S'il est bien une période que j'aime aussi bien dans le cinéma que dans les fringues, c'est bien les années 60. Et s'il y a un modèle de robe que j'aime par dessus tout à cette époque là, c'est bien la robe fourreau, assez près du corps, ceinturée au milieu, avec une jupe crayon. Comme le modèle ici à pois, issu du film Un Deux Trois.
Rien de tel pour se sentir ultra féminine,et classe. Et c'est pas en (re)voyant Jeanne Moreau dans La Baie des Anges que vous aurez envie de me contredire. Sincèrement, elle est pas renversante d'élégance, la Jeannette?
Le pire, c'est au dos, ça fait une belle bosse et n'ayant pas le talent de transformiste de Jean Marais, j'allais pas garder ça, quand même...
Ben du coup, cet été, comme j'étais en pleine phase de féminitude exacerbée (la chaleur et les robes glamour, c'est un peu comme David et Jonathan, le pastis et les apéricubes, une association mythique de l'été, quoi!), j'ai chercher un petit modèle qui pouvait correspondre à ce que je voulais et qui ne dépasse pas 2 mètres de tissus. J'avais en effet en stock un petit wax qui pétait sa mémère, que j'avais trouvé pour une bouchée de pain, aux couleurs wahou (jaune et violet, rien que ça) et aux motifs assez originaux (des petits cœurs à clés).
J'ai trouvé ce que je cherchais dans un magazine Tendance Couture de Simplicity, n°8, piqué à ma môman. C'est un modèle à col en cercle, ceinturé, assez près du corps (même si l'on peut aussi le choisir en jupe cercle), très sixties. Mais je vous avoue que pour une débutante, ça a été assez mastoc niveau difficulté.
Alors d'abord 11 pièces à découper. Sans compter la doublure, parce que oui, il y a une doublure!!!
Donc, un report de patron assez long, et un temps de découpage l'étant autant.
Première pose de doublure de ma life, et là, ça c'est finalement bien passé.
Une fermeture à glissière invisible, bon encore un peu visible, mais je m'améliore, je vous assure.
Les explications étaient plutôt claires jusqu'à ce qui a été ma hantise la pose du col: où le poser sans repères bien expliqués??? Comment traiter les finitions à la main? J'en ai sué comme pas possible, mais je l'ai finalement posé...mais pas au bon endroit, apparemment, puisque, comme vous l'allez voir sur les photos suivantes, le haut était un peu large. On voit clairement que je n'ai pas les arguments nécessaires pour mettre en valeur ce haut de robe (mais je pense qu'elle serait allée comme un gant à Sophia Loren)
Le pire, c'est au dos, ça fait une belle bosse et n'ayant pas le talent de transformiste de Jean Marais, j'allais pas garder ça, quand même...
N'ayant plus un gramme de tissus, je ne pouvais pas découdre le col sans trop l'abîmer pour le recoudre ensuite. Il a donc fallu que je me dépatouille en rétrécissant le haut par les coutures sur les côtés et finalement, grand bien m'en a pris, car si elle n'est pas encore parfaite (la petite bosse du dos est toujours un peu là), elle est en tout cas tout à fait portable!
Un dos un peu plus droit, mais t'as vu? Fermeture presque invisible! |
Comme ce modèle m'a un peu énervée, je pense bien que je vais le refaire pour l'an prochain, peut être avec la jupe évasée, mais cette fois, je vais bien placer mon col. Je n'aurai de repos que lorsque j'aurais réussi complètement! (poing tendu au ciel dans un geste dramatique)
Pas encore la classe de Jeanne, mais on s'en rapproche...