque aimer l'hiver.
Donc pour tout ça, et aussi pour Ghostbuster, et même pour Mes doubles, ma femme et moi, la comédie US doit beaucoup à Harold Ramis. Et pour les bons moments passés, je lui dois pas mal aussi. Je voulais déjà le faire cette année, mais à partir de maintenant, c'est décidé, le 02 février, fini la chandeleur et les crèpes, on fêtera le jour de la marmotte, pour que le génie comique d'Harold Ramis vive encore, encore, encore, encore, encore et encore...
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