pelloche

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mardi 23 décembre 2014

Mon best of 2014

La fin de l'année arrive et qui dit fin d'année, dit bilan.

Alors voilà, moi aussi, je fais comme mes petits copains, je vous livre mon palmarès, mon top ten des films 2014. Cette liste est bien entendue issue d'un choix très perso, soit pas mal de films de genre (ici, des vampires, des zombies, des doubles, un train post-apocalyptique, des legos...) Mais aussi des films intimistes et des comédies. Et, sacré surprise, cette année, moi qui ai plutôt tendance à me plaindre du cinéma hexagonal, j'ai quand même choisi 4 films français, ce que je trouve finalement plutôt encourageant!


10. La cour de Babel

Le beau documentaire sur une classe d'accueil, où de jeunes migrants apprennent le Français. Un film qui donne le sourire, quelques larmes, et plein d'espoir.



9. Bande de filles

Une réalisation maîtrisée et d'une élégance folle, un beau parcours initiatique, une interprétation très classe, et de grands moments de cinéma. Et en prime, la plus belle scène de foot (américain) que j'ai jamais vue!

8. La vie rêvée de Walter Mitty (non chroniqué)

Non chroniqué, car sorti avant que je ne commence le blog. Une comédie de Ben Stiller avec un personnage très attachant, des voyages splendides, des images magnifiques, de l'émotion et du rire. Parce que voir Ben Stiller (qui n'a jamais été aussi séduisant) faire du skate et Kristen Wiig chanter "Space Oddity", c'est chouette. Parce que ça rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, le Life magazine, c'était du papier et des images argentiques, et que le passage au tout numérique, c'est parfois une perte. Et puis, un  hymne à la liberté et à la création destinés aux 7-77 ans qui met un produit en valeur tout en gardant un œil critique sur ses méthodes commerciales, vous en connaissez beaucoup, vous?





7. Lego, le film (non chroniqué)

Non chroniqué parce que vu en DVD (Bouuh!!!). Ben ouais, la bande annonce ne m'avait, mais alors, pas du tout donné envie de voir ce film d'animation. Grossière erreur! C'est un défi technique relevé haut la main, une comédie hilarante, intelligente (si si!) et qui donne envie de jouer aux Legos. Attention, j'ai pas dit d'acheter des Legos, mais de monter des briques et faire créer tout plein de trucs avec. Et un  hymne à la liberté et à la création destinés aux 7-77 ans qui met un produit en valeur tout en gardant un œil critique sur ses méthodes commerciales, vous en connaissez beaucoup, vous? (deux, maintenant!)



6. Gloria

Cette année dans la série portrait de femme qui lâche rien, même pas l'espoir, même après 50 ans, y'avait deux jolis films cette année, Party Girl et Gloria. Mon choix s'est porté sur Gloria, qui m'a hanté et me hante encore, qui m'a émue aux larmes sans jamais céder à la facilité et qui m'a permis de découvrir une actrice merveilleuse, Paulina Garcia (pour moi, la performance d'actrice de l'année).




5. Tristesse Club

Une comédie de losers attachants qui n'a pas oublié que le cinéma, c'était aussi des images et du son. C'est à mourir de rire, c'est émouvant, c'est beau et c'est magistralement interprété. Ca donne envie de s'inscrire.

4. Transperceneige (non chroniqué)

Non chroniqué, car sorti avant que je ne commence le blog. Un chouette film de SF, un grand hommage à la BD (chaque plan est une magnifique vignette), du "foutragique", et un voyage inoubliable en classe éco.



3. The Double

Oui, je sais, j'avais dit qu'il serait deuxième, et ben j'ai changé d'avis. N'empêche que je continue de trouver ce film formidable, Jesse Eisenberg immense, et que je me suis mise au yéyé japonais. Et que je planche encore sur ma demande en mariage à Richard Ayoade.



2. Goal of the dead

Si Shaun of the Dead avait été fait par des français, y'aurait eu du foot et des PMU. Goal of the dead, c'est exactement ça, avec en prime, un très bon scénario, deux réalisateurs bien complémentaires, des dialogues au poil, des acteurs formidables, et la plus belle scène de foot que j'ai jamais vue.





1. Only lovers left alive

Du grand Jarmush, l'amour, la musique, la nuit... Tout est beau à crever, l'image, la bande-son, les acteurs.  Rien que d'en parler, j'ai la voix qui se casse et le coin de l'œil trouble... Ca y est, j'ai envie de le revoir.



