pelloche

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mercredi 26 mars 2014

Drama Queen


Je vous ai déjà parlé de mon goût pour la radio, pour ce plaisir incongru d'écouter des gens parler, notamment de cinéma et d'être d'un seul coup pris par le son, et emporté. Ça marche avec des émissions simples de radio, mais ça marche encore mieux avec des drames radiophoniques.

Koa?? Me direz-vous. Des pièces radios comme quand les gens avaient pas la télé? Ca existe encore?

Ben oui, c'est vrai que c'est plus trop la mode en France depuis de nombreuses années, mais outre-manche, il y a le temple du radio drama, la BBC, et en particulier la BBC 4 extra.

Alors, je vois bien ce que vous pouvez vous dire: les pièces radiophoniques, c'est un truc ringard avec de mauvais acteurs récitant un mauvais texte. Mais là, je vous arrête tout de suite. Les drama de la BBC, c'est pas du tout ça. La BBC, c'est une institution mondiale, et c'est pas pour rien. Donc leurs dramas, c'est plus que du cinéma sans l'image, plus que du théâtre sans la scène. C'est de la RADIO, de la vraie, qui vous fait vivre des trucs pas possibles par la voix et des ambiances sonores incroyables. Vous vous souvenez le fameux canular d'Orson Welles avec la Guerre des monde sur CBS? Quand des milliers de personnes ont cru que les extra-terrestres allaient débarquer? Et bien, quand vous aurez écouté les drama de la BBC, vous comprendrez comment ça a pu être possible.

D'abord, les acteurs. On imagine toujours que les acteurs à la radio sont des acteurs débutants, type les jeunes du cours Florent qui lisent dans Voyage au bout de la nuit sur D8, mais avec des tenues moins affriolantes (un de ces quatre, il faudra aussi que je vous parle de mon amour coupable pour cette émission si étrange du PAF). Et ben, la BBC, ils prennent des acteurs du cru BBC, vous savez ceux qui jouent dans les séries BBC à la télé et qu'on retrouve après dans les grands blockbusters américains qui ont besoin de personnages maîtrisant parfaitement l'accent britannique. Pour vous mettre l'eau à l'oreille: Benedict Cumberbatch, de Sherlock (la voix grave la plus émoustillante depuis Barry White), David Tennant, le vrai Doctor Who, la jolie petite voix éraillée de Katherine Parkinson de The IT Crowd ou même le Grand, l'Immense Vincent Price (dans la série fantastique The Price of fear). Ça rigole moins déjà...


  Après, il y a les histoires et laissez-moi vous dire que des auteurs, il y en a, et pour tous les goûts. Du classique: Alexandre Dumas, Charlotte Brontë, Bram Stoker ou Henri James. De la SF et de la fantasy, avec du Douglas Adams, du Ray Bradbury, du Charles Chilton, mais aussi du policier avec Agatha Christie. Y'a de quoi se régaler...

Et du coup, ça donne quoi? J'ai d'abord envie de vous dire, allez écouter par vous même, c'est une expérience à part. Vous fermez les yeux et toute une histoire coule dans vos oreilles. Tout est parfait, du jeu aux effets sonores. Et les effets sonores, parlons-en! La pointe, le summum. Il faudra un jour qu'on parle plus longuement du BBC radiophonic workshop, une équipe de créateurs sonores qui ferait rougir l'IRCAM, et tout ça au service d'une histoire pour nos petites oreilles. Si vous voulez essayer, je vous conseille de vous rendre sur le site de BBC 4 extra pour écouter. Dites-moi ce que vous en avez pensé...

Et en plus de tout ça, ça permet de bosser son anglais, et avec l'accent british s'il vous please.

Très vite, je reviens pour vous dire deux mots d'une série radiographique de la BBC qui fait peur, et c'est tellement bon d'avoir peur dans le noir!

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