Hors compèt, parce que pas vraiment bien sorti en France et complètement à côté: HK- Forbidden Super Hero:
Un des films les plus débiles et les plus drôles qu'il m'ait été donné de voir. Merci aux Nuits Hallucinées de m'avoir donné la possibilité de voir cet ovni incroyable, même si j'ai dû lutter pour ne pas souiller les sièges du cinéma, tant j'ai ri.

mardi 16 décembre 2014

La meute, l'émeute


Je suis plutôt une "cat person" qu'une "dog person". Et ben, c'est pas aujourd'hui que ça va changer.

La raison? White God, le film hongro-germano-suédois de Kornel Mundruczo. Il raconte l'histoire d'une fille, Lili, et de son chien, Hagen. Le souci est que le chien est un joli bâtard et que dans le futur proche où se situe l'action du film, seuls les chiens de race sont légaux et les propriétaires de croisés doivent s'acquitter d'une taxe. Mais comme Lili vient de débarquer chez son père, parce que sa mère va passer 3 mois en Australie, le paternel n'est pas très chaud à l'idée d'accueillir un clébard qu'on lui impose au dernier moment, ni à celle de payer la fameuse taxe. Du coup, exit Hagen, qui est abandonné sous un pont. On va donc assister à un coming-of-age aussi bien de Lili que de Hagen, et l'un et l'autre vont vivre leur séparation sous le signe de la révolte.

Alors voilà, ça m'est assez difficile de chroniquer ce film, parce qu'il y a dedans plein de choses qui m'irritent, mais tout autant de choses que je aime. Alors au final, une petite déception, je dois dire, parce que je me suis trouvée à nouveau face à une belle promesse, qui pour moi n'a pas été tenue.



Pour comprendre, il faut voir la première scène du film, une scène à couper le souffle, tellement belle qu'elle a suffit à constituer la bande-annonce qui m'a immédiatement donné envie de voir le film. Une jeune fille traverse à vélo les rues désertes de Budapest, un hoodie sur la tête, mais en jupette et chaussures à petits talons. Soudain, apparaît derrière elle une meute grandissante de chiens qui se rapproche dangereusement, malgré les fameux coups de pédales de la demoiselle. Et au moment où les chiens s'apprêtent à la rattraper, BIM, Titre!



Comme scène d'intro, ça la pose là quand même, toute cette tension, cette étrangeté, cette poésie, ça donne des fourmis dans les yeux, mais malheureusement, il faudra attendre plus d'une heure pour retrouver la puissance de cet incipit.

L'intro du film est plutôt bien menée, depuis la présentation du père sur son lieu de travail, un abattoir (wink-wink), jusqu'à la scène déchirante d'abandon de Hagen.

Après, pour moi, le gros souci, c'est qu'il y a deux films. d'abord un film d'apprentissage, aussi bien du côté de la jeune fille qui passe d'une fillette sérieuse à jeune femme révoltée en un temps record, que du côté du chien, qui apprend de la manière la plus rude que les humains ne sont pas tous très bienveillants. C'est un film qui peut être intéressant, mais ça demande une subtilité parfois mal maîtrisée: les aventures du chien sont malheureusement souvent caricaturales en ce qui concerne les "méchants humains" et répétitives. La révolte de la gamine passe par des chemins un peu trop rebattus (un garçon, qui ne sert pas à grand-chose d'autre dans le récit, la répartie et la soirée de débauche un peu over-the-top). Je ne parle même pas de la musique, omniprésente et vite insupportable. Mais l'actrice principale est assez bluffante, Hagen (deux chiens, en fait) est parfait et on assiste à de belles scènes entre Lili et son père. Mais ça reste tout de même un peu mou du genou à mon goût.


Et il faut attendre près d'1h30 pour arriver au film que, perso, j'attendais: le film de terreur, la menace de la meute vengeresse des chiens battus, avec une ambiance post-apocalyptique en prime. Et ce film là, même s'il a des faiblesses certaines (encore un fois, on ne fait pas dans la finesse), je l'aime bien. Il y a des images impressionnantes (bon sang, j'ose à peine imaginer la galère que ça doit être de tourner des scènes de catastrophe urbaine avec une meute de chiens, de VRAIS chiens, à l'ancienne). La tension n'est pas aussi impressionnante que dans la toute première scène, parce que les raisons de la révolte canine ont été expliquées en long, en large et en travers, et que la fin, si l'on a bien suivi les indices de multiples fois surlignés dans le premier film, est quand même très prévisible. Mais ça n'est pas grave, il y a de l'émotion, de l'action et un soupçon de poésie (oui, la référence au Joueur de flûte de Hamelin est téléphonée, mais j'aime quand même beaucoup ça).


Bref, tout ça pour dire que oui, c'est un film un peu raté, un peu bancal, un peu cheap. Mais pour moi, ce film avait un potentiel monstrueux, et il a été fait avec honnêteté et dévouement .Y'aurait pas mal de taf à produire sur le scénario, mais la réalisation est plutôt de bonne facture, les acteurs se débrouillent bien et il y a un travail absolument incroyable de dressage et de jeu canin. Les chiens, dont les deux qui interprètent Hagen, sont juste époustouflants. C'est clair que ce n'est pas le film de l'année, mais, comme un bon vieux chien qui ne gagnera jamais un concours de beauté, il n'en reste pas moins attachant.

mardi 2 décembre 2014

La planète des (mignons petits) singes




Parce que la nature nous a fait pratiquement à leur image, j'adore les singes! J'adore aussi les œuvres sur les singes, que ce soit, bien évidemment, le roman formidable de Pierre Boulle, La Planète des singes, qui est un sommet de la Science Fiction (vous voyez, je me remets doucement d'Interstellar) ou ses nombreuses adaptations filmiques jusqu'à la version de Tim Burton (même la version Comédie musicale des Simpson). J'aime aussi l'incroyable roman Les Grands singes de Will Self basé sur le même principe de renversement des rôles.

Du coup, quand j'ai vu cet adorable tissu imprimé de petits singes violet, mon sang et mes gènes simiesques n'ont fait qu'un tour: il me le fallait!


 
Mais comme le motif était quand même hautement régressif, je me suis dit qu'il fallait jouer le contraste et j'ai décidé de confectionner avec le très chic chemisier à col rond et à manches à revers du livre Couture vintage, qui décidément, propose des modèles aussi craquants les uns que les autres.
L'avantage de ce modèle, c'est qu'il n'est pas trop gourmand en tissu, il me reste donc un peu de chute de ce joli coupon pour un accessoire, peut-être...
 
L'exécution n'a pas été trop difficile, sauf en ce qui concerne les fameuses manches à revers, qui demandent un vrai de triturage de crâne. Pour le reste, un vrai bonheur!
Comme je n'avais pas trouvé les boutons que je voulais pour ce chemisier, je me suis une nouvelle fois repliée sur ma solution de facilité préférée: des kams blancs! Et hop, pas de boutonnière!
Quelques petits trucs à corriger cependant pour la prochaine fois: la rallonger un peu, parce qu'elle est un peu courte, et qu'on voit mon ventre si je lève les bras trop haut (mais bon, le crop revient à la mode, il parait) et puis je rallongerait un tout petit peu le col, parce que là, il est trop serré pour moi au niveau du cou. Je triche donc en utilisant un foulard comme cravate (avant de me trouver une vraie cravate qui irait parfaitement avec) et finalement, comme ça, je trouve que cela donne encore plus de sérieux à ce chemisier...
 
 Il n'y a qu'en se rapprochant qu'on découvre que sous cette sagesse apparente, se cache une malice de singe...







vendredi 28 novembre 2014

Interstellar...interminable



Le titre est éloquent, du coup, je n'en rajouterai pas beaucoup plus, même s'il faut, bien évidemment, que j'argumente sur le sujet. Mais je vais essayer de faire vite, d'abord parce que ça m'enthousiasme plus de parler des films que j'aime, et que le film m'ayant déjà fait perdre quelques heures précieuses de ma vie, j'ai pas non plus envie de m'apesantir dessus.

Voilà, mon histoire avec Interstellar, c'est avant tout une histoire de déception, de GROSSE DECEPTION. Parce qu'au départ, tout commence bien. Le futur décrit est tout à fait cohérent: après des guerres dévastatrices, l'armée est dissolue et tout l'effort des Etats Unis va à l'agriculture, d'autant plus que la pollution et les catastrophes naturelles ne la rend pas aisée, et que l'humanité est en passe de crever de faim. Intéressant, comme point de départ. Les personnages qu'on voit commencer à s'installer sont aussi plutôt bien sentis, et on a envie de les suivre: Cooper, un ancien pilote qui, par la force des choses est devenu agriculteur, est un jour recruté par la Nasa qui s'était bien cachée (bon, là, déjà, premier problème, comment on fait pour cacher et financer encore la Nasa au pays de la théorie de la conspiration?) pour aller explorer de nouveaux mondes potentiellement habitables à travers un trou de ver récemment apparu. Il va devoir pour cela quitter sa famille, sans savoir quand il pourra la revoir, ni si le temps aura la même prise sur chacun d'eux. Une décision terriblement difficile, surtout concernant la petite Murphy (nommée ainsi en hommage à la loi selon laquelle tout ce qui peut arriver de mal finit fatalement par arriver), un véritable génie physique en rebellion avec la société plan-plan (quinquénal) dans laquelle ils vivent. La relation entre le père et la fille est vraiment très belle et la scène de séparation absolument déchirante. Du coup, on se dit, "Chouette, ça commence bien, l'histoire est posée, on a un univers intéressant, de beaux personnages avec un sacré objectif (sauver le monde, c'est quand même pas rien). En plus de ça, y'a du lourd au niveau du casting: Matthew Mac Conaughey, le toujours génial Michael Caine, Jessica Chastain, le trop rare Casey Affleck, Matt Dillon qui est ici exceptionnel et une apparition de formidable Ellen Burstyn. Tous les éléments sont réunis pour faire un très bon film de science fiction".



Sauf que non. Sauf que dès qu'on commence à partir dans l'espace ça se gâte, sauf qu'on veut tellement nous épater à coup d'images grandioses et de théories scientifiques (donc beaucoup sont fondées, y'a pas à dire, y'a du travail de recherche de la part des scénaristes) qu'on en oublie totalement les personnages et qu'au bout de 1h30 de film, on s'ennuie déjà. Et le film dure plus de 2h40...

Donc déception immense et ce pour plusieurs raisons:

- Anne Hathaway: désolée, c'est plus fort que moi, mais je peux pas, je n'arrive pas à voire autre chose qu'une actrice. Je la trouve mièvre et assez insupportable. Après, vu le manque de profondeur de son personnage, je peux pas non plus vraiment lui en vouloir.

- La lumière. Pour moi, c'est toujours le problème avec Nolan, cette image grisâtre, beigeâtre, verdâtre qui me fait penser à Derrick, ça me plombe. Après j'ai toujours envie de voir un Wong Kar Wai ou un Almodovar avec la satu couleur montée à fond (c'est mon côté heavy metal de la couleur)

- En tant que véritable amatrice de science fiction, je n'ai pas peur de la Hard SF, ce courant qui se base sur des théories scientifiques étayées et approfondies, quitte à être parfois didactique, parfois même obscur. Mais c'est très difficile de faire de la bonne Hard SF. D'abord, parce qu'il faut tenir le fil de la crédibilité scientifique jusqu'au bout. Et là, attention, spoiler, la fin où l'on découvre que la loi scientifique qui est supérieure à toutes les autres, c'est l'Amour, moi je suis désolée, mais ça me choque! C'est du niveau de la Scientologie: on prend de réelles théories scientifiques, on n'hésite pas à faire appel à la physique quantique, et on t'embrouille pour y faire rentrer une pensée, que dis-je, une MORALE New Age débile. Et ça, ça me met en rogne, vous imaginez pas comment, parce que quand on part d'un personnage qui est une sorte de héros de la science et de la méthode analytique et qu'on arrive à ça, c'est ou du sophisme, ou du pur et simple foutage de gueule. Et personnellement, ça ne me plait pas.

Ensuite, la caution scientifique, c'est bien, mais à aucun moment, elle ne doit se faire au mépris de la crédibilité du récit. Donc, c'est très bien de nous expliquer qu'il y a des perturbations temporelles lorsqu'on s'approche des trous noirs, mais moi, j'aimerai bien qu'on m'explique comment une nation qui crève la dalle parvient à créer une immense station orbitale... et comment fait Michael Caine pour ne pas prendre de ride supplémentaire en 30 ans.

- C'est long!!! et la moitié de l'action ne sert pas le récit.



Bref, vous l'aurez compris, je suis pas contente du tout et je pense que ces quelques secondes de DR Who valent mille fois les presque 3 heures d'Interstellar.



PS: Bon désolée, j'ai pas réussi à faire court, je dois être très énervée...


mercredi 26 novembre 2014

Retour en adolescence: la robe chemisier à fleurs


Sans être tatillonne sur mon âge, on va dire que je suis née dans les années 80. J'ai donc vécu une adolescence dans les années 90. On dit souvent que ce que l'on aime dans son adolescence va forger ses goûts en tant qu'adulte. En ce qui me concerne, c'est complètement vrai. C'est dans les années 90 que je suis tombée réellement dans le cinéma et que j'ai découvert les cinéastes que je suis toujours frénétiquement. C'est dans les années 90 que je suis aussi tombée dans la musique,  épluchant sans relâche les catalogues des CD de ma médiathèque (et ben oui, on téléchargeait pas à l'époque, mais vindiou ce que j'ai pu faire de mixtapes) et y commandant frénétiquement des pages entières de recommandations Rock and Folk.

Bref, je suis définitivement une fille des années 90, restée coincée dans cette décennie comme dans le film Detention.

A cette époque, on avait une idée assez arrêtée du style: c'était en avoir le moins possible. L'uniforme de base, c'était le 501, déchiré de préférence, et la paire de Doc Martens, la veste en jean ou la chemise bucheron. Et quand on voulait faire sa belle, on sortait, au choix, le kilt tartan ou la robe à fleurs. Bref, le must du cool c'était la nonchalance, la loose, le grunge quoi!


Celui de Winona Ryder dans Génération 90, où on est toutes tombées amoureuses d'Ethan Hawke:

Ou celui de Bridget Fonda dans Singles, par exemple (on parle pas de Matt Dillon, il y porte un cycliste, rendez-vous compte, un c.y.c.l.i.s.t.e.!)


Ou celui de Drew Barrimore qui était un peu l'icône du genre.




Depuis, j'ai laissé tombé le 501 et le rouge à lèvres marron foncé, mais les Docs sont toujours là, après plus de 18 ans de bons et loyaux services, quotidiens pendant pratiquement 10 ans. Les languettes foutent le camp, les semelles ont perdu l'antidérapant au talon, mais elles m'ont suivie sur tant de routes qu'il m'est tout simplement impossible de les abandonner. Et je continue régulièrement de porter des robes à fleurs avec. Je n'ai pas adopté le look nineties pour me conformer à la mode actuelle, je n'ai juste jamais arrêté de le porter (c'est l'avantage d'une mode, si tu la portes assez longtemps, elle arrêtera d'être ringarde pour redevenir "trop stylée").

Donc, dans un moment de nostalgie (chez moi nombreux, il est vrai), j'ai décidé de rajouter une petite robe chemisier liberty pour assortir à mes bien-aimés godillots et agrandir ma collec. La robe chemisier, c'est pour moi une valeur sûre depuis ces mêmes années 90. C'est pratique, féminin et casual, et ça marche aussi bien en été qu'en hiver.

Le modèle, je l'ai déniché sur un opus de la série japonaise "Secrets de couturière", Elégance et sobriété. Evidemment, comme toujours avec moi, pour la sobriété on repassera, mais pour l'élégance, on y est presque...

C'est un modèle très facile à faire, mais comme souvent avec les modèles japonais, quand on découvre sa taille avec ses mensurations, on a envie de pleurer, alors franchement, les Editions de Saxe, pas merci pour ce moment de déprime à chaque début de projet....

Le col et la parementure (mal repassés)

Bref, les explications sont plutôt claires dans l'ensemble, sauf au niveau des bords de manches pour lesquels, franchement, ils auraient pu faire un petit effort d'explication...

La boutonnière
Défi personnel de l'ouvrage: la boutonnière, et pas des moindres, puisqu'il n'y a pas moins de 9 boutons. Grosse peur au début, et puis je me suis rendu compte que ma machine faisait tout par magie, et du coup, ça a été très amusant. Le seul truc, c'est que dans l'idéal, j'aurais dû les faire un tout petit peu plus grandes pour qu'elles soient pratiques, mais je ne suis pas équipée du pied dans lequel on met directement le bouton, je suis obligée de mesurer.



Le tissu est un liberty dans les tons mauves de chez Les Coupons de St Pierre.

Ruban à la taille
Du coup, ma robe ressemble pas mal à ce que je voulais, une coupe un peu loose, qui peut se resserrer à l'envi avec un ruban ou une ceinture, du confort mi-mémère, mi-révolutionnaire.


Et pour la peine, je vous rajoute un petit clip de grunge de sous les fagots, histoire de nostalgier à mort.












mardi 25 novembre 2014

Le cadeau de non-anniversaire


En fait d'anniversaire, c'en est bien un, celui des un an du fabuleux blog All mad(e) here, l'impératrice du DIY, qui faisait gagner un cadeau à ses lecteurs pour l'occas...

Et devinez qui est sortie du chapeau, en jolies lettres toutes girlies????  Bibi!!!


Quelques jours plus tard, j'ai reçu un très joli petit paquet avec plein de petits cadeaux ravissants et créatifs:
- Un hérisson à coudre trop mignon
- Un coupon ortf (on voit que la demoiselle connait mes goûts: des écrans et du vintage)
- Des petites fermetures à glissière pour m'entraîner à la pose, et pour faire des petites trousses, sûrement...
- Un biais à pois bleu foncé, très très chouette
- Une petite carte adorable...



Je me laisse le temps de la réflexion pour savoir ce que je vais pouvoir faire avec toutes ces jolies choses, mais j'ai hâte de m'y mettre...

Encore merci au chat rayé un peu toqué d'All mad(e) here!

mardi 18 novembre 2014

Oldies but Goodies: L'Emprise du Crime

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas parlé ici d'un vieux film, libre de droit, que vous pouvez éventuellement trouver sur la plateforme Internet Archive . Vraiment, encore une fois, je vous invite à visiter cette mine formidable de documents, qui fait un travail exceptionnel d'archive.


Aujourd'hui, on va donc parler d'un film noir. Ah, le film noir, avec des types qui appellent des jolies pépées "kid", des femmes fatales au yeux revolver, les impers et les rues pluvieuses, les clopes au coin de toutes les bouches et le flegme du héros quand il se retrouve dans de beaux draps, je dig, comme ils diraient.


Ce film noir, c'est L'emprise du crime, ou, dans sa version originale The Strange Love of Martha Ivers. Comme d'habitude, je ne comprends pas cette manie qu'avaient et qu'ont encore les traducteurs français de donner des titres de films qui n'ont pas grand chose à voir avec l'original, et qui en plus ne renseignent en aucun cas sur ce que l'on va voir.

L'histoire débute donc avec Martha Ivers, une jeune fille qui essaie d'échapper à sa tante richissime qui l'a recueillie après la mort de son père, un ouvrier. Elle fugue avec son ami Sam, un gamin des quartiers ouvriers, mais se fait vite rattraper. De retour chez sa tante, elle va subir le mépris de cette dernière sous les yeux du fils de son précepteur, Walter, du même âge qu'elle. Le triangle amoureux qui va soutenir tout le film est donc posé: Martha, Sam et Walter. Lors de la même soirée, dans des circonstances en partie accidentelles, Martha va tuer sa tante. Avec un formidable aplomb, elle accusera un mystérieux cambrioleur, et Walter, témoin de la scène et déjà amoureux de la farouche gamine, va appuyer sa version des faits. Cette même nuit, Sam va quitter la ville.

Des années plus tard, ce dernier (joué par Van Heflin) se retrouve par hasard dans la petite ville de son enfance: il y a eu un accident de voiture qui l'oblige à rester quelques jours sur place. Il y rencontre une jolie jeune femme au passé trouble, Toni Marachek (interprétée par une Lizabeth Scott pour le moins inspirée par Lauren Bacall). Et, pour la défendre, il va s'adresser à ce bon vieux Walter, dont il apprend qu'il est devenu procureur de la ville.



Walter est un jeune politicien mené à la baguette par sa femme, qui n'est autre, bien évidemment, que Martha. Fou amoureux de celle-ci qui ne le lui rend pas, et rongé par la culpabilité du crime qu'il a activement dissimulé, il a sombré dans l'alcool. Le couple se sent menacé par l'arrivée d'un homme qui pourraient en connaître un peu trop sur leur passé, et les retrouvailles entre Martha, parfaite femme fatale et Sam vont être explosives.



Alors, disons-le franchement, s'il ne fallait voir un film que pour une seule raison, c'est le duo de "villains" extraordinaire que campent Barbara Stanwyck dans le rôle de Martha et le tout jeune Kirk Douglas dans le rôle de Walter. Même s'ils n'apparaissent pas comme les protagonistes de l'histoire, aussi bien les personnages que les acteurs volent complètement la vedette au couple un peu fadasse Van Heflin / Lizabeth Scott. On sait à quel point Kirk Douglas était un acteur fabuleux. Mais là, dans le rôle de cet homme fuyant, condamné à aimer une femme qui ne l'a épousé que pour l'utiliser, il est étonnant. Il apporte tout le désespoir nécessaire à ses actions perfides et on ne peut s'empêcher d'avoir une compassion profonde pour ce personnage brisé. Quant à Barbara Stanwyck, que dire, Barbara Stanwyck, quoi! La femme fatale dont on a toujours rêvé: belle, manipulatrice, mais aussi perdue et amoureuse d'un fantôme du passé. Une femme qui a réussi à prendre sa revanche sur un passé social douloureux, mais toujours meurtrie de ses blessures d'enfance. Elle est tout simplement magnifique et on comprend pourquoi le titre du film est finalement centré sur elle.



Le scénario reste un petit film noir plutôt bien ficelé, même si le protagoniste, en bon anti-héros, se laisse un peu trop porté par les évènements. Mais tous les ingrédients sont là, un monde cruel, des jeux de manipulation, de la séduction, des coups de poings, de coups de Traf, de baisers fiévreux, un revolver dans un tiroir... On passe donc un très bon moment pour peu qu'on aime le genre.







mardi 4 novembre 2014

La combishort idéale



Bon, je suis un peu très très en retard pour vous montrer mes cousettes. du coup, je vais vous parler du projet couture qui a fait booguer mon été, sur un mode disco et boule à facettes.

Skylab


Quand j'ai vu le modèle Brigitte du livre désormais adoré Couture Vintage (dont j'avais déjà testé un short), je me suis dit, celle-ci, elle est pour moi!
Roller Boogie
Du coup, j'ai mis un bon vieux Donna Summer, et je me suis imaginée sur des rollers, en train de danser dans une jolie combishort comme dans les films seventies (ou inspirés).

Et puis, bien sûr, tout est bon pour se prendre pour une drôle de dame (et c'est pas un certain chat du Cheschire qui va me contredire...)
Et puis je me suis mise au travail avec un motif, et surtout une couleur ô combien 70's, qui me rappelait mes vacances au fin fond de la Haute Loire, la pêche à la friture et la caravane sur les galets. Un coton des Coupons de St Pierre vert pomme à pois! Quitte à oser porter une combishort, autant aller dans le délire à fond. 

La confection s'est faite plus simplement que je ne le pensais, car les étapes étaient plutôt bien expliquées, ce qui n'est malheureusement pas le cas de tous les modèles du bouquin. Mais là, cela s'est plutôt bien passé, et je suis même plutôt fière de moi sur quelques détails:

Le col, c'était mon premier col du type, avec pose d'un biais, et je trouve que ça rend plutôt pas mal pour une première (même si j'avoue que j'ai besoin de perfectionnement sur le maniement du fer à repasser...)




Du coup, le fer, il a quand même bien fallu l'utiliser pour former les plis en bas du short, juste en dessous des pinces!

















Enfin, la dernière difficulté, et pas des moindres, était de faire bien correspondre les pinces du haut et du bas, et ben , même ça, j'y suis arrivée. Tadaaam!



Comme d'hab, j'ai fait l'impasse sur les boutonnières et j'ai mis des kams, tellement plus faciles à gérer aussi bien pour la phase couture que pour la phase port au quotidien. (Simple parenthèse, en redécouvrant la combishort de mon enfance, j'ai aussi redécouvert une sensation oubliée, qui m'a rappelé pourquoi je n'en n'avais plus porté depuis: ben pour aller aux toilettes, c'est pas l'idéal...)


Du coup, ma combishort, elle a illuminé mes vacances cet été et je l'ai portée au Palais Idéal du facteur Cheval. Ce palais, c'est une petite merveille qui fait voyager, c'est le rêve  fou d'un homme devenu réalité à force de travail acharné et c'est absolument à voir, surtout en plein été. C'est un petit tour du monde sur quelques mètres carrés, d'une beauté et d'une humilité incroyables.





Elle m'a aussi accompagnée à Malte, et sa légèreté a été des plus agréables sous la chaleur écrasante que je viens
maintenant à bien regretter...

Maintenant, c'est avec un petit soupir de nostalgie que je la range, pour faire place aux vêtements d'automne-hiver, il fallait bien que ça arrive